Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine (5.1860/61)

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sur les cippes puniques trouvés par Humbert sur le sol de
l'ancienne Cartilage et conservés au musée d'antiquités de
Leyde : « Et primum quidem haud indigna animadversione
« videtur ipsa lapidum forma, qua deceptus mecum Hum-
« bertius sepulcralia esse raonumenta conjecerat. Cippi
« hujus modi, humi erecti, fastigiali, mediocri allitudine,
« apud Grœcos defunctorum imagines anaglyphas, aut
« epitaphia, referre soient. Memorabile est sepulcrum a
« Dodwello depictum, recens apertum, ad cujus caput
« illiusmodi stabat cippus (bic tamen superne planus) ; at
« vero abundant fastigiatis Muséum Veronense, Oxoniense,
« Lugduno-Batavum. Nihilominus votivos esse nostros
« lapides, certe duos (et de reliquis idem sentiendum vide-
« tur) docuit Hamakerus. Nobis quidem nullum nunc suc-
« currit exemplum inscriptionis votiva; Grœcaî Romanaeve
« in cippo fastigiato, humi defixo, exaratse : cui inscrip-
« tionum generi aras, bases imaginum votivarum, aut mar-
« moreas laminas parieti alicui inœdiflcatas, potius adtri-
« buisse videntur. » On voit que le savant conservateur du
musée néerlandais, d'accord avec Humbert qui avait vu,
cbose si importante, les monuments sur place, aurait été
convaincu de la destination tumulaire de ces monuments,
s'il n'eût eu une confiance absolue dans l'interprétation des
inscriptions par son compatriote Hamaker. Aujourd'bui,
que je crois pouvoir attribuer aux inscriptions mêmes une
signification sépulcrale, les observations de M. Reuvens s'y
ajoutent avec toute leur force. En fait, on trouve en Afrique
un grand nombre d'inscriptions latines sur des pierres ter-
minées en pointe, et toutes ces inscriptions sont des épita-
pbes l. On connaît aussi une liste étendue d'épigraphes
phéniciennes et numidico-puniques d'une teneur ëvidem-

1 Je parlerai plus loin d'une ou de deux pierres qui semblent faire excep-
tion.