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des effigies de monnaie, et l'on considère aussi comme telle un petit bronze du British Muséum (i);
d'autre part, autant que j'en puis juger en comparant des reproductions, c'est une juste appréciation
du style, qui a fait rapprocher de ce bronze une œuvre un peu moins ancienne, la grande tête déjeune
homme en marbre, qui se trouve également à Londres (2). Or, cette tête n'est pas un monument
isolé; je connais trois œuvres qui accusent les mêmes caractères: une tête de Stockholm (3); la
tête colossale 501 du musée Torlonia (4), et enfin une tête adaptée à une statue féminine
drapée au Cortile du Belvédère du Vatican (5). J'omets à dessein, pour ne pas compliquer la
question, d'autres œuvres qui pourraient avoir leur place ici: par exemple l'Apollon de Piombino (6)
et une tête de Naples en bronze (7); dans ces deux sculptures, le rendu des sourcils (8) est tout
à fait le même que dans la tête de Stockholm.

Or, ce type masculin, que je suppose appartenir à l'art sicyonien, nous pouvons, à
l'aide d'un monument qui paraît à première vue en être assez éloigné, le rattacher au type féminin
dont j'ai parlé plus haut. Sur le fameux relief archaïque des trois Charités, qui nous est parvenu en
plusieurs exemplaires, et qu'on attribuait dans l'antiquité au philosophe Socrate, la tête de la Charité
de droite reproduit exactement le type des têtes féminines, tandis que la Charité de gauche, non par
la coiffure, mais par tous les détails du visage, rappelle extraordinairement notre type masculin (9).
L'auteur de ce relief était, suivant une hypothèse d'Amelung (10), non le philosophe Socrate, à
l'époque duquel on ne saurait rapporter le style de ce relief, mais bien plutôt un sculpteur
thébain de même nom. Pendant la période archaïque , comme nous l'avons déjà remarqué à
propos des masques de terre cuite du type des têtes sicyoniennes, aucun style original ne s'étant
développé en Béotie, il est clair que l'art local dut emprunter ses modèles au dehors. Que des
artistes de Sicyone même aient travaillé en Béotie, la preuve nous en est fournie de divers côtés (11);
j'observe d'autre part que le sculpteur Askaros de Thèbes est appelé l'élève de Kanachos (12).

En tout cas, le relief précité permet de penser que les deux types masculin et féminin ont pris
naissance dans la même école. Je reconnais qu'on ne peut attribuer ce type masculin à l'art sicyonien
que par hypothèse, aussi je tiens expressément à ne donner mon opinion que comme conjecturale ; elle
est fortifiée par le rapprochement de ce type avec les types féminins, dont l'origine sicyono-corinthienne,
après ce que j'ai dit plus haut, me semble tout a fait probable.

Il faut rapprocher des têtes féminines déjà citées quelques autres monuments qui sont ou
des œuvres de style voisin ou des représentants d'un développement du type primitif. Quant à
celles-ci, il reste naturellement à se demander, si elles appartiennent vraiment encore à l'art
sicyono-corinthien. Mentionnons ici d'abord comme monument contemporain la tête féminine
388 A du musée Chiaramonti (13), car ses caractères essentiels la rattachent à ce groupe-ci.

(1) Overbeck /. c. p. 144; Spec. «f anc. sculpt. 1, pi. 12.

(2) Overbeck, Plastik * I, p. 109, fig. 14 ; 4 I p. 145 (donne la bibliographie). Il existe des moulages de ce monument.

(3) Phot. Lagrelius 58; Journ. of hell. stud. IX, p. 33, pi. IV. Sont modernes: le bas du cou avec le buste, l'oreille gauche,
le nez, un morceau du milieu du sourcil gauche. La tête s'est fissurée en plusieurs endroits et la moitié droite du visage a été fortement
endommagée par le feu. Hauteur 0,39 ; provient de Tivoli.

(4) Overbeck, Kunstmythohgit des Apollon, pi. 19, 5; r'orn. Mitt. d. Inst. 1886, p. 120, no 501; 1887, p. 105, Anm. 47; Arch.
Zeit. 1876, p. 120; 1879, p. 67, n° 405 ; provient de la Collection Vitali. J'en dois une grande photographie à la bonté de A. Kalkmann.

(5) L'Institut allemand archéologique de Rome a pris des photographies de la statue et du profil gauche de la tête ; me paraissent
modernes: le nez, la lèvre supérieure, une partie du menton à gauche.

(6) Brunn-Bruckmann, pi. 78.

(7) Friederichs-Wolters 229.

(8) Ce détail se retrouve toutefois sur d'autres monuments.

(9) C'est M. Friedrich Hauser qui attira le premier mon attention sur cette dernière ressemblance, lorsque, il y a quelques années,
je lui exposais mes combinaisons.

(10) Einzelverkauf n° 731/732.

(11) Voyez Overbeck, S-Q 403; d'une époque un peu plus récente Lôwy, Inschriften griech. Kiinstler, texte au no 153.

(12) S-Q 477-

(13) Phot. du Dr. Kalkmann; sont modernes: le buste, le nez, et en partie les lèvres.

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