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Arndt, Paul [Hrsg.]
La Glyptothèque Ny-Carlsberg: les monuments antiques (Texte) — München, 1912

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https://doi.org/10.11588/diglit.5195#0285
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PLANCHE 193.

Statue d'un Égyptien.

Hauteur o,m 90. Pierre noire très-dure. Achetée à Paris en [890 à la vente Raymond Sabatier. Provient
probablement de Thèbes (Karnak). Conservation excellente. Très bon travail.

La statue qui est d'un très beau travail et presque intacte, représente un homme accroupi
ou plutôt assis par-terre à la manière des scribes égyptiens et des tailleurs de nos temps. Il porte
un grand tablier serrant sur la poitrine et qui descend jusqu'aux pieds, tout en enveloppant la
partie inférieure du corps. Les deux mains sont étendues sur les genoux. La tête est coiffée d'une
perruque qui se termine en pointe de chaque côté du cou. On lit sur le devant de la robe cinq
lignes d'hiéroglyphes horizontales qui nous apprennent que le personnage se nommait de la même
manière que le père d'Osiris, dont le nom est Geb ou Gibou et non pas Seb ou Sibou, comme on
le lisait autrefois. Il occupait une haute position, probablement à Thèbes, et portait des titres très
élevés. Une sixième ligne se lit encore sur le plan horizontal de la base; elle nous apprend, que
la statue avait été dédiée d'après un ordre spécial du roi d'Egypte.

La statue remonte sans doute à la XIIe dynastie, ou au Moyen-Empire, la première période de
Thèbes. Il est vrai que la perruque qui se termine en pointe, des deux côtés du cou, se rencontre
quelquefois sur des monuments de la XVIIIe dynastie; mais la plus grande partie des statues et
statuettes, coiffées de cette perruque, remontent au Moyen-Empire. Au Louvre il y a une statuette
(A. 48) sculptée dans une pierre à peu près identique; elle représente un homme Ousertsen, nom
très-fréquent à la XIIe dynastie. Le travail est presque semblable à celui de notre statue. En effet
tout fait présumer qu'elle remonte à la XIIe dynastie et rien ne fait penser qu'elle date d'une époque
postérieure.

La statue paraît provenir du grand temple d'Amon à Thèbes (Karnak), où il y avait d'après
les recherches de Mariette un mur ou plutôt une espèce de banquette, sur laquelle étaient placées
les statues ou statuettes des hommes les plus distingués du pays. Notre Geb ou Gibou était donc
l'un d'eux; sa statue, est le plus intéressant monument de ce genre qu'on connaisse.

Catalogue (1899): A. 36. Catalogue de la collection « R. Sabatier», n° 12. p 4; G. Legrain, Textes
recueillis dans quelques collections pat-ticuliéres dans le Recueil de Travaux relatifs a la Philologie et VArchéologie
Égyptiennes et Assyriennes, vol. XIV p. 56 n" 13 (Paris 1892).

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