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de cet exemplaire par la forme du crâne et par le traitement des paupières supérieures, qui sur-
plombent lourdement l'œil, que nous sommes très probablement autorisés à la considérer comme
une reproduction, si môme elle s'en écarte passablement par la disposition des cheveux, qui sont
en général le plus sujets aux altérations des copistes. Par contre, dans la figure de la pi. 54,
la sévérité et la concision de l'ancien modèle ont fait place à la mollesse et à la fluidité propres
au style du IVe siècle ; le changement est surtout manifeste dans le traitement des yeux, et cette
tête ne rappelle guère l'exemplaire de Berlin que par les proportions, l'attitude et par la forme
du crâne. Il me semble que nous sommes en droit d'y reconnaître un développement, une
variante de l'ancien type plutôt qu'une réplique (car l'hypothèse contraire, à savoir qu'un type
ait pu, à une époque postérieure et archaïsante, être ramené à la sévérité d'expression d'un
âge antérieur, n'a aucune sorte de vraisemblance à mes yeux). Quant à savoir si ces variations,
considérées aussi dans le traitement des détails du corps, marquent un progrès sur l'œuvre
primitive, c'est ce qui nécessiterait une étude spéciale.

On n'est pas encore parvenu à déterminer d'une manière certaine ni la dénomination du
type dit de Narcisse, ni la place qu'il occupe dans l'histoire de l'art. Furtwângler (1) pense
qu'il figure Adonis; c'est admissible, mais on ne peut le prouver. Ce même savant le range, pour
le style, parmi les œuvres du groupe de Polyclète, tandis qu'Amelung serait plutôt tenté d'y
voir une création de l'école attique influencée par Polyclète. Je crois, pour parler en toute
conscience, qu'ici encore nous ne sommes pas à même de formuler une solution certaine.
Personnellement, je suis enclin à reconnaître que l'opinion de Furtwângler est la plus fondée;
je ne vois pas de raison pour détacher cette statue du cycle de Polyclète.

PI. 53: Catalogue (1898) n° 280. — PI. 54: Catalogue (1898) n° 281. — Furtwângler, Meisterwerke,
p. 483, rem. 3. Il faut ajouter à la liste des répliques donnée dans cet ouvrage: le torse de Dresde [Arch.
Ans. 1895, p. 219, identique probablement au torse mentionné par Matz-Duhn 970), l'exemplaire du
Louvre [Monuments et Mémoires, fondation Piot, I, pi. 17), une reproduction dans le commerce à Rome (1899),
une statue du musée du Prado à Madrid (Hûbner 71, Inventaire 763), un exemplaire, mal exécuté et mal
conservé, au Palais Alba à Madrid, une statue, restaurée en Hermès, dans la Sala da pranzo du palais royal
à Gênes, et les deux types, au château royal de Munich et à Rossie Priory, qui sont mentionnés dans
Arndt-Amelung, Einzelanfnahmcn, IV, p 18, n° 2.

(1) Meisterwerke, p. 487.

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