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https://doi.org/10.11588/diglit.17596#0525
SUR L'ORDONNANCE. 433
aucun de ces Théologiens ait jamais enseigné ou
soutenu aucune de ces propositions dans le fens
qu'elles presentent d'abord,& auquel elles ont été
condamnées. Et c'eft-ce qu'on eft sûr qu'il ne
fera jamais, & qu'il ne pourra jamais saire: a-
prés que les Papes & les Evêques, ont refusé de
donner cet éclaircifrement depuis plus de cin-
quante ans qu'on demande quelle cft l'hérésie
de Jansenius.
D'abord que parut PAuguJîin de l'Evê- 164»-.
que d'Ipre, ses ennemis ou plutôt ceux de la
Graceôr. de Saint Auguftin, l'accuferent de re-
nouveler plufieurs des propofitions qui avoient
été condamnées, par Fie V: & par cette im-
pofture ils furprirent Urbain VIII. &
lui firent condamner ce Livre. Les plus
savans Théologiens de Louvain, foutenus par
ceux de Paris, s'oppoferent vigoureufement à
cette Cenfure, & remontrèrent au Saint Siège
qu'elle ne pouvoit avoir été obtenue que par
surprife, étant fondée fur des saits qu'ils prou-
voient être évidemment faux.
Les ennemis de Janfenius fe voyant donc con- **4*ï
traints d'abandonner ce pofte , fabriquèrent
cinq propolirions ambiguës & équivoques, où ils
fe retranchèrent, sans parler de Janfenius. Auffi-
tôt qu'elles vinrent à paroître,les défenfeurs de la
Grâce fe récrièrent contre elles, comme contre
des propofitions que personne n'avoit enfeignées
ni soutenuè"s,mais que les ennemis de cette divi-
ne Grâce avoient in ventées & conçiies en des ter-
mes ambigus, en forte qu'ellespouvoientavoir
un lens hérétique, & qu'elles pouvoient auflî
être entendues au sens de Saint Auguftin. Mon-
ficur de Sainte-Beuve, (dont il n'eft pas que
Monfieur de Paris n'ait connu la perfonne ou
au moins le mérite) déclara & sift voir en plei-
ne Sor bonne où il étoitProseffeurRoyal, I.que
Ee ces
aucun de ces Théologiens ait jamais enseigné ou
soutenu aucune de ces propositions dans le fens
qu'elles presentent d'abord,& auquel elles ont été
condamnées. Et c'eft-ce qu'on eft sûr qu'il ne
fera jamais, & qu'il ne pourra jamais saire: a-
prés que les Papes & les Evêques, ont refusé de
donner cet éclaircifrement depuis plus de cin-
quante ans qu'on demande quelle cft l'hérésie
de Jansenius.
D'abord que parut PAuguJîin de l'Evê- 164»-.
que d'Ipre, ses ennemis ou plutôt ceux de la
Graceôr. de Saint Auguftin, l'accuferent de re-
nouveler plufieurs des propofitions qui avoient
été condamnées, par Fie V: & par cette im-
pofture ils furprirent Urbain VIII. &
lui firent condamner ce Livre. Les plus
savans Théologiens de Louvain, foutenus par
ceux de Paris, s'oppoferent vigoureufement à
cette Cenfure, & remontrèrent au Saint Siège
qu'elle ne pouvoit avoir été obtenue que par
surprife, étant fondée fur des saits qu'ils prou-
voient être évidemment faux.
Les ennemis de Janfenius fe voyant donc con- **4*ï
traints d'abandonner ce pofte , fabriquèrent
cinq propolirions ambiguës & équivoques, où ils
fe retranchèrent, sans parler de Janfenius. Auffi-
tôt qu'elles vinrent à paroître,les défenfeurs de la
Grâce fe récrièrent contre elles, comme contre
des propofitions que personne n'avoit enfeignées
ni soutenuè"s,mais que les ennemis de cette divi-
ne Grâce avoient in ventées & conçiies en des ter-
mes ambigus, en forte qu'ellespouvoientavoir
un lens hérétique, & qu'elles pouvoient auflî
être entendues au sens de Saint Auguftin. Mon-
ficur de Sainte-Beuve, (dont il n'eft pas que
Monfieur de Paris n'ait connu la perfonne ou
au moins le mérite) déclara & sift voir en plei-
ne Sor bonne où il étoitProseffeurRoyal, I.que
Ee ces