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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 1)

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Rioux-Maillou, Pedro: Le trésor impérial de Moscou
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Genevay, Antoine: William Hogarth, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16670#0195

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les casques, les cottes de mailles, les boucliers, les glaives, les masses d'armes qui y sont
exposés. On finit par avoir le vertige à contempler toutes ces choses.

Les efforts qui se font aujourd'hui dans l'école Strogonoff à Moscou semblent indiquer une prédi-
lection pour les formes de l'art national. Dans l'architecture, comme dans les arts appliqués à
l'industrie, le style russe présente un mélange de traditions byzantines et d'influences orientales. Les
dômes en bulbe, qu'on trouve dans les monuments de la Perse et de l'Inde musulmane, sont un des
traits caractéristiques de l'architecture moscovite.

Il est vrai que la Russie a essayé de suivre le courant général en peinture, comme .ses envois
à l'Exposition de 1867 semblent le témoigner; les œuvres de peintres tels que MM. Constantin
Flavitsky, Sumler, J. Reimers et Rizzoni, ne sont que les reflets des œuvres de nos artistes. Mais ce
n'est qu'une exception relative, car le plus grand nombre des peintres russes renient la jeune école,
et, semblables au religieux dont parle l'auteur du Voyage en Russie, qui ne peignait jamais sans
avoir sous les yeux le livre sacré dans lequel sont renfermés les principes de l'art de la peinture, ils
ne marchent que les yeux fixés sur le passé.

P. RlOUX-M AILLOU.

WILLIAM HOGARTH

(nul.)

' Après le Harlot's Progress, Hogarth peignit en six tableaux et grava le Rake's Progress, les phases
de la vie d'un libertin; entreprise plus périlleuse encore que la première, qu'il aborda courageusement
et de front, en mettant en scène des figures que Londres entier connaissait. Celui-ci était Figg, le
boxeur; celui-là, Bridgeman, le jardinier en renom; cet autre Dubois, le maître d'armes; ils étaient là,
comme indicateurs de leurs pratiques, car dans son drame, l'artiste avait introduit des personnages
bien plus aristocratiques et plus hauts ; on les nommait, on les montrait du doigt, on se retournait
pour les voir lorsqu'ils venaient à passer devant l'étalage des marchands de gravures. Comment! un
méchant barbouilleur, se transformant en Aristophane, osait s'attaquer aux belles manières, aux mœurs
élégantes du temps, à ces aimables et charmants débauchés, la fine fleur de l'Angleterre! Comment!
un homme de rien, un fouet à la main, se permettait de démontrer et de prouver que le libertinage
avec ses corruptions et ses entraînements conduit à toutes les infamies ! Il y eut contre Hogarth un
tollé général, les beaux se fâchèrent ainsi que les usuriers qui alimentaient leurs débauches, mais
cependant le Rake n'eut point la vogue populaire du Harlot. Londres s'y intéressa moins, et aussi
bien le sujet nous semble moins amèrement, moins profondément fouillé.

Les peintures originales de ces deux séries de tableaux étaient à Fonthill en Wiltshire dans la
demeure de M. Beckford, qui fut deux fois maire de Londres. Il avait acheté les six toiles de Rake
l?2 guinées. En 1755, le feu prit à Fonthill, le Harlot devint la proie des flammes, mais on parvint à
sauver le Rake. A la fin du siècle dernier, un M. Baines possédait un Harlot's Progress peint à l'huile,
mais il paraît certain que ce n'était qu'une copie.

En 1738, Hogarth peignit avec beaucoup de succès pour le Vauxhall « les Quatre Parties du
jour », et, avec plus de succès encore, les Strolling adresses in a barn, les actrices ambulantes dans
une grange : sujet bien souvent traité, mais qui ne l'a jamais été avec un sérieux plus comique que
parle peintre anglais. Que de misérables oripeaux et de sceptres en carton doré, de couronnes en ver-
roterie jetés pôle-mèle sur des haillons sordides et des vêtements dépenaillés! Une majestueuse
actrice fait sur sa forte jambe tendue repriser son vieux bas; celle-là depuis longtemps court le che-
min des aventures et de la vie ; là-bas, sur le coin d'une planche, on mange des rogatons, tandis qu'au

I. Voir page 122.

Tome I.

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