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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 5.1860/​61

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Judas, Auguste Célestin: Sur dix-neuf inscriptions numidico-puniques découvertes à Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.9386#0092
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— 7'S —

qui a ensuite donné naissance à l'idée plus froide d'une
niche ou d'un édicule à deux colonnes enfermant pareille-
ment un personnage ou un buste. Ces niches ou édicules
se présentent souvent sur des stèles portant des épitaphes
latines ; le rapport avec les arbres est frappant sur une
pierre sépulcrale du musée cle Leyde, Livrel, p. 75-76, G,
c, 5, i, où un édicule contenant une image de femme de-
bout a deux colonnes dont les chapiteaux sont formés de
branches de laurier. En fait, le rôle funéraire de l'arbre ou
des arbres dont il s'agit paraît donc vraisemblable. En doc-
trine , cette déduction est au moins aussi fondée. Un
fragment de bas-relief conservé aussi au musée de Leyde
présente les quatre génies des saisons : l'hiver porte sur le
bras droit une branche sans feuilles, et sur la main gauche
un oiseau mort ; le printemps tient à la main droite une
guirlande de feuilles et porte sur le bras gauche une cor-
beille pleine cle fleurs.... Ainsi, l'arbre avec des feuilles est
un emblème de vie printanière, de renaissance, par oppo-
sition à la branche ou à l'arbre sans feuilles, symbole de la
mort : c'est donc encore un témoignage de la croyance à
une existence nouvelle au-delà de la tombe, un noble sym-
bole sépulcral. Il répond au dernier des vœux funéraires
exprimés dans ce passage d'un poète latin :

... Tenuem <et sine pondère terrain,
Spirantesque crocos, et m urna perpetuum ver.

Je suis convaincu cpie primitivement, en Afrique, l'objet
qui fournit l'occasion de ce paragraphe était réellement
une réduction de l'image des deux arbres ou de l'arbre à
deux branches, autre allusion à l'âme en deux jumeaux, et
que ce sont les Romains qui l'ont dénaturé en l'assimilant
au.cadncée de leur dieu Mercure, qui d'ailleurs convenait
aussi à un tombeau ; de même qu'ils ont fait dégénérer le
 
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