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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 1)

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Véron, Eugène: L'oeuvre de la Marquise de Pompadour
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https://doi.org/10.11588/diglit.16670#0116
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L

Cela nous donne un total de 69 estampes. En y ajoutant deux estampes qui ne portent pas de
numéro — le frontispice et l'estampe destinée à l'édition de Rodogune — nous arrivons au chiffre de 71.
Il faut croire cependant que ce n'est pas tout, car dans le catalogue de la collection du marquis de
Menars, par F. Basan et Ch. Joullain, imprimé chez Prault, imprimeur du roi en 1781, nous trouvons
cette indication :

« volumes d'estampes :

« ... 539. Suite de soixante-dou^e estampes gravées par madame la marquise de Pompadour d'après
les pierres gravées de Guay, graveur du roi, etc. Elle est accompagnée d'une explication manuscrite.
Petit in-fol. veau. »

D'un autre côté, nous trouvons dans le même catalogue les articles suivants :

« planches gravées :

« 568. Une suite de 63 planches par madame la marquise de Pompadour, d'après différentes
pierres gravées par M. Guay sur les dessins de MM. Boucher, Vien et autres; on y a joint un exem-
plaire du dit ouvrage relié en un volume maroquin rouge.

« $69. Trois autres d'après les dessins de F. Boucher représentant des enfants...

« 571. Une presse d'imprimerie en taille douce garnie de ses rouleaux, table et autres ustensiles
en bois de chêne et de noyer, elle est toute neuve et très-bien faite. »

Le frère de la marquise n'avait donc que 66 des planches de cuivre gravées qui avaient servi à
tirer les estampes. Elles furent vendues à Basan, graveur en taille-douce et expert en objets d'art pour
la somme de 531 livres. Qu'étaient devenues les 6 autres? On l'ignore.

L'article 571 est assez curieux en ce qu'il montre que la marquise avait établi chez elle un véritable
atelier. Non contente d'installer dans son appartement Guay avec tous ses ustensiles, elle avait voulu
pouvoir faire imprimer ses estampes sous ses yeux.

Elle avait également eu le caprice de faire composer et tirer en sa présence une édition de
Rodogune, à laquelle elle travailla elle-même. On fit venir à Versailles des ouvriers typographes de
l'imprimerie royale. La marquise composa, dit-on, de ses propres mains, environ deux cents vers. Elle
avait déjà fait imprimer de même le Critique des ('antiques et le Précis de VEcclésiaste, paraphrasés par
Voltaire.

Quant à l'édition de Rodogune, pour laquelle Mm" de Pompadour fit, d'après un dessin de
Boucher, une estampe qui fut retouchée par C.-N. Cochin, et qui se rapportait à la scène iv de l'acte V,
voici ce que l'on trouve dans le catalogue de la bibliothèque de M'"" de Pompadour, daté de
Paris 177), p. 86, sous le n° 890 : Rodogune, princesse des Parlhes, au nord ij6o, iu-4" mar. à com-
partitn. Cette édition a été faite sous les yeux de madame de Pompadour dans son appartement à Versailles
pour lui donner une connaissance de l'imprimerie. On a joint à cet exemplaire une estampe gravée par elle-
même sur un dessin de M. Boucher.

Sur un exemplaire de cette édition le marquis de Marigny avait écrit de sa main sur le feuillet de
garde : « Ma sœur eut un jour la curiosité de voir imprimer; le Roy fit venir un petit détachement de
l'imprimerie royale et Von imprima dans la chambre de madame de Pompadour à Versailles, et sous ses
yeux la présente tragédie de Rodogune. // en a été tiré très-peu d'exemplaires. Comme l'appartement de ma
sœur était situé au nord, on a mis pour lieu d'impression au nord. Elle a gravé elle-même à Veau-forte,
d'après M. Boucher, la planche qu'on voit en tête du volume. Le catalogue de la collection de Mariette,
« Contrôle général de la grande chancellerie de France, honoraire amateur de l'Académie royale de
Peinture et de celle de Florence » contient page 354 et sous le n" 976, l'indication suivante: Suite
d estampes gravées par madame la marquise de Pompadour, d'après les pierres gravées de Guay . en soixante-
 
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