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Arndt, Paul [Hrsg.]
La Glyptothèque Ny-Carlsberg: les monuments antiques (Texte) — München, 1912

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https://doi.org/10.11588/diglit.5195#0092
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L'exemplaire de Berlin (i), dont nous reproduisons ci-joint (fig. 43 et 44) la tête d'après un
plâtre, est généralement considéré comme la plus fidèle de toutes les copies que nous avons con-
servées (2). Or, quel écart entre cette tête et la réplique de Mantoue (3) ou celle de Carls-
ruhe (4)! Pouvons-nous raisonnablement expliquer des divergences aussi sensibles par la négli-
gence du copiste? Je ne le crois pas. Sans doute, il y a d'autres cas analogues dans la plastique
ancienne : ainsi, il existe des torses qui se correspondent exactement et dont les têtes présentent
entre elles des différences considérables; néanmoins on persiste à y voir des répliques d'un même
type, altérées seulement par le copiste (5). Mais, d'après tout ce que nous savons de la
liberté avec laquelle les artistes antiques reprenaient et développaient, dès leur création, les
motifs heureusement trouvés, il me semble plus juste, au lieu d'alléguer la négligence, le défaut
d'exactitude ou les libertés voulues de la main du copiste romain, de voir là plutôt des variantes
apportées au motif original par un maître grec de la même école ou d'une autre. Nous tou-
chons ici à une des questions les plus délicates et les plus difficiles de l'archéologie moderne,
qui jusqu'à présent n'a guère osé les aborder. On n'y fera la lumière complète que lorsqu'on
pourra étudier à ce même point de vue un ensemble considérable de cas analogues. Pour cela,
il faut d'abord que toutes les répliques et variantes soient reproduites par des photographies
suffisantes et même, dans certains cas spéciaux, par des moulages. Aussi longtemps que nous
serons obligés d'étudier séparément telle ou telle réplique, nous ne pourrons émettre de jugement
certain, et dès lors, il vaut mieux se tenir sur la réserve que de vouloir trancher catégoriquement
la difficulté. C'est le cas ici. En effet, il est plus que probable que, parmi les nombreuses

répliques du type de Narcisse, il se trouve, à
côté de copies fidèles de l'original grec, d'autres
copies de variantes de cet original dues à des
sculpteurs de la même école ou d'une école
différente. Mais nous ne sommes pas encore
à même, à mon avis, de déterminer avec certi-
tude, à laquelle de ces deux catégories de ré-
pliques appartient tel ou tel exemplaire pris
isolément.

Aussi, est-ce uniquement le mérite de son
exécution, et non la certitude d'avoir affaire à
la plus fidèle copie de l'archétype, qui nous
pousse à recourir à l'exemplaire de Berlin pour
préciser la nature des deux répliques Jacobsen.
La tête de la pi. 53 se rapproche tellement

(i) Catalogue no 223. Reproduit dans Furtwangler /. c. p. 484.;
la tête est reproduite d'après l'original dans Vv'innefeld, Hypnos, pi. III.

(2) A en juger par la photographie (Giraudon 1295), l'exem-
plaire du Louvre pourrait lui disputer la première place. Mais, d'après
Furtwangler (/. c. p. 483, rem. 3, n» f ), seule, la moitié inférieure
de la tête est ancienne. Serait-ce vrai? D'après la photographie,
il ne semble pas qu'il en soit ainsi. Je ne possède malheureusement
pas de photographie de l'exemplaire du Museo Chiaramonti. *

(3) Diitschke IV, 650. Reproduite ci-joint (fig. 45) d'après
une photographie que j'ai prise il y a plusieurs années et qui laisse
beaucoup à désirer.

(4) Vv'innefeld, Hypnos, pi. I et II.

(5) Voir p. e. les statues d'Hermès à Berlin (deux exemplaires),
au palais Pitti et dans la collection Lansdowne £-^213—215; les
statues d'athlètes au palais Pitti E-V 222—225; et l'athlète dit de
Westmacott et ses «répliques», qui se trouvent chez le baron Barracco

45 et au musée national d'Athènes (Furtwangler, Meisterwerke p. 453 ss.).
 
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