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PLANCHE 142/143.

Tête d'homme colossale.

Hauteur, om,Ô7. Provenant de Tarse en Asie-Mineure. Marbre bleuâtre. Aucune restauration. Le globe de
l'œil est piqueté pour recevoir de la couleur. Les parties de chair ont été polies, les cheveux laissés à l'état rugueux.
Sur le haut du crâne, le travail des cheveux n'est pas achevé; et il en est de même du revers de la tête, laquelle
se termine par derrière en forme de triangle: non sans doute à cause de la place que devait occuper cette tête,
mais plutôt parce que le bloc de marbre ne suffisait pas ou qu'on avait réemployé un ancien bloc. La tête était
fortement tournée à gauche.

Cette tête, dont il n'y a aucune raison de suspecter l'antiquité, soulève la même question que
celle de la planche précédente: est-ce un portrait ou un type idéal? La question serait tranchée,
si l'idée émise dans le catalogue de M. Jacobsen se trouvait juste, à savoir que les deux parties
saillantes au-dessus de la région temporale dans la couronne de cheveux bordant le front, saillies
dont l'exécution est encore particulièrement sommaire, étaient destinées à devenir les cornes d'Ammon:
en ce cas, il ne pourrait s'agir que d'Alexandre (1). Mais cette explication n'est nullement certaine.
Alors que tout le reste a été travaillé complètement, quelle singulière bizarrerie c'eût été, de la part
du sculpteur, de laisser inachevées justement les parties qui étaient décisives pour l'interprétation!
D'autre part, il n'est guère admissible que les volutes des cornes aient été brisées ; car on ne les repré-
sentait pas détachées, mais appliquées contre la tête en majeure partie. En outre, l'explication proposée
est contredite par le caractère de la physionomie, qui ne répond pas à celle d'Alexandre. D'ailleurs,
de façon générale, il ne me semble pas indiqué de voir ici un portrait ; car les traits individuels
ne ressortent pas tellement fort. Si donc on a affaire plutôt à un type idéal, et qu'on cherche lequel,
le nom (XHélios s'offre de préférence: comparer, par exemple, la statue de Berlin n° 177 ou la figure
du Louvre (Frbhner, Notice, n° 41 5), qui toutes deux ont été créées en utilisant un portrait d'Alexandre.
Il est vrai que, dans cette interprétation, les deux masses saillantes au-dessus du front, dont nous
parlions ci-dessus, restent inexpliquées.

Le travail de cette tête est décoratif et d'un grand effet. Les dents supérieures apparaissent
entre les lèvres.

Catalogue (1907), n°445.

(1) Imhoof-Blumer (Griechische Portraitk'àpfe, p. 17, pi. II, 14) désigne, il est vrai, le portrait aux cornes de bélier sur le tétradrachme
bien connu d'Ephèse comme étant Lysimaque ; mais les cornes de bélier, qui donnent au personnage représenté le caractère d'un fils d'Ammon
n'ont pas de sens pour I.ysimaque; c'est bien d'Alexandre qu'il doit être question.
 
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