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Arndt, Paul [Hrsg.]
La Glyptothèque Ny-Carlsberg: les monuments antiques (Texte) — München, 1912

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https://doi.org/10.11588/diglit.5195#0184
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PLANCHE 127.

Statue d'Héraclès chez Omphale.

Hauteur, 1 m, 07. Autrefois chez le marchand d'antiquités Scalambrini, à Rome. Le nez seul est refait. La
tête était brisée, mais appartient certainement à la statue; les oreilles sont gonflées. La main d'Omphale repose sur
l'épaule gauche. A la cuisse droite, reste d'un tenon avec une cheville de métal, destinée sans doute au fuseau qui pendait
de la main droite, un peu avancée. La main gauche relevait, à ce qu'il semble, un coin du vêtement.

Cette figure faisait partie d'un groupe dont
un exemplaire complet, dans les mêmes dimen-
sions, nous a été conservé à Naples (ici fig. 94;
Inv. 6406, Ruesch, Guida, n° 299).

Les deux amants ont échangé leurs vête-
ments. Héraclès porte le chitôn transparent de sa
belle compagne; il le trousse coquettement par
en bas, en même temps que d'en haut il le laisse
glisser pour découvrir la partie droite de sa
poitrine. Il porte sur la tête un mouchoir plié,
comme font encore aujourd'hui les paysannes
italiennes pour se protéger du soleil. La main
droite tenait sans doute le fil du fuseau. Par
terre, aux pieds d'Héraclès, une corbeille à laine.
Omphale a été moins bien partagée dans cet
échange. Elle doit se contenter de la peau léonine
de son amant ; elle se l'est mise par dessus la tête.
Le restaurateur lui a donné, avec raison, la mas-
sue dans la main droite.

L'idée d'un échange des vêtements entre
homme et femme remonte à d'anciens usages cul-
tuels qui ne présentaient pas originairement un
caractère erotique. Mais un tel caractère se mani-
feste clairement dans la légende d'Héraclès et
d'Omphale. Que ce fort héros, qui est la personnification même de la virilité, puisse trouver plaisir à
s'habiller en femme, et, d'autre part, que cette femme délicate se pare des armes de son ami; voilà
qui présente un caractère nettement sensuel, erotique au plus haut point. On ne peut imaginer une
représentation de semblables sentiments sexuels avant une époque déjà basse de la période helléni-
stique (1). C'est le même esprit d'où est né le type de l'Hermaphrodite plongé dans des rêves
voluptueux. Mais, à en juger uniquement par l'expression des têtes, on n'attribuerait pas ce groupe
à une date aussi tardive (2).

L'exécution de la statue de Copenhague est très soignée, très fine, presque trop jolie; elle doit
appartenir au commencement de l'époque impériale. Les parties de nu ont reçu un léger polissage.
La figure était appliquée par derrière contre un fond.

Catalogue (1907), n° 265. — S. Reinach, Répertoire stat., II, p. 231, 8; Sieveking, dans Roscher, Mythol.
Lexikon, s. v. Omphale, col. 890; Catalogo délia Collezione Scalambrini, 1888, n° 1028.

(1) L'idée que j'avais exprimée jadis {Einzelaufnahmen, 151)» que ce groupe serait c d'origine pasitélienne >, reposait sur la comparaison
avec le groupe d'Ildefonso. Mais ce serait plutôt le rapport inverse.

(2) L'hermès double de Copenhague, reproduit dans le Mythol. Lexikon de Roscher, s. v. Omphale, col. 893—894, n'est pas, il est vrai,
une réplique exacte du groupe de Naples, mais il lui est apparenté de la façon la plus étroite, et il remonte sans doute au même original.

Fig- 94
 
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