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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 1)

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Genevay, Antoine: William Hogarth, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16670#0142

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WILLIAM HOGARTH. 125

pour lord Feversham, il appartient au lord Feversham actuel1. Il fut payé à Hogarth 200 liv. st., prix
qu'aucun artiste anglais n'avait jamais obtenu pour un simple portrait. Un siècle auparavant, le portrait
en pied de Charles Ier n'avait été payé au grand Van Dyck que 25 livres, et le tableau avec tous les
membres de la famille royale, 100 livres, a

Mais quel que soit le mérite qu'il pût avoir comme portraitiste — et Hogarth en a un très-réel —
ce n'est point à ce titre qu'il devait passer à la postérité, et, de son vivant, acquérir une réputation
qui fait autant d'honneur à son caractère qu'à son talent. Si les mœurs anglaises avaient été violem-

portrait de Garrick, par Hogarth.

ment austères pendant la République, la corruption était devenue de bon ton et de mode sous les
Stuarts. En ce point, Charles II et son frère se valaient : le premier aimait toutes les belles; le
second, par humilité sans doute, préférait les laides. La cour, naturellement, avait suivi l'exemple
de ses princes; la bourgeoisie, la cour; le peuple, la bourgeoisie. La prostitution sévissait sans pudeur,
elle empoisonnait Londres surtout. C'est à cette lèpre sociale que le peintre résolut de s'attaquer, et
il le fit avec une audace sans égale, en foulant aux pieds les hypocrites convenances, en poussant
ses tableaux jusqu'au cynisme, jusqu'à l'horreur, en marquant d'infamie des visages que toute la
ville connaissait. Ni le rang ni la fortune de ceux qu'il voulait frapper ne l'arrêtèrent ; il prévoyait
bien pourtant les colères qu'il allait soulever, les vengeances auxquelles il s'exposait; mais il
s'était dit : « Je serai utile, » et il le fut. Les mémoires du temps à cet égard ne permettent aucun
doute.

De 1733 à 1734, Hogarth peignit, grava et publia en six tableaux le Harlot's progress, les phases

1. B'ùrger, sur quelques points, n'est pas d'accord avec Nichols. Ce biographe, au lieu de « Martin Sfolkes » dit Martin Folkes. Ce
personnage avait obtenu la charte de l'hôpital des Enfant* trouvés. Le portrait serait de 1742 et non 1741. Quant au Garrick, voici ce
que dit Nichols : ( Portrait de Garrick peint par Hogarth, gravé par Hogarth et C. Grignon. » Le dernier M. Duncombe, de Duncombe
Park en Yorkshire, d nna 200 livres de la peinture originale qui est maintenant (1782) en possession de sa famille.
 
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