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I. Le temple étrusque d'après Vitruve.

La liste des travaux relatifs au temple étrusque commence avec les premières éditions de
Vitruve, à la fin du XVe siècle. Au début, ce furent presque exclusivement des Italiens qui s'occu-
pèrent de ce sujet, soit dans des éditions explicatives de Vitruve ou dans des traités d'architecture
d'un caractère général. Leurs travaux peuvent se classer en deux groupes, suivant qu'ils con-
cernent l'ensemble du temple ou seulement la colonne toscane, si employée par les constructeurs de
la Renaissance, dans ses rapports avec les autres ordres.

Les représentants du premier groupe seront cités presque tous au cours de notre étude (19);
parlons d'abord de ceux du second groupe, lesquels généralement ont visé un but pratique (20).
Ils sont peu utiles pour ce qui nous intéresse. C'est en vain qu'on chercherait chez eux une
explication de la terminologie vitruvienne ou un plan. Même les mesures principales, si claires,
que Vitruve donne de la colonne, ne sont pas toujours respectées. L'arbitraire le plus complet
préside à la reconstruction de l'entablement: sauf Bibiena, ils admettent tous une construction
de pierre, avec une large frise absolument étrangère au temple étrusque, et où la corniche
est ornée parfois — chez Serlio, par exemple — des plaques à gouttes de l'édifice dorique.
Le livre le plus complet en ce genre est sans doute celui du mathématicien et architecte milanais
Osio, qui a traité des cinq ordres, en faisant intervenir les constructions géométriques les plus
compliquées (21). Tous ces auteurs, lâchant la bride à leur invention, unissent la colonne toscane
à l'arc en plein cintre ou aux entablements ioniques et autres, pour aboutir à des loggie et des
portails dans le style de leur temps. C'est notamment le cas pour l'ouvrage de Vignole, qui
jadis faisait loi.

§ 1. Remarques préliminaires sur le texte de Vitruve (IV, 7, p. 99 sqq., éd. Rose).

Vitruve n'a sûrement pas emprunté sa description à des sources écrites. Certes, dans la
foule des prescriptions religieuses de l'Etrurie, d'une exactitude si méticuleuse, devaient se trouver
des instructions écrites pour l'établissement des édifices sacrés: cela est vraisemblable d'après Vitruve
lui-même (22); mais Vitruve était encore moins capable que l'érudit Varron (23) de comprendre

(19) Parmi les livres que je n'ai pu me procurer, je citerai les ouvrages d'Ursinus, Ortiz, v. Roesch, Erlâuterungen iiber Vitruvs
Baukunst, Stuttgart, 1802; Donaldson, On doorways, 1833; Brrendstedt, Voyages et recherches dans la Grèce.

(20) Seb. Serlio, Opère d'architeftura e prospettiva, Francfort, 1537—155°! Venise, 1600, p. 127 sqq; — M. J. Barozzi da Vignola,
Regola delli cinque ordini d'architeftura, Venise, 1563; 1582, pi. IV; — Scamozzi, L'idea délia architcttura, 1615, livre IV, ch. 16, p. 56 sqq.
(trad. allemande, Nuremberg, 1672); — G. A. Kusconi, I dieci libri d'architcttura secondo i precctti di Vitruvio, Venise (réimpression?), 1660,
p. 88 sqq.; — Ferdin. Gallo Bibiena, Direzioni a giavani studenti nel disegno dclFarchitcttura civile, Bologne, 1731, I, p. 55, pi. II (2« éd.); —
Carlo Cesare Osio, Architcttura civile, Milan, 1661, p. 95 sqq.; — Mich. Sanmicheli, Li cinque ordini dell' architcttura pubblicati dal Co. Ales-
sandro Pompci, Vérone, 1735, p. 43 sqq., avec reproductions de dessins de Palladio, Scamozzi, Serlio, Vignola et Sanmicheli. — Sans valeur,
Gori, Mus. Etr., III, p. 52 (1733).

(21) Cf., p. 144 de son livre, le bizarre résultat de ses recherches.

(22) Vitr., I, 7, § 1, p. 30 sqq.

(23) Otfr. MUller, Etrusker, p. 6. Cf. aussi Nissen, Templum, p. 58. — Vitruve n'aurait pas manqué non plus de signaler les source
étrusques qu'il aurait étudiées, dans la liste d'ouvrages donnée par lui, VII, préf., § II, p. 158, 18 sqq.
 
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