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fig- 49

bable que ce soit Dionysos avec un Satyre ou Eros, ou Apollon avec un de ses favoris, Admète,
Hyacinthe, Cyparissos; car le torse, dont le pubis n'est pas encore indiqué, paraît trop jeune
pour être celui d'un de ces dieux. En outre, la chlamyde ne leur convient guère dans une telle
situation. Il n'est donc pas impossible que nous ayons affaire également ici à Paris, conçu par
l'artiste sous l'aspect d'un tendre adolescent, qu' Eros — représenté toutefois ici sous des traits
plus enfantins que sur le relief — cherche à unir à Hélène par les liens de l'amour. Il
nous sera cependant bien difficile, faute d'un attribut caractéristique, de déterminer avec
certitude la signification de ce groupe. Il est également fort possible que, seule, la beauté

du motif artistique de l'original ait poussé les
sculpteurs à le reproduire sous forme de statue,
sans vouloir précisément représenter Paris.

Cette composition, dont les exemplaires
du relief Paris-Hélène nous donnent aujourd'hui
l'idée la plus parfaite, jouissait d'une grande
vogue dans l'antiquité. Nous en avons la
preuve dans ces marbres dont nous venons
de parler et, en outre, dans deux autres
œuvres qui s'inspirent de certaines figures de
ce même relief, comme on l'a déjà fait remar-
quer ailleurs. Une œnochoé du plus beau
style, avec des traces de dorure, qui se trouve au Musée national d'Athènes (i), reproduit
exactement, sauf quelques détails, le groupe de Paris et d'Eros. On retrouve encore, sur
un aryballos (2) du même musée, un Eros qui correspond presqu'exactement à l'Eros du
relief, uni à un Paris traité différemment. Ces deux dessins ont été exécutés sans aucun
doute par un artiste qui connaissait le relief ou son modèle (3).

Je dis à dessein: »le relief ou son modèle«; car on doit encore se demander si les
statues et les dessins des vases ont été copiés d'après le relief, ou bien si ce relief ne dérive
pas plutôt, lui aussi, d'une autre source, telle qu'un tableau, par exemple. Je me vois de nouveau
obligé de laisser cette question en suspens puisqu'on
ne peut avancer de preuves certaines en faveur de
l'une ni de l'autre hypothèse. Toujours est-il que
cette dernière éventualité me paraît être la plus ad-
missible. Ce relief appartient à la catégorie des monu-
ments dits néo-attiques, qui, pour la plupart, ne sont
pas des créations originales, mais des combinaisons de
divers types d'époques différentes ou des reproduc-
tions d'anciens motifs clans le style élégant de l'art
libre. A en juger par le style de la tête d'Hélène (4), le modèle du relief de Paris à Naples (5)
aurait été créé vers le milieu ou dans la seconde moitié du IVe siècle. Mais les statues de
Dresde et de Copenhague, dont les originaux datent au plus tard du commencement du IVe siècle,
ainsi que la réapparition d'Eros sur l'aryballos d'Athènes mentionné ci-dessus, que Pernice place

fig. 50

(1) Armoire à vases 25, no 1263. Collignon 564. Annali d. Inst. 1879, tav. N. Reinach, Répertoire des vases, 342, n° 3.
1 tans cet ouvrage, fig. 49.

(2) Collignon 565. Jahrbtuh d, Inst.., 1896, Arch. Anz. p. 36 ss. Reinach, Répertoire des vases, 402, n° 3 et 4. Dans
cet ouvrage, fig. 50.

(3) Comparer aussi, du reste, les vases suivants: Annali d. I. 1845, P^ ° = Reinach, Répertoire des vases 271, 6; et Mon d. J.
II, pi. 36 = Reinach /. /. 102.

(4) cf., par exemple, Collection Barracco, pi. LXIX.

(5) Il serait vivement à désirer qu'un homme compétent fixât la date précise des inscriptions de ce relief.
 
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