no DOCTRINE DE L'EGLISE
le qui est l'a me & la racine de leurs vertus,
il faut neceiTaiiement que ce (bit la cupi-
dité : & c'est ce qui a été défini en termes
exprés dans le Concile d'Orange , & que
Fortîtudi; nous avons déjà rapporté : CEST Vamour
liummun- du monde qui sait la force des Infidelies.
dana cupi"
ditas tack. Q_ U E S T I O N XII.
Vous avez, dit que la vraie vertu regarde
comme sa fin bonum hominjs quo melius
non ell , le bien de l'homme, qui efi le plus
excellent, apprenez, - nous quel efl ce bien.
Les hommes en ont jugé diversement ?
car les uns l'ont établi dans la volupté ; les
autres dans la vaine gloire ; les autres dans
la vertu même ; & les autres enfin l'ont
mis dans Dieu : de sorte que voilà quatre
fins dissérentes, ausquelles tous les offices
des vertus peuvent êde rapportez : & ces
quatre fins ont fait quatre clasies d'hommes
vraiment ou fausîement vertueux. Les pre-
miers ont été les personnes voîuptueuses ;
comme les Caliguîes , les Hcliogabales ,
les ames sensuelles qui ont fait servir tou-
tes les vertus au plaisir & à la volupté ,
comme à leur Reine. Les séconds ont été
les Grands èc les superbes du siecle ; Tels
ont été les Alexandres, les Pompées , &
tous ces illustres Romains qui ont fait de
si grandes choies, cherchans non la gloire
de Dieu, mais celle des hommes. Les
troisiémes ont été les Philoiophes & les Sa->
ges
le qui est l'a me & la racine de leurs vertus,
il faut neceiTaiiement que ce (bit la cupi-
dité : & c'est ce qui a été défini en termes
exprés dans le Concile d'Orange , & que
Fortîtudi; nous avons déjà rapporté : CEST Vamour
liummun- du monde qui sait la force des Infidelies.
dana cupi"
ditas tack. Q_ U E S T I O N XII.
Vous avez, dit que la vraie vertu regarde
comme sa fin bonum hominjs quo melius
non ell , le bien de l'homme, qui efi le plus
excellent, apprenez, - nous quel efl ce bien.
Les hommes en ont jugé diversement ?
car les uns l'ont établi dans la volupté ; les
autres dans la vaine gloire ; les autres dans
la vertu même ; & les autres enfin l'ont
mis dans Dieu : de sorte que voilà quatre
fins dissérentes, ausquelles tous les offices
des vertus peuvent êde rapportez : & ces
quatre fins ont fait quatre clasies d'hommes
vraiment ou fausîement vertueux. Les pre-
miers ont été les personnes voîuptueuses ;
comme les Caliguîes , les Hcliogabales ,
les ames sensuelles qui ont fait servir tou-
tes les vertus au plaisir & à la volupté ,
comme à leur Reine. Les séconds ont été
les Grands èc les superbes du siecle ; Tels
ont été les Alexandres, les Pompées , &
tous ces illustres Romains qui ont fait de
si grandes choies, cherchans non la gloire
de Dieu, mais celle des hommes. Les
troisiémes ont été les Philoiophes & les Sa->
ges