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PLANCHES 66 et 67.

Statue d'Héraclès.

La partie conservée mesure 1, m 53 ; la statue entière était par conséquent plus grande que nature.
Acquise à Rome et, à ce qu'on dit, découverte dans la plaine au pied de Tivoli. Sont modernes: le nez,
les lèvres, de petites parcelles du front et de l'œil gauche, le pénis, les testicules, la partie inférieure de la
cuisse gauche avec le tronc d'arbre, le genou droit, de petits fragments du bras gauche. La peau de lion
entre le corps et l'avant-bras gauche est percée de trois trous dont je ne saisis pas bien la destination. Le
bras droit doit avoir été ajouté lors d'une restauration antérieure: la cassure présente deux trous profonds,
et au-dessus, sur le bras, à la naissance de l'épaule, on remarque une incision allongée (parfaitement visible
sur la reproduction de face de la tête, pi. 67), percée également d'un trou. La partie postérieure de la
statue est simplement dégrossie.

Le dieu portait sur l'épaule gauche la massue, dont un fragment est conservé sur l'avant-
bras. Un puntello à la partie supérieure du bras indique la place où la massue reposait. Le bras
droit était sans doute tendu librement en dehors, car on ne trouve absolument aucune trace
d'étai sur le corps. La main droite tenait vraisemblablement les pommes des Hespérides.
L'attitude tout entière de la statue, avec la jambe gauche portant le poids du corps, la jambe
droite dégagée et fortement avancée, le bras gauche à demi levé, le bras droit pendant, la tête
tournée vers l'épaule droite, rappelle extraordinairement la statue dite Ares Borghèse, au Louvre (1).
Ces deux marbres sont également apparentés de très près dans le traitement des détails du
corps, les muscles du torse et les plis inguinaux. On peut encore rapprocher de ces deux
figures le Diskophore de la Sala délia biga du Vatican (2), que Furtwàngler (3) a déjà comparé
à l'Arès Borghèse, et dont la musculature présente également ces formes molles et arrondies
de l'Héraclès de Copenhague. Quant à savoir si nous sommes en droit de reconnaître là, avec
Furtwàngler, des œuvres d'Alkamènes, c'est une question qu'il me semble encore impossible
de trancher. Elles appartiennent en tout cas à l'époque d'Alkamènes, c'est-à-dire à la fin du
Ve et peut-être même au commencement du IVe siècle.

Malheureusement, la tête de la statue de Copenhague est si banale et si peu expressive
qu'il me paraît impossible d'en dégager un caractère de style quelconque. En général, cependant,
l'expression correspond à l'époque mentionnée plus haut. Peut-être découvrira-t on quelque jour
une meilleure réplique, où le type de la tête se prêtera mieux à une comparaison avec les deux
autres œuvres citées ci-dessus qui présentent la même attitude.

Je croyais autrefois (4) pouvoir reconnaître dans la statue du Louvre (5), reproduite ici
ng- 56, et qui n'est qu'une copie romaine fort ordinaire, un remaniement postérieur de la
statue Jacobsen, et même, par suite de l'adjonction d'une biche et de Téléphos, un
remaniement de l'époque des sculpteurs de Pergame (6). Cette statue correspond, il est
vrai, exactement à celle de Copenhague par son attitude et l'ordonnance générale. Mais

(1) lïrunn-Bruckmann pi. 63.

(2) Brunn-Iîruckmann pi. 131.

(3) Mcistcrmcrke, p. 122.

(4) Arndt-Amelung, Einzelaufnahmen n° 593 A.

(5) Phot. Giraudon 1183. Clarac, Desciiptioti tùs antiques du Louvre (1848) n° 450.

(6) Comparer un cas analogue dans les Héraclès Albani et Chiaramonti : Furtwàngler, Meisterwerke p. 575 ss.
 
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