SUR LA GRACE. xi
en plusj la peine qu'ils ont prise à se ren-
dre plus vertueux, & plus réglez en apa-
rencequeles autres hommes, n'ayant ser-
vi qu'à les rendre plus superbes, & plus
orgueilleux.
De là vient que les maximes ordinaires
de leur Morale n'ont été que des leçons
d'orgueil, pour aprendre à l'homme à ne
dépendre que de soi-même \ à n'adorer que
sa propre raison, à n'établir son bonheur
que dans la jouissancedeses propres biens j
à ne reconnoître que soi pour auteur de sa
vertu & de sa félicité ; à ne s'en vouloir
pas tenir redevable à Dieu même, & à ne
pouvoir pas seulement souffrir que nous lui
addrefîions des prières pour ce sujet.
INSTRUCTION II.
Des deux remèdes oppofez aux deux ma-*
Udies de notre Ame, & première-
ment de la loi, qui ejl le
premier de ces remèdes.
Demande I.
\70us m'avez fait voir quel est l'état
r où l'homme a été réduit par le péché :
je voudrois bien maintenant savoir quels
sont les remèdes que Dieu a apportez 4
de si* grands maux?
en plusj la peine qu'ils ont prise à se ren-
dre plus vertueux, & plus réglez en apa-
rencequeles autres hommes, n'ayant ser-
vi qu'à les rendre plus superbes, & plus
orgueilleux.
De là vient que les maximes ordinaires
de leur Morale n'ont été que des leçons
d'orgueil, pour aprendre à l'homme à ne
dépendre que de soi-même \ à n'adorer que
sa propre raison, à n'établir son bonheur
que dans la jouissancedeses propres biens j
à ne reconnoître que soi pour auteur de sa
vertu & de sa félicité ; à ne s'en vouloir
pas tenir redevable à Dieu même, & à ne
pouvoir pas seulement souffrir que nous lui
addrefîions des prières pour ce sujet.
INSTRUCTION II.
Des deux remèdes oppofez aux deux ma-*
Udies de notre Ame, & première-
ment de la loi, qui ejl le
premier de ces remèdes.
Demande I.
\70us m'avez fait voir quel est l'état
r où l'homme a été réduit par le péché :
je voudrois bien maintenant savoir quels
sont les remèdes que Dieu a apportez 4
de si* grands maux?