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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 1)

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Véron, Eugène: Catalogue des estampes de la Marquise de Pompadour, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16670#0281

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260

L'A R T.

le voile qui couvroit l'Egide, ou l'ingénieux artiste a substitué les armes de Madame la marquise de
Pompadour à la tête de Méduse qui s'y voit ordinairement. C'est par ce moyen simple et digne des
plus grands éloges que M. Guay développe le sens d'une allégorie que luy a dictée une juste recon-
naissance. On ne peut manquer d'applaudir à cette idée tout à fait neuve et pleine d'agrément. Rien
au reste n'étoit plus naturel que de représenter sous la forme de la Déesse des Arts, L'illustre personne
qui, parmi nous montre tous les avantages et les talens que la Fable attribue à sa Minerve. »

Après avoir transformé Louis XV en Apollon, Mmu de Pompadour ne pouvait mieux faire que de se
représenter elle-même en Minerve. A ceux qui s'étonneraient que sa modestie ne lui ait pas interdit de
reproduire en estampe la gravure de Guay, nous répondrons que ces délicatesses semblent lui avoir été
complètement étrangères. Elle a bien osé, sur le théâtre des Petits-Cabinets, se produire dans le
costume et dans le rôle d'une Vestale 1 !

IX. Le Lantin — Abréviation pour l'Antinous.

X. dation de grâces pour la convalescence de monseigneur le Dauphin, où la France est représentée

sous les traits de la marquise.

XI. Portrait de madame la marquise de Mirepoix. « Monument dédié à la foit coniugalle, » ajoute Guay.

Cette marquise, depuis duchesse de Mirepoix, présente en effet ,un phénomène assez curieux.
Sauf la passion du jeu, tout le monde, à peu près, s'accorde à faire l'éloge de son caractère, de ses
mœurs, de ses vertus, ce qui ne l'empêche pas, après avoir été l'intime amie de M"" de Pompadour,
d'être non moins intime avec la Du Barry. M""' du Défiant semble avoir eu pour elle une sorte d'ado-
ration et ne se lasse pas de chanter ses louanges. Figure charmante, main jolie, taille élégante, sein
éblouissant, la marquise de Mirepoix joint à tout cela la modestie la plus sincère. Elle cherche à
plaire, non par coquetterie, mais par politesse; aussi les antres femmes ne songent-elles pas à en être
jalouses et les hommes n'osent pas en être amoureux. Sa beauté est si calme et si paisible qu'elle
interdit tout désir; ses manières sont si simples et si innocentes qu'elles enlèvent tout espoir. Sa
conversation est comme sa beauté, d'un éclat doux et continu. Elle est complaisante, généreuse, d'un
caractère facile, de mœurs charmantes, en un mot elle a des vertus qui sont aimables comme des
qualités.

Toutes ces vertus elle les met au service des favorites sans avoir l'air de soupçonner ce qu'il y a
d'étrange dans une pareille promiscuité, et, par son exemple, elle entraîne aux mêmes abaissements
la plupart des dames de la cour. On ne songe pas du reste à lui en savoir mauvais gré. Dans ce milieu
la chose paraît presque toute simple, sauf aux premiers moments. Il n'y a que les partisans du
dauphin ou du duc de Choiseul qui s'étonnent et qui font entendre que le roi achetait ces complai-
sances en payant les dettes de jeu de la marquise. Elle méritait bien que la Pompadour gravât son
portrait.

XII. Vœux de la France pour le rétablissement de la santé de monseigneur le Dauphin. — La marquise,
qui avait espéré désarmer par cette flatterie l'hostilité du dauphin, n'obtint pas ce qu'elle cherchait.
Le fils du roi se contenta de faire observer que « Mrae de Pompadour implorant Esculape ressem-
blait au Grand Turc s'il venait à implorer Jésus-Christ ».

XIII. Une Tête de fantaisie.

XIV. Victoire de Lawfeld.

XV. Portrait du roi de Pologne, électeur de Saxe. — Avance à la seconde femme du Dauphin,
Marie-Josèphe de Saxe.

Eugène Véron.

(L: ouile prochainement )

1. Madime de Pompadour et la Cour de Louis XV, au milieu du XVIIIe siècle, par Émile Campardon. i vol. in-8°. Henri Pion, 10, rue
Garantière. Page 477.
 
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