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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 5.1860/​61

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Judas, Auguste Célestin: Sur dix-neuf inscriptions numidico-puniques découvertes à Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.9386#0082
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— 68 —

d'un art fort imparfait ; mais la figure dont il s'agit ne doit
pas leur être assimilée; elle a un caractère constant; on la
retrouve identique sur des monuments officiels qui, pour les
autres parties, ne laissent pas d'être exécutés avec art,
savoir sur les revers de médailles dessinés aux nos 29, 30,
31, 32, pl. XI. Le premier de ces revers appartient à une
monnaie en argent de Cartilage ou de l'une des villes des
possessions carthaginoises en Afrique ou en Sicile; le se-
cond à l'une de ces pièces en bronze portant au droit une
tête dirigée à gauche, diadémée et garnie d'une barbe poin-
tue dont on a trouvé une si grande quantité en Afrique,
particulièrement à Constantine. Les deux lettres écrites sous
le cheval sont de haute époque; elles consistent en un
mem == u et en un caph = k ou un noun - n. En lisant
mk, on peut y voir les initiales du nom de roi Mikipsas. Le
troisième revers est emprunté à une médaille du temps des
Carthaginois qui a au droit un crabe et à l'exergue une lé-
gende punique cle haute époque. Le quatrième, comme
l'atteste l'inscription, descend aux temps de la domination
romaine. L'invariabilité de la figure prouve que c'est un
type hiératique. On a dit vaguement que c'est une image
de Baalou deTanit ; mais le sujet mérite d'être approfondi.

Je donne, au n° 33 de la pl. XI, le revers de plusieurs
médailles sassanides où se trouve un autel sur lequel est
gravée une figure semblable à celle dont nous nous occu-
pons : elle a fixé l'attention de Sylvestre de Sacy dans un
de ses Mémoires sur diverses antiquités de la Perse et a été
comparée par cet illustre orientaliste au férouer. La simili-
tude avec cet emblème du culte persan est d'autant plus
remarquable, que T.anit, comme je l'ai dit, est assimilée
par plusieurs auteurs très-compétents à la Tanais ou Diane
perso-arménienne, et que des médailles de Bogud offrent
une autre image empruntée à la théologie des Persans, un
cerf attaqué par un griffon. Mais je ne m'arrête point à,ces
 
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