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Moll, A.: Mémoire historique et archéologique sur Tébessa (Théveste) et ses environs
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.9389#0043
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abois, rétablit la discipline parmi las légions, dégrade les sé-
nateurs et les chevaliers indignes, délivre par l'exil Home et
l'Italie des factieux, des mécontents, des brouillons do (ouïes
sortes. 11 n'est pas possible que ce prince pour compléter son
œuvre de régénération, n'ait pas décrété la création de nom-
breuses colonies. Nous savons, d'ailleurs, cpie Vespasien pous-
sait parfois l'économie jusqu'à l'avarice. La concession de
territoires était pour lui un moyen de récompenser, sans bourse
délier, le dévouement des troupes qui l'avaient salué empe-
reur. Qu'on nous pardonne cette digression, déjà trop longue
sans doute; mais nous nous sommes arrêtés à dessein devant
cette figure à l'expression antique, au front sévère, taillé.e,
pour ainsi dire, dans le bronze et le granit. Un seul mot peint
ce grand homme en entier, ce mol nous l'avons traduit autre-
fois, lorsque nous étions encore sur les bancs du collège, et
il est resté gravé dans notre mémoire avec un sentiment d'ad-
miration profonde : « Un empereur doit mourir debout, »
s'écrie-l-il en se levant, lorsqu'il sent approcher sa dernière
heure. Quel homme ! ! ! Quelle énergie ! ! !
Revenons à notre sujet.
Les commencements de la nouvelle ville ont dû être mo-
destes ; toutefois, elle commence à prendre une certaine im-
portance, sous le règne de Trajan.
La preuve de ce que nous avançons nous esl fournie par
une pierre milliaire que, dans une de nos nombreuses excur-
sions, nous avons découverte à huit lieues de Tébessa, dans
le Bhircl el Arneb (plaine des lièvres), sur la roule de ïhévesie
à Gafsa (l'ancienne Capsa). Cette pierre prouve que sous l'em-
pereur Trajan il existait un commencement de voie de com-
munication entre ces deux villes ; elle porte l'inscription sui-
vante :
abois, rétablit la discipline parmi las légions, dégrade les sé-
nateurs et les chevaliers indignes, délivre par l'exil Home et
l'Italie des factieux, des mécontents, des brouillons do (ouïes
sortes. 11 n'est pas possible que ce prince pour compléter son
œuvre de régénération, n'ait pas décrété la création de nom-
breuses colonies. Nous savons, d'ailleurs, cpie Vespasien pous-
sait parfois l'économie jusqu'à l'avarice. La concession de
territoires était pour lui un moyen de récompenser, sans bourse
délier, le dévouement des troupes qui l'avaient salué empe-
reur. Qu'on nous pardonne cette digression, déjà trop longue
sans doute; mais nous nous sommes arrêtés à dessein devant
cette figure à l'expression antique, au front sévère, taillé.e,
pour ainsi dire, dans le bronze et le granit. Un seul mot peint
ce grand homme en entier, ce mol nous l'avons traduit autre-
fois, lorsque nous étions encore sur les bancs du collège, et
il est resté gravé dans notre mémoire avec un sentiment d'ad-
miration profonde : « Un empereur doit mourir debout, »
s'écrie-l-il en se levant, lorsqu'il sent approcher sa dernière
heure. Quel homme ! ! ! Quelle énergie ! ! !
Revenons à notre sujet.
Les commencements de la nouvelle ville ont dû être mo-
destes ; toutefois, elle commence à prendre une certaine im-
portance, sous le règne de Trajan.
La preuve de ce que nous avançons nous esl fournie par
une pierre milliaire que, dans une de nos nombreuses excur-
sions, nous avons découverte à huit lieues de Tébessa, dans
le Bhircl el Arneb (plaine des lièvres), sur la roule de ïhévesie
à Gafsa (l'ancienne Capsa). Cette pierre prouve que sous l'em-
pereur Trajan il existait un commencement de voie de com-
munication entre ces deux villes ; elle porte l'inscription sui-
vante :