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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 1)

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Exposition des oevres d'un peintre de dix ans
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Chronique étrangère
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CHRONIQUE

de quiconque veut s'éclairer « les nombreux essais, ébauches,
tâtonnements excessivement curieux de l'enfant artiste dont les
souvenirs emplissent la maison paternelle ». Il constate à la fin
de cet article un fait assez piquant : « Comme toujours, le mer-
veilleux est venu prendre sa part, et la Revue spirite, rédigée en
France par M. Allan Cardec, réclame Frédéric van Kerkhove
comme une des attestations les plus probantes de son système. »
Le fait est d'autant plus remarquable qu'Allan Cardec est mort
depuis plusieurs années.

Le Journal des Beaux-Arts publie aussi une lettre adressée
par son rédacteur en chef à M. Jean Rousseau. M. Siret con-
teste la plupart des appréciations du critique de l'Echo du Parle-
ment. L'impartialité nous fait un devoir de signaler les passages
suivants de cette réponse : *

« Fritz n'a vu de sa vie qu'un Ruysdaèl, un Van Goyen et
un Corot. Jamais il ne vit un Diaz, un Rousseau, un Daubigny,
un Dupré, un Courbet...

i Toutes les compositions de l'enfant ne sont pas faites d'après
des impressions ressenties en présence de gravures. C'est la

ETRANGERE. 239

petite quantité, et dans tous les ouvrages illustrés que j'ai par-
courus et que l'enfant feuilletait, je n'ai pas encore rencontré
une seule gravure qui rappelât, même de très-loin, le motif de
n'importe lequel de ses tableaux. Comme il n'avait jamais vu de
rochers, on a été en droit de supposer que ceux qu'il a peints
sont des souvenirs de gravures. C'est seulement ainsi qu'il faut
comprendre que les gravures furent les premiers instruments de
son éducation artistique... »

Enfin, d'après M. Siret, le talent de paysagiste du père est
1 parfaitement ignoré de tout le monde ». M. J. van Kerkhove,
« qui n'a jamais su peindre un arbre ou une pierre, s'est voué
depuis sa jeunesse à la peinture des gueux et malandrins à la
façon de Callot ».

L'exposition van Kerkhove va s'ouvrir à Anvers, puis à
Londres, et enfin à Paris. M. Siret l'annonce positivement.

Erratum. — Dans notre correspondance du 6 février sur les
Monuments de Bruges, il est question par erreur de l'hôtel de
ville de Furnes, au lieu des halles de Nieuport.

CHRONIQUE

Allemagne. — M. Edouard Holbein, peintre d'histoire,
professeur à l'Académie royale des beaux-arts de Berlin, est mort
en cette ville le 19 février.

Angleterre. — L'exposition d'hiver de la Royal Academy.
à Londres, sera close à dater du 6 mars. Elle était consacrée
aux maîtres anciens. L'exposition de la « Saison », consacrée aux
tableaux modernes, s'ouvrira le 3 mai.

— L'exposition de l'Académie royale écossaise est ouverte à
Edimbourg depuis le 20 février. L'école écossaise s'y distingue
surtout dans le paysage. Les refusés ont organisé leur exposition
et l'ont enrichie de quelques toiles des maîtres anciens.

— M. E.-F.-S. Pattison consacre, dans l'Academy} une
série d'articles aux ateliers d'artistes à Londres, et donne divers
renseignements sur les œuvres qu'ils préparent pour les pro-
chaines expositions. Dans le numéro du 7 février, il signale les
sculptures de M. Boehm, entre autres une statue grandeur nature
de l'historien Carlyle ; et celles de M. Dalou, artiste français
réfugié à Londres, notamment une Paysanne allaitant son enfant.
le marbre de la Berceuse, exécuté pour le duc de Westminster,
et un groupe de deux baigneurs.

— M. Cunliffe Oweu, directeur du Musée de Kensington, a
été nommé, par le gouvernement, Commissaire chargé d'orga-
niser le concours de l'Angleterre à l'Exposition universelle de

. Philadelphie.

— M. Macfarren est décidément directeur (principal) de
l'Académie royale de musique. Son élection par le conseil d'ad-
ministration (Committee of Management) écait régulière. Le
successeur de Sir W. Sterndale Bennett est entré en fonction.

Autriche. — La Société autrichienne d'arc (Oestcrreichischer
Kunstvcrein) a ouvert, à Vienne, une intéressante exposition où
l'on remarque un compartiment polonais donc les œuvres les
plus saillantes sont trois tableaux de Jean Matejko, de Cracovie,
parmi lesquels la Féte de la Bénédiction des cloches sous le roi
Sigismond et trois tableaux de Brandt, de Munich, le peintre
des scènes guerrières de l'histoire de Pologne.

Belgique. — Depuis assez longtemps le Musée d'Anvers,
qui vient de s'enrichir d'un nouveau portrait de Rubens, inspire
de graves inquiétudes. L'année dernière, un violent incendie
menaçait d'atteindre ce musée où sont renfermées tant de toiles
précieuses. L'édifice est situé de telle sorte que le danger peut se
renouveler. Il a été constaté que le seul moyen de protéger ces
trésors artistiques est d'en opérer le déménagement, après avoir
reconscruic le musée sur un autre emplacement plus convenable

ÉTRANGÈRE

4 mars 1875.

ec moins exposé à la contagion des flammes, très-difficiles à
combattre à Anvers, où le pétrole faic rage et où la distribution
d'eau et les secours en cas d'incendie ne sont pas aussi bien or-
ganisés qu'en d'autres villes, par exemple à Bruxelles. L'admi-
nistration communale s'est adressée au gouvernement, et, à la
Chambre des représentants, un député d'Anvers a demande au
ministre de l'intérieur le concours de l'Etat pour les frais de re-
construction du musée. Le ministre a promis ce concours en
principe. Pour déterminer la quote-part de l'Etat, il attend les
plans ec devis.

Dans cette même séance, le ministre de l'intérieur a annoncé
que le Musée de Bruxelles, en réparation depuis plusieurs an-
nées, serait rouvert au public dans la première quinzaine de mars.

— Le gouvernement a fait, pour le Musée moderne de
Bruxelles, l'acquisition de l'Allée des Charmes. d'Hippolyte
Boulenger, qui valut à ce peintre la médaille d'or au Salon de
Bruxelles en 1872. Nous consacrerons prochainement une étude à
l'œuvre de ce paysagiste distingué, enlevé trop tôt à l'art et à
ses amis, au commencement de juillet 1874, âgé seulement de
trente-six ans.

Etats-Unis. — Un artiste américain qui jouissait d'une
grande réputation dans son pays, M. Gilbert Burling, vient de
mourir à l'âge de trente-trois ans. Il écait l'un des fondateurs de
la Sociécé des aquarellisr.es américains dont il avait été pendant
quelque temps le secrétaire. Pendant la guerre de l'esclavage, il
servit en qualité de lieutenant dans la marine du Nord ; mais,
obligé par l'état de sa santé à résigner ses fonctions, il rentra
dans la carrière artistique, et contribua notablement à popula-
riser en Amérique la peinture à l'aquarelle. Plusieurs de ses
œuvres sont en ce moment exposées à l'Académie de New-York.

Italie. — L'atelier de Fortuny, à Rome, a été récemment
ouvert au public. Un nombre considérable d'artistes, d'écrivains,
d'hommes politiques, de diplomates, de touristes, s'est rendu,
comme en pèlerinage, dans ce sanctuaire du célèbre peintre espa-
gnol. L'atelier était dans ce splendide désordre dont la plupart
des artistes aiment à se donner le luxe. On y remarquait un
grand nombre de dessins et de belles aquarelles, et l'esquisse de
la Bataille de Tétuan, le tableau le plus important du maître.

■— Il paraît que l'on vient de retrouver une statue en marbre
de Michel-Ange Buonarotti. Cette statue, qui appartient au
comte Rosselmini-Gualandi, de Pise, avait été considérée jus-
qu'ici comme l'œuvre de Donatello.

Elle représence un petit saint Jean, haut de 1 mètre 35 cen-
 
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