Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 1)

DOI Artikel:
Véron, Eugène: L'oeuvre de la Marquise de Pompadour
DOI Artikel:
Petroz, Pierre: Du classement des oeuvres d'art dans les musées
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16670#0118

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
et le sercle du Tour est blanc cl le font de la Pierre est noir. Madame de Pompadonr a beaucoup Travaillé
à cette Pierre1.

42e. — La fidelle amitié gravée en creux montée en bague. Madame de Pompadour La presque toute
faite. La dite Pierre à Pàrtien a M. le Prinse de Soubise.

Il est possible qu'elle ait encore travaillé à la pierre qui a servi de modèle à l'estampe troisième-
En effet, la lettre P, gravée sur le camée et reproduite sur l'estampe, semble indiquer sa participation.
Je ne vois rien qui autorise à lui attribuer une part plus considérable dans l'œuvre de Guay. Il est bien
probable au contraire que la part qu'on lui a faite dépasse la réalité. Il en est de même pour l'exécu-
tion des estampes. Il est impossible de savoir exactement ce qui lui appartient en propre et ce qu'il
faut restituer à ses collaborateurs. Il y en a quelques-unes, comme le frontispice, qui révèlent des qua-
lités artistiques, qui se trouvent démenties par un grand nombre d'autres. On en a conclu que, dans
les premières, Mmc de Pompadour a été puissamment aidée par Boucher et ses autres collaborateurs,
tandis que, pour les autres, elle a été abandonnée à elle-même.

Il est bien probable que cette conclusion est juste, mais dans quelle mesure? Voilà ce qu'il
importerait de savoir et ce que vraisemblablement nous ne saurons jamais avec une exactitude suffi-
sante. En tout cas il est bien certain que, si la marquise avait eu un talent personnel, il en serait resté
quelque marque sur ses œuvres. Or c'est précisément ce qui manque le plus manifestement. Le seul
mérite de ses meilleures eaux-fortes est de reproduire avec une fidélité matérielle, plus ou moins exacte,
les modèles mêmes que lui fournissaient soit Eisen, soit Boucher et Vien.

Du reste, il faut avouer que les modèles mêmes qu'elle choisissait se prêtaient assez mal à la gra-
vure par l'eau-forte. Tous ces petits sujets, la plupart symboliques, allégoriques, énigmatiques ou
solennels, pouvaient convenir au travail précis, lent et compassé du touret, mais s'accordaient par-
faitement mal avec les hardiesses un peu fantaisistes de la pointe et les rapides morsures de l'eau-forte.
Ses collaborateurs ont eu beau reprendre ses planches au burin er dissimuler de leur mieux ses mala-
dresses, ils ne pouvaient pas en faire autre chose que des œuvres médiocres, et c'est en réalité tout ce
qu'ils en ont fait.

Eugène Véron.

DU CLASSEMENT DES OEUVRES D'ART
DANS LES MUSÉES

Une multitude d'hommes armés et équipés, mais dénués d'instruction militaire, mal encadrés
et mal commandés, n'est pas une armée : on l'a dit et redit bien souvent depuis quelques années.
11 en est à peu près de même des collections d'œuvres d'art. Une réunion plus ou moins nombreuse
de tableaux et de statues, placés dans les salles et les galeries d'un palais, si splendide soit-il, ne
constitue pas un musée. Celui-ci n'existe réellement que lorsque les objets dont il est formé sont
arrangés, classés suivant un certain ordre, une certaine méthode.

Les organisateurs et directeurs de musées n'ont pas toujours été, ne sont peut-être pas encore
tous convaincus de la justesse de cette opinion, presque niaise à force d'être simple et naturelle.
Plusieurs n'ont guère considéré les tableaux et statues que comme des moyens de décorer des édifices
sans destination spéciale et pouvant être un but d'agréable promenade pour les étrangers et les oisifs.
Quelques-uns se sont engoués d'un maître ou d'un groupe de maîtres appartenant à une seule éjîoque,
à une même nationalité, ne leur ont marchandé ni l'espace ni la lumière, et leur ont sacrifié tous les

1. Dans le livre de M. Leturcq, à la page 81 nous lisons : « Plusieurs autres intailles dont elle est l'auteur portent si signature (voir
celles reproduites pl. 38, 42, 48). » il y a une erreur évidente dans ces chiffres, par suite d'une faute d'impression. 11 taut mettre la 40'' au
lieu de la 48''.
 
Annotationen