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c.

MONUMENTS ÉGYPTIENS

PAR

VALDEMAR SCHMIDT

(PLANCHES 190—220)

PLANCHE 190.

Statuette d'une Égyptienne.

Hauteur (avec le socle) o,m 75. Calcaire. Achetée au Caire; provient probablement de la nécropole de Memphis.
A subi quelques mutilations. Bon Travail.

La femme se tient debout, dans l'attitude de la marche, le pied gauche en avant. La plus
grande partie du pied droit a disparu avec une portion du socle qui est taillé dans le même bloc
que la statuette. La femme est vêtue de la robe collante, qui laisse voir les formes du corps et
descend jusqu'au-dessous des genoux. La tête est couverte d'une perruque assez lourde qui couvre
les oreilles, coiffure fort à la mode pendant la période de l'Empire de Memphis ou Ancien-Empire.
On observe, sur le front, au-dessous de la perruque un bonnet fait de toile rayée. Le visage
présente un caractère bien marqué; c'est évidemment le portrait d'une grande dame égyptienne
contemporaine des rois égyptiens résidant à Memphis. Le menton et le nez de la statuette ont subi
quelques mutilations. Les bras, pendants le long du corps, paraissent avoir été très mal conservés;
la surface avait été détruite. C'est pourquoi un possesseur de la statuette a fait enlever la partie
extérieure des deux bras. Il n'en reste, par conséquent, que la portion la plus rapprochée du corps.

Une légende hiéroglyphique tracée sur le socle faisait connaître le nom et le titre de la
dame, mais les hiéroglyphes qui ont servi à exprimer son nom ont disparu avec une partie du
socle. Le titre ou une partie du titre a été conservé. On lit en effet sutn-rekh («parent royal»)
titre très-élevé et porté principalement par les petits-enfants des Rois.

La statue était peinte, mais les couleurs ont presque entièrement disparu; on en voit cepen-
dant quelques traces. La perruque a été peinte en noir; la robe a été blanche, à ce qu'il paraît.

Les statues de femmes égyptiennes sont rares dans le temps anciens de l'histoire d'Egypte.
Outre l'exemplaire de Copenhague citons la statue de Nesa au Louvre, une statue assise à Turin,
une autre représentant une femme debout, aux Musées Royaux du Cinquantenaire, à Bruxelles, trois
statuettes au Caire, dont une en albâtre et une, sans bras, en bois provenant de Saqqarah («la
femme du Schekh-el-Beled-», etc. Des groupes composés d'une femme et d'un homme, assis ou debout,
l'un à côté de l'autre, sont plus fréquents; il y en a au Louvre, à Munich (dans la Glyptothèque),
à Berlin etc. Le groupe au Louvre (A. 120) paraît fait avec la même pierre que la statuette de
Copenhague. Il se pourraît qu'il soit dû au même artiste que notre statuette.

La statuette date probablement de la Ve dynastie.

Catalogue (1899): A. 3.

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