22 Zelivi ^
de. H eA vrai que je me plains sinis su-
jet, puisque je n'en étois pas digne, &
que vous me pouviés rcfuser cette faveur
aulii librement que vous me baves accor-
dée ì mais si vous me permettes de taire
éclater mon redentiment, sinis blelser te
relpect que j'ai pour vous, j'oserai vous di-
re , que ma patsion étoit forte, & qu'après
m'avoir aduré de la vôtre , vous ne déviés
point partir de cette Ville sinis me dire adieu.
J'espérois de vous un remède pour adoucir
l'ennui de votre abscnce : ainil vous m'a-
vés laide le regret d'avoir perdu ce que
j'esfimois le moins périllable; mais malgré
vos mépris , nies pensées vous accompa-
gneront par-tout, & je serai le resfe de
ma vie.
XVI.
*T)Uisque vous êtes mon ami, vous déviés
* mieux interpréter mon tilence , je ne
suis capable ni de vous négliger , ni de
vous acculer. Si je ne vous ai pas écrit,
les diversès affaires , qui m'ont emporté de
côté & d'autre, sinis me laider unseu! mo-
ment en repos , m'en ont ôté la liberté.
J'ai eu incomparablement plus de chagrin,
de ce que m'empêchant de vous écrire , el-
les m'ont privé de vos Lettres, & m'ont
mis
de. H eA vrai que je me plains sinis su-
jet, puisque je n'en étois pas digne, &
que vous me pouviés rcfuser cette faveur
aulii librement que vous me baves accor-
dée ì mais si vous me permettes de taire
éclater mon redentiment, sinis blelser te
relpect que j'ai pour vous, j'oserai vous di-
re , que ma patsion étoit forte, & qu'après
m'avoir aduré de la vôtre , vous ne déviés
point partir de cette Ville sinis me dire adieu.
J'espérois de vous un remède pour adoucir
l'ennui de votre abscnce : ainil vous m'a-
vés laide le regret d'avoir perdu ce que
j'esfimois le moins périllable; mais malgré
vos mépris , nies pensées vous accompa-
gneront par-tout, & je serai le resfe de
ma vie.
XVI.
*T)Uisque vous êtes mon ami, vous déviés
* mieux interpréter mon tilence , je ne
suis capable ni de vous négliger , ni de
vous acculer. Si je ne vous ai pas écrit,
les diversès affaires , qui m'ont emporté de
côté & d'autre, sinis me laider unseu! mo-
ment en repos , m'en ont ôté la liberté.
J'ai eu incomparablement plus de chagrin,
de ce que m'empêchant de vous écrire , el-
les m'ont privé de vos Lettres, & m'ont
mis