PLANCHE 136.
Tête de jeune fille.
Provenant de Rome. Hauteur, om, 225. Sont refaits: le nez et la lèvre supérieure. Pièces modernes au sourcil
gauche, à la joue gauche, au menton, dans les cheveux au-dessus du front et des oreilles.
Bien que les oreilles soient cachées sous les cheveux de façon
qu'on ne peut voir si elles sont pointues, il ne peut guère subsister
de doute sur la nature de Satyre de cette tête. Les cheveux courts
témoignent également dans ce sens.
Comme la tête provient du même propriétaire auquel le musée
de Berlin doit la merveilleuse figure de Ménade dansante (n° 208), en
qui on a reconnu avec grande vraisemblance la Joueuse de flûte ivre
de Lysippe, et comme les deux œuvres sont étroitement apparentées
pour le style, le sujet et l'exécution, on a essayé d'adapter la tête à
ce torse. Il existe au Musée des moulages de Munich une photo-
graphie de cet essai de restauration, que nous reproduisons ici (fig. 115):
le résultat est que la jonction tentée est impossible. La tête est, en
effet, beaucoup trop petite pour le corps, et, en outre, bien trop jeune
pour les formes pleines de ce corps de jeune fille déjà développée. En
revanche, au point de vue du style, la tentative n'était pas injustifiée,
ainsi que nous l'avons dit. Car la tête appartient aussi à la fin du
IVe siècle, à la toute première période de l'époque hellénistique. La
belle tête de Satyre en bronze de la Glyptothèque de Munich (n°45o)
lui est apparentée. L'exécution du marbre de Copenhague est d'une
telle fraîcheur et aisance que j'y reconnais un original grec.
Catalogue (1907), n° 321.
Fig. 115
188
Tête de jeune fille.
Provenant de Rome. Hauteur, om, 225. Sont refaits: le nez et la lèvre supérieure. Pièces modernes au sourcil
gauche, à la joue gauche, au menton, dans les cheveux au-dessus du front et des oreilles.
Bien que les oreilles soient cachées sous les cheveux de façon
qu'on ne peut voir si elles sont pointues, il ne peut guère subsister
de doute sur la nature de Satyre de cette tête. Les cheveux courts
témoignent également dans ce sens.
Comme la tête provient du même propriétaire auquel le musée
de Berlin doit la merveilleuse figure de Ménade dansante (n° 208), en
qui on a reconnu avec grande vraisemblance la Joueuse de flûte ivre
de Lysippe, et comme les deux œuvres sont étroitement apparentées
pour le style, le sujet et l'exécution, on a essayé d'adapter la tête à
ce torse. Il existe au Musée des moulages de Munich une photo-
graphie de cet essai de restauration, que nous reproduisons ici (fig. 115):
le résultat est que la jonction tentée est impossible. La tête est, en
effet, beaucoup trop petite pour le corps, et, en outre, bien trop jeune
pour les formes pleines de ce corps de jeune fille déjà développée. En
revanche, au point de vue du style, la tentative n'était pas injustifiée,
ainsi que nous l'avons dit. Car la tête appartient aussi à la fin du
IVe siècle, à la toute première période de l'époque hellénistique. La
belle tête de Satyre en bronze de la Glyptothèque de Munich (n°45o)
lui est apparentée. L'exécution du marbre de Copenhague est d'une
telle fraîcheur et aisance que j'y reconnais un original grec.
Catalogue (1907), n° 321.
Fig. 115
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