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https://doi.org/10.11588/diglit.17596#0291
SUR LA GRACE. 199
même, puisqu'on ne peut avoir un meilleur
Interprète de Tes paroles Voici ce que dit
ce saint Docteur : LORSQVE Dieu a guéri ipfeDaus
(sirituellement un malade, cr lui a rendu une mediaco-
parfaite santé par celui qui e!i le médiateuren~\em?tïS€
r J J s l J . hominum
tre Dieu & les hommes, une l abandonneras fpirkuaii-
si lui-même ne vient a, abandonner Dieu. Par-^1*™^
là ce Saint ne veut dire autre chose, sinon cùm ad
que Dieuaiant tiré un pécheur par la Grâce s/nrftea«am
iustislante de Fétat de maladie & de mort perduxe-
J v s / / , ■ . rit, non
ou il s etoit eng. ge, ne le quitte pas, mais defem fi
qu'il demeure toujours en lui, comme fài- n°ndes«-
sant sa fainteré & sa fanré, jusqu'à ce qu'il
en soit abandonné ; ce qui ne veut dire au-
tre chofe, fînon que la Grâce fantifiante par
laquelle Dieu eft toujours avec lui, ne lut
eft point ôtée que par le péché mortel, qui
sépare Tame de Dieu : & S. A uguftin ne laif-
se point de difficulté, en s'expliquant par
une comparaifon qu'il fait entre Dieu qui eft
le médecin des ames, & les médecins du
corps, il dit que ceux-ci se retirent quand
ils ont mis leurs malades en fanté s parce
que comme ils ne font pas eux-mêmes la
fanté du malade, elle fe conserve indépen-
damment d'eux, quand une fois ils Font re-
çue j mais au contraire Dieu faifant la fan-
té, la vigueur & la vie de nôtre ame, ce
n'eft pas allez qu'il nous guérifie & qu'il
nous vivifie, mais il faut qu'il conferve Ion
opération en nous par une préfence conti-
nuelle i & c'eft ce qu'il fait à moins que
N 4 nous
même, puisqu'on ne peut avoir un meilleur
Interprète de Tes paroles Voici ce que dit
ce saint Docteur : LORSQVE Dieu a guéri ipfeDaus
(sirituellement un malade, cr lui a rendu une mediaco-
parfaite santé par celui qui e!i le médiateuren~\em?tïS€
r J J s l J . hominum
tre Dieu & les hommes, une l abandonneras fpirkuaii-
si lui-même ne vient a, abandonner Dieu. Par-^1*™^
là ce Saint ne veut dire autre chose, sinon cùm ad
que Dieuaiant tiré un pécheur par la Grâce s/nrftea«am
iustislante de Fétat de maladie & de mort perduxe-
J v s / / , ■ . rit, non
ou il s etoit eng. ge, ne le quitte pas, mais defem fi
qu'il demeure toujours en lui, comme fài- n°ndes«-
sant sa fainteré & sa fanré, jusqu'à ce qu'il
en soit abandonné ; ce qui ne veut dire au-
tre chofe, fînon que la Grâce fantifiante par
laquelle Dieu eft toujours avec lui, ne lut
eft point ôtée que par le péché mortel, qui
sépare Tame de Dieu : & S. A uguftin ne laif-
se point de difficulté, en s'expliquant par
une comparaifon qu'il fait entre Dieu qui eft
le médecin des ames, & les médecins du
corps, il dit que ceux-ci se retirent quand
ils ont mis leurs malades en fanté s parce
que comme ils ne font pas eux-mêmes la
fanté du malade, elle fe conserve indépen-
damment d'eux, quand une fois ils Font re-
çue j mais au contraire Dieu faifant la fan-
té, la vigueur & la vie de nôtre ame, ce
n'eft pas allez qu'il nous guérifie & qu'il
nous vivifie, mais il faut qu'il conferve Ion
opération en nous par une préfence conti-
nuelle i & c'eft ce qu'il fait à moins que
N 4 nous