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on voit an cercle dont le centre est marqué par un point,
nue espèce d'umbo, tel qu'au n° 27 de la planche XL Le
cercle ou le croissant, celui-ci surtout, se montre assez sou-
vent isolé. Ces deux figures, réunies ou isolées, sont tracées
aussi sur un grand nombre de pierres avec des inscriptions
latines, et ces inscriptions sont si souvent des épitaphes,que
l'opinion commune et peut-être unanime en Afrique regarde
les figures dont il s'agit comme exclusivement funéraires.
Nous avons vu en effet le soleil formellement indiqué comme
propice aux morts; quant à la lune, pour justifier son rôle
funéraire aussi, il suffirait de rappeler l'une de ses repré-
sentations mythologiques par Hécate qui régnait, on le sait,
au ciel, sur la terre et dans les enfers. Mais un motif plus
direct pour les deux astres, c'est qu'ils étaient considérés
comme les portes par lesquelles les âmes descendaient sur
la terre et remontaient dans l'éther. Je reviendrai bientôt
sur cette question. Toutefois je dois en ce moment faire
observer que, dans le Cahier de mars 1860 de la Revue afri-
caine, page 226, n" 86, on lit cette inscription : favsta l
GEMINI FILIA j| SALDITANA SATVRNO j| v. S. l. A., et l'on Sait
quedes lettres placées à la dernière ligne sont des sigles si-
gnifiant : Votum solvit libens animo. Il semble donc ne
s'agir que d'une inscription purement votive, et cependant
l'auteur de l'article ajoute : « Au-dessus de l'épigraphe s'é-
lève un fronton avec croissant au centre \ «Mais la formule
d'accomplissement d'un vœu n'exclut pas le caractère funé-
raire; on trouve en effet, dans X Archéologie de M. de la
Mare, pl. CXLYIL n° 17, cette autre épigraphe qui ne laisse
aucun doute : d. m. ]| g. gargilivs. |J feux, sagerd. |j o.s.
SATVRNi. |j vixit. a. lxxxxv. |j v. s. l. a. [j h. s. e. J'ai déjà
invoqué cette inscription dans mes Nouv. rech., pour
1 Le Cahier d'octobre du même Recueil, p. 459 et 4G0, contient, sous les
n°8 127 et 130, deux autres exemples semblables.
on voit an cercle dont le centre est marqué par un point,
nue espèce d'umbo, tel qu'au n° 27 de la planche XL Le
cercle ou le croissant, celui-ci surtout, se montre assez sou-
vent isolé. Ces deux figures, réunies ou isolées, sont tracées
aussi sur un grand nombre de pierres avec des inscriptions
latines, et ces inscriptions sont si souvent des épitaphes,que
l'opinion commune et peut-être unanime en Afrique regarde
les figures dont il s'agit comme exclusivement funéraires.
Nous avons vu en effet le soleil formellement indiqué comme
propice aux morts; quant à la lune, pour justifier son rôle
funéraire aussi, il suffirait de rappeler l'une de ses repré-
sentations mythologiques par Hécate qui régnait, on le sait,
au ciel, sur la terre et dans les enfers. Mais un motif plus
direct pour les deux astres, c'est qu'ils étaient considérés
comme les portes par lesquelles les âmes descendaient sur
la terre et remontaient dans l'éther. Je reviendrai bientôt
sur cette question. Toutefois je dois en ce moment faire
observer que, dans le Cahier de mars 1860 de la Revue afri-
caine, page 226, n" 86, on lit cette inscription : favsta l
GEMINI FILIA j| SALDITANA SATVRNO j| v. S. l. A., et l'on Sait
quedes lettres placées à la dernière ligne sont des sigles si-
gnifiant : Votum solvit libens animo. Il semble donc ne
s'agir que d'une inscription purement votive, et cependant
l'auteur de l'article ajoute : « Au-dessus de l'épigraphe s'é-
lève un fronton avec croissant au centre \ «Mais la formule
d'accomplissement d'un vœu n'exclut pas le caractère funé-
raire; on trouve en effet, dans X Archéologie de M. de la
Mare, pl. CXLYIL n° 17, cette autre épigraphe qui ne laisse
aucun doute : d. m. ]| g. gargilivs. |J feux, sagerd. |j o.s.
SATVRNi. |j vixit. a. lxxxxv. |j v. s. l. a. [j h. s. e. J'ai déjà
invoqué cette inscription dans mes Nouv. rech., pour
1 Le Cahier d'octobre du même Recueil, p. 459 et 4G0, contient, sous les
n°8 127 et 130, deux autres exemples semblables.