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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 1)

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Chronique de l'Hôtel Drouot
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Chronique étrangère
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Notre eau-forte
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https://doi.org/10.11588/diglit.16670#0111

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tableau, ne s'est vendu que 4,300 francs. C'est beaucoup trop bon
marché pour pareille œuvre, mais les dimensions sont un vice
rédhibitoire pour la plupart de nos demeures et les Musées ne
sont guère riches par le temps qui court. Le catalogue donnait
Jordaens pour collaborateur à Snyders ; les huit figures, très-

bien peintes du reste, qui occupent la droite de cette importance
production, sont de Cornelis Schut.

— Les 10, ii, 12 et 13 février, MM. Pillet et Mannheim
vendront le mobilier, les bijoux, les dentelles anciennes (il y en a
d'un dessin admirable) ayant apparcenu à Mlle Blanche d'Antigny.

CHRONIQUE

Allemagne. — Le Schillerverein de Marbach (Wurtem-
berg) vient de commander au sculpteur Ernst Rau, de Stuttgart,
une statue de Schiller, qui sera inaugurée à Marbach, ville
natale du poète, en 1876, le 9 mars, jour anniversaire de sa
mort.

— Le Théâtre de Brunswick a fait élever dans le cimetière
de cette ville un monument à Lessing. Un médaillon en bronze
doré, exécuté par le sculpteur Strumpel, d'après la statue de
Rietschel, reproduit, grandeur nature, le profil de l'auteur de la
Dramaturgie et du Laocoon.

Angleterre. — L'exposition d'hiver de la Royal Aca-
demy est ouverte à Londres depuis une quinzaine de jours. Elle
est consacrée aux maîtres anciens des diverses écoles. Parmi les
œuvres de maîtres anglais on remarque un portrait de femme, en
buste, grandeur nature ou peu s'en faut, la figure vue de trois
quarts, tournée vers la gauche du spectateur, coiffée d'un bonnet
blanc, un fichu croisé sur la poitrine. Ce portrait, peint par
Hogarth, pique la curiosité et soulève une discussion assez inté-
ressante. C'est, paraît-il, une étude magistrale. Tout le monde
l'admire, mais on se demande quel en fut le modèle. D'après le
catalogue, où le tableau est inscrit sous le n° 71, ce serait le por-
trait d'une célèbre criminelle, « Sarah Malcolm, » pendue dans
Fleec Street, le 7 mars 1733, en présence d'une foule immense,
pour avoir, le 3 février de la même année, assommé trois mal-
heureuses femmes. Si le catalogue disait vrai, cette peinture
d'Hogarth, indépendamment de sa valeur artistique, aurait un
intérêt dramatique et de • sensation « qui ne serait pas de nature
à lui nuire auprès du public anglais. Malheureusement l'Athe-
nœum fait remarquer que le portrait est celui d'une femme d'un
âge mur, « middle-aged, » frisant la cinquantaine, tandis que Sarah
Malcolm, l'héroïne du drame de Fleet Street, n'avait que vingt-
deux ans à l'époque de sa pendaison. Cela est fâcheux sans doute,
mais l'observation paraît sans réplique. Il existe d'ailleurs plu-
sieurs portraits de Sarah Malcolm qui n'ont aucune ressemblance
de physionomie avec le portrait exposé à la Royal Academy.
D'après X' Athenœum. la personne que le Catalogne a prise pour
une assommeuse serait plutôt Mrs. Mary Lewis, de Chiswick.
Cette dame était une parente d'Hogarth, une amie fidèle et
dévouée. Le peintre mourut entre ses bras le 26 octobre 1764.
Il lui laissait, en témoignage de sa reconnaissance, un legs de
100 livres sterling. Après la mort d'Hogarth, Mary Lewis donna
tous ses soins à la publication des gravures du célèbre artiste^
principale ressource de sa veuve.

— Sir F. Chantrey a légué à la Royal Academy une rente
annuelle de 3,000 livres sterling. Le public anglais s'occupe de
l'emploi de cette importante fondation qui est destinée à l'achat
de tableaux modernes. D'après ce que nous lisons dans V Athe-
nœum. on paraît craindre l'éparpillement de la rente en achat
d'œuvres nombreuses, peu importantes et d'un prix modéré. Ce
journal espère néanmoins que la Royal Academy aura le « cou-
rage de la situation » et qu'elle saura se conformer à la pensée

ÉTRANGÈRE

du testateur qui a voulu favoriser l'établissement d'une collection
analogue à la galerie du Luxembourg, c'est-à-dire d'une collec-
tion d'œuvres modernes, choisies parmi les meilleures, dans les
expositions annuelles, sans égard à d'autres considérations que la
valeur artistique.

— Un artiste français qui avait acquis à Londres une assez
grande notoriété, M. Guillaume Regamey, est mort la semaine
dernière à Paris à l'âge de trente-sept ans. Quelques-uns de
ses tableaux, particulièrement ceux qui représentaient des scènes
militaires, avaient, dans diverses expositions anglaises, attiré
l'attention par une certaine hardiesse de caractère. Mais il s'est
surtout fait remarquer comme dessinateur au jour le jour comme
illustrateur de l'actualité courante. Ses dessins dans le Graphie
avaient beaucoup de succès. Guillaume Regamey était né à Paris.
Elève de M. Lecoq de Boisbaudran, il avait obtenu une médaille
au Salon de 1868.

Belgique. — Le Cercle artistique et littéraire d'Anvers vient
de prendre une initiative qui lui fait le plus grand honneur ;
justement ému des dangers que court le célèbre Musée de cette
ville, « de toutes parts entouré de maisons, dont chacune peut
devenir un foyer d'incendie », il a décidé l'adresse d'une pétition
aux membres du Sénat et de la Chambre des représentants pour
solliciter l'intervention du trésor national afin de hâter la con-
struction d'un monument isolé. Cette construction est décidée en
principe par la ville, qui y a affecté une somme de deux millions ;
ce qui est insuffisant, si l'on veut élever à Rubens, à Jordaens, à
Van Dyck, un Musée vraiment digne de leur génie. Les Chambres
accueilleront sans doute très-favorablement la pétition anversoise
que revêtent de nombreuses signatures ; le pouvoir législatif belge a
toujours accueilli sans marchander toute demande qui lui a été faite
dans l'intérêt de l'art ; le gouvernement seul lui donne trop rare-
ment l'occasion de faire preuve de libéralité en pareille matière.

Italie. — On a fait beaucoup de bruit, Aluch ado about
nothing, à propos d'une vente organisée par le prince Torlonia
de Rome; les réclames n'ont pas manqué pour faire croire à la
vente de l'ancien et richissime banquier. Il s'agissait simplement
d'une première et plus que nécessaire épuration de ses précieuses
collections; les amateurs qui se sont bénévolement dérangés,
attirés par cette habile mise en scène, n'auront eu qu'à revenir
bredouille ; il n'y avait que du rebut à vendre, que du rebut à
acheter.

Pays-Bas. — M. J.-K.-J. de Jongeest nommé directeur du
Cabinet royal de tableaux du « Mauritshuis » de la Haye, c'est
du précieux Musée de La Haye qu'il s'agit. On ne peut trop féli-
citer le ministre qui a mis fin à la longue et déplorable direction
d'un ancien secrétaire général du ministère des affaires étrangères
à qui on avait donné cette haute situation artistique pour sinécure.

— La seconde partie du Frans Hais, de l'éditeur A. W. Siit-
hoff, texte de M. C. Vosmaer, eaux-fortes de M.-W. Unger.
vient de paraître à Leyde.

NOTRE EAU-FORTE

Le tableau de Diaz, Chevaux dans la prairie, que M. Gus- du maître; cette œuvre de choix fait partie de la collection de

tave Greax a gravé pour / Art, réunit les qualités les plus exquises

M. le baron Arthur de Rothschild.

L'Adminittraltur-Girant, HIPPOLYTE HEYMANN.
 
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