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Y7*Os Lettres me (ont très-agréables, &
V l'honneur que vous me laites, me don-
ne un contentement , que je ne puis ex-
primer. Ne craignes point de m'importu-
ner , vos expretîions me plaisent infini-
ment, & je remarque que vous avés déjà
beaucoup profité dans notre langue, c'esf
pourquoi ne doutés point, que vous ne
m'aiés obligé en m'écrivant , vous me ré-
jouiises plus que je ne puis dire, & ma santé
ne peut être que fort bonne , toutes les fois
que je recevrai de vos nouvelles. Conti-
nués donc à vous louvenir de moi; c'elf ce
quejesouhaiteleplus, &croiés que je suis
parfaitement.
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ïL y a long-tems que je suis obligé de
^ vous rendre mes devoirs, mais je n'ai
point trouvé d'oeçasion de m'en aquiter
plutôt, parce que je ne savois où adrelser
mes Lettres. J'ai apris aujourd'hui par un
grand bonheur que vous étiés arrivé à Ge-
neve en bonne santé ; de sorte que je ne
puis disférer plus long-tems à vous écrire,
de peur de m'atirep vos reproches, Aiés
donc