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PLANCHE 212 A.

Fragment d'un Bas-relief égyptien.

Hauteur O,™ 15; longueur o,m 32. Calcaire. Acheté au Caire en 1892. Provient vraisemblablement d'un
sanctuaire des environs de Memphis, à Abousir peut-être. Travail très fin. Bonne conservation.

Il ne reste plus que la partie supérieure de deux figures, un roi et un dieu à tête
de faucon. Le roi porte la perruque à mèches régulièrement étagées que l'on voit sur les re-
présentations des simples particuliers de la période memphite ou de l'Ancien-Empire. La tête est
ceinte d'un diadème formé d'un bandeau décoré d'ornements; au-dessus du front apparaît l'urseus,
symbole de la dignité royale et divine. Le roi n'a pas la barbe postiche habituelle; autour du
cou s'étale un collier à cinq rangs.

À gauche, derrière le roi, un dieu à tête de faucon, Horos, lève les deux mains qui tenaient
sans doute un vase à libations qui a disparu actuellement. La scène est bien connue, elle appa-
raît souvent sur les monuments égyptiens, par exemple sur un bas-relief du Musée de Bruxelles



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que nous reproduisons d'après l'ouvrage de M. Jean Capart. (1) Un des premiers actes de la cérémonie
du couronnement des rois d'Egypte est la purification du prince par les dieux Horos et Set,
qui parfois est remplacé par Thot. Ce n'est qu'après cette purification, suivie d'autres manipulations
que le roi reçoit la double couronne, symbole de son pouvoir sur le monde entier ou du moins
sur l'Egypte. Aussi, dans toutes les représentations, le roi pendant cette purification, ne porte-t-il
pas encore les emblèmes royaux, excepté l'urseus. Au-dessus des figures, quelques signes hiéro-
glyphiques donnent la fin de cinq lignes verticales d'inscriptions. Au-dessus de la figure du roi
la partie inférieure d'un cartouche montre encore nettement la lettre ^§V Plusieurs rois d'Egypte
portent des noms se terminant par cette lettre. On avait d'abord songé au roi Néko, fils et
successeur de Psametik Ier, et qui régna de 6 1 1 à 594. Les sculptures de cette époque se caractérisent
par une grande finesse dans l'exécution; mais néanmoins il faut considérer notre monument comme
beaucoup plus ancien, ainsi que l'a reconnu récemment M. Jean Capart, conservateur des Musées
Royaux à Bruxelles. Tous les détails, la forme des hiéroglyphes, prouvent que le bas-relief ne
peut dater que de l'Ancien-Empire ou époque memphitique. Deux rois de cette période ont des
noms terminés par ^K Khoufou (Khéops) et Sahou-Râ (écrit: Ra-Sahou). Le style général de
notre monument doit le faire attribuer plutôt à la Ve dynastie qu'à la IVe, et le cartouche doit donc
être complété par le nom de Sahou-Ra. Ce roi avait été enseveli dans une des pyramides d'Abousir
qui s'élevait à proximité de sa résidence. Les figures royales et divines de cette époque sont
extrêmement rares, ce qui confère à notre petit monument un réel intérêt.

Catalogue (1899): A. 157.

(i) J. CAPART, Recueil de Monuments Egyptiens, pi. XXXIX.
 
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