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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 4.1858/​59 (1860)

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Creuly, ...: Questions de chronolgie et d'histoire à propos d'une épitaphe du Ve siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.9389#0031
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— 19 —

des milices (I). Elle commença heureusement et Boniface
allaii être enveloppé, lorsque la trahison d'un chef détourna le
danger qui menaçait sa tète et changea le succès en revers.
Des renforts furent demandés, de part et d'autre, aux barbares
qui occupaient le littoral de l'Espagne et de la Gaule, et,
comme ces nations n'avaient pas de marine, des vaisseaux
de transport leur furent envoyés par les belligérants. A celle
époque, les princes Goihs reconnaissaient l'opportunité de
soutenir l'empire. Une troupe d'auxiliaires de celle nation,
sous les ordres du comte Sigisvult, chargé de continuer la
guerre, débarqua dans le port de Carthage, place restée au
pouvoir du gouvernement.

Boniface, de son côlé, eut naturellement recours aux Van-
dales, les plus proches voisins de l'Afrique et les ennemis
persévérants de l'empire romain. Saint-Augustin nous le re-
présente entouré d'une soldaiesque nombreuse et néanmoins
laissant les barbares d'Afrique porter librement le pillage ei
la dévastation sur le territoire des provinces, c Quand même,
s'écrie le grand évêque, dans sa prophétique indignation ,
tous ces hommes le resteraient fidèles, quand même lu n'au-
rais à craindre la trahison d'aucun d'entre eux ; ne vois-tu
pas les crimes qu'il te faudra tolérer pour satisfaire leur cu-
pidité et leur violence, et déjà le pays tellement ravagé autour
de toi, qu'il n'y reste pas la plus petite chose à prendre? »
Certes, si la horde vandale , hostile comme elle l'était au ca-
tholicisme , eût eu alors le pied en Afrique, Saint-Augustin se
serait autrement préoccupé des intérêts religieux.

Vraisemblablement Boniface s'était entendu avec, Genséric
pour prendre à sa solde quelques-uns des Goihs qui faisaienl
partie de l'armée romaine , dans la campagne de 4*2-2, en Ks-

(1) Les comtes militaires étant sous les ordres directs du maître des
milices, c'est naturellement à Félix qu'incombait le soin ues mesures de
répression contre Boniface. Pour certains auteurs , par exemple Le Nain
de Tillemonl, cette intervention de Félix prouve qu'il était le chef des
ennemis du comte d'Afrique. Quelle naïveté!
 
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