DOI article:
Creuly, ...: Questions de chronolgie et d'histoire à propos d'une épitaphe du Ve siècle
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.9389#0022
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tuer parmi les familles de Sétif, et, avec l'esprit militaire,
la noblesse des idées elle goût des occupations intellectuelles.
Ce ne fut certes pas un fait exceptionnel que celte éducation
libérale du jeune si li lien Urbanus, dont nous devons la con-
naissance à son épitaphe (1) :
Diis Manibus sacrum. Mardis Damatius Urbanus, summarum
artium, liberalium litterarum studiis ulriusque linguae perfeele
eruditus, oplima facundia praeditus. Vixii annis viginti duobus,
diebas septem. Hic situs est. Nonum kalendas Octobres, anno
provinciae centesimo nonagesimo. Marcus Damatius Félix, paler
pius, fecit.
On n'en peut donc douter, les lettres grecques et latines,
qui faisaient le fonds de la bonne éducation chez les Romains,
étaient encore en honneur à Sétif, au commencement du troi-
sième siècle. Le christianisme finit par détourner le courant
des idées et, en supprimant le prestige des supériorités so-
ciales, il ne put que faire baisser le niveau des études litté-
raires ; mais on aime à croire que , môme dans la décadence
du cinquième siècle, plus d'un descendant des nobles vétérans
de Sétif méritait encore de s'entendre appeler, comme le con-
vive d'Horace,
Docte sermones ulriusque linguae.
A celte époque de lutte avec le schisme et l'hérésie , il ne
se passait guère d'année sans que les évêques d'Afrique s'as-
semblassent en conciles, soit provinciaux , soit universels.
Malheureusement les noms des Pères de ces conciles et ceux
de leurs églises, qui pourraient être d'utiles renseignements
pour la géographie et pour l'histoire , nous ont été rarement
transmis. La première assemblée dont les actes fassent men-
tion de notre Novalus, est la célèbre conférence entre les ca-
tholiques et les donatistes, tenue à Cartilage dans le mois de
H) Inscriptions romaines de VAlgérie, n° 5,338.
tuer parmi les familles de Sétif, et, avec l'esprit militaire,
la noblesse des idées elle goût des occupations intellectuelles.
Ce ne fut certes pas un fait exceptionnel que celte éducation
libérale du jeune si li lien Urbanus, dont nous devons la con-
naissance à son épitaphe (1) :
Diis Manibus sacrum. Mardis Damatius Urbanus, summarum
artium, liberalium litterarum studiis ulriusque linguae perfeele
eruditus, oplima facundia praeditus. Vixii annis viginti duobus,
diebas septem. Hic situs est. Nonum kalendas Octobres, anno
provinciae centesimo nonagesimo. Marcus Damatius Félix, paler
pius, fecit.
On n'en peut donc douter, les lettres grecques et latines,
qui faisaient le fonds de la bonne éducation chez les Romains,
étaient encore en honneur à Sétif, au commencement du troi-
sième siècle. Le christianisme finit par détourner le courant
des idées et, en supprimant le prestige des supériorités so-
ciales, il ne put que faire baisser le niveau des études litté-
raires ; mais on aime à croire que , môme dans la décadence
du cinquième siècle, plus d'un descendant des nobles vétérans
de Sétif méritait encore de s'entendre appeler, comme le con-
vive d'Horace,
Docte sermones ulriusque linguae.
A celte époque de lutte avec le schisme et l'hérésie , il ne
se passait guère d'année sans que les évêques d'Afrique s'as-
semblassent en conciles, soit provinciaux , soit universels.
Malheureusement les noms des Pères de ces conciles et ceux
de leurs églises, qui pourraient être d'utiles renseignements
pour la géographie et pour l'histoire , nous ont été rarement
transmis. La première assemblée dont les actes fassent men-
tion de notre Novalus, est la célèbre conférence entre les ca-
tholiques et les donatistes, tenue à Cartilage dans le mois de
H) Inscriptions romaines de VAlgérie, n° 5,338.