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la date est un peu plus récente, se rattachent encore aux précédentes, à savoir: la iHestia
Gtustimani (1 marmi ciel Museo Torlonia riprodotti in fototipia, 490) et les « Danseuses
d'Herculanum/, (Brunn-Bruckmann, pi. 294 et 295). Furtwangler (Meisterwerke, p. 38, note 4;
et Fcstschrift fur Brunn, p. 81) mentionne trois torses du British Muséum, trouvés à
Xanthos, qui semblent devoir rentrer dans cette série. On y pourrait encore adjoindre nombre
de statuettes en bronze (comp. Furtwangler, Meisterwerke, p. 37 et suiv).

De toutes les figures dont il vient d'être question, c'est celle du Musée Ludovisi qui
rappelle le mieux la statue Jacobsen. Toutefois, elles présentent de trop notables différences
pour qu'on puisse les attribuer toutes deux au même artiste. C'est ainsi que dans l'exemplaire
Ludovisi les plis de la draperie sont évidés et refouillés beaucoup plus profondément que dans
le nôtre. C'est ainsi encore, pour citer un autre détail, que les orteils y sont démesurément
allongés tandisque la conformation en est tout à fait naturelle dans la statue Jacobsen.

Par la date, la statue Jacobsen doit être assez voisine des sculptures qui décoraient le
temple de Zeus, à Olympie: elle présente, soit dans la disposition générale des draperies, soit
dans l'exécution de certains détails, quantité de traits de ressemblance avec la Stéropé du fronton
Est, avec l'Athéna de la métope d'Augias, avec l'Hespéride de la métope d'Atlas; j'en
concluerais volontiers qu'elle remonte aux environs de l'an 460.

Reste une question qui, pour l'historien de l'art, est d'une importance toute particulière.
Toutes les figures énumérées plus haut, doivent-elles être attribuées à un seul et môme centre
d'art? Au contraire, n'ont-elles de commun que l'arrangement du costume et faut-il voir en elles
les produits d'écoles différentes? A mon avis, de ces deux hypothèses, la seconde est de beau-
coup la plus vraisemblable : c'est ainsi, pour prendre un exemple analogue, que les figures
archaïques de femmes, vêtues du chiton ionien, accusent des origines assez diverses. Assurément
il est fort regrettable qu'à l'exception de la Stéropé, les originaux grecs, qui rentrent dans la
série mentionnée tout-à-1'heure, soient aujourd'hui privés de leurs têtes (1). Mais il suffira de
mettre en parallèle, d'une part, la tête de la Stéropé, de l'autre, celle de la Hestia Giustiniani
ou celle d'une des Danseuses d'Herculanum pour se persuader qu'elles ne peuvent avoir été
sculptées dans des ateliers soumis aux mêmes enseignements.

Nous devons dès lors nous borner à nous demander quelle est l'école qui a créé le type
plastique dont il s'agit ici. Le fait que nombre de monuments qui le reproduisent ont été trouvés
dans le Péloponnèse ne permet guère de douter que ce ne soit là son pays d'origine (2).
M. Furtwangler précise même davantage et suppose qu'Hagéladas, le maître Argien, en a été
l'inventeur (3). Selon moi, s'est se prononcer un peu vite et l'on ne saurait choisir encore avec
certitude entre les différentes écoles du Péloponnèse. J'observe toutefois qu'à côté d'Argos,
et même avant cette ville, Sicyone, où fleurissait vers le début du Ve siècle l'école de Kanakhos
et d'Aristoklès, mérite d'attirer notre attention. A la vérité, nous devons convenir que, par un
hasard singulier, nous ne possédons jusqu'à présent aucun exemplaire de la vieille sculpture
monumentale corintho-sicyonienne ; mais, du moins, nous connaissons par de nombreux échantillons
l'art industriel du pays, et c'est le cas de citer tout particulièrement ici les statuettes servant
de supports à des miroirs, qu'on a découvertes si fréquemment, soit à Corinthe, soit aux
alentours. Il est, sans nul doute, digne de remarque que, pour la majorité et la presque
totalité, ces statuettes présentent ce même costume féminin dont nous cherchons à recon-
naître l'origine. On sera donc en droit de supposer qu'il avait été adopté avec une faveur
singulière dans toute la contrée et qu'il était devenu pour tous les artistes, même du rang le
plus modeste, un motif de prédilection.

(1) Il est au moins fort douteux que la tête placée sur la statue Borghèse lui ait appartenu originairement.

(2) Comp. Kurtwangler, Festschrift fiÀr Brunn, p. 83.
^3) Loc. latid, et Meisterwerke, p. 37.
 
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