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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 1)

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L'affaire Frédéric van de Kerkhove, [1]
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L'AFFAIRE FRÉDÉRIC VAN DE KERKHOVE.

de l'extérieur ; car les tombeaux, les statues, les ornements sacer-
dotaux, les ustensiles sacrés y sont faits par Donatello, Miche-
lozzo Michelozzi, Maso Finiguerra, Antonio Pollajuolo. Il n'esc
pas jusqu'à Léonard de Vinci qui n'y paraisse d'abord pour un
projet audacieux de surélévation du temple, par un procédé mé-
canique de son invention, projet qui ne fut pas exécuté, ensuite
pour le modèle des statues de bronze qui devaient couronner
l'une des portes de Ghiberti, le Baptême du Christ, groupe ter-
miné par son élève Burtici !

Rien de plus intéressant à suivre que ce travail incessant de
plusieurs générations de sculpteurs dans ce petit espace à la pour-
suite d'un idéal admirable de pureté, d'élévation et de beauté,
qui avait été, il faut le dire, merveilleusement défini du premier
coup par Andréa Pisano dont l'œuvre naïve, quant à la justesse
de l'effet décoratif et à la noblesse du style, n'a pas été dépassée
par l'œuvre savante, mais déjà trop pittoresque, de Lorenzo
Ghiberti. M. Gruyer, à cet égard, dit sincèrement sa façon de
penser. Ce livre est un livre de bonne foi autant que de bonne
science. Nous le trouvons donc excellent, mais nous le trouverions
plus utile encore s'il était accompagné de planches reproduisant
la série des principales œuvres dont il est fait mention. La
plupart de ces œuvres, sans doute, ont déjà été gravées, plus ou
moins bien, mais dans des recueils très-divers qu'il n'est pas
toujours facile d'avoir sous la main; d'autres néanmoins sont
encore inédites. Un bon atlas serait le meilleur complément d'un
si bon inventaire; et c'est un complément qu'il est toujours temps
d'ajouter.

Georges Lafe.vkstre.

XXII.

HISTOIRE DE L'ART, par William Rly.mond, professeur
d'esthétique à l'université de Genève, i vol. in-8" de 22j pages.
1874. Paris, Germer-Baillière, 17, rue de l'École-de-Médecine;
— Lausanne, Imet et I.ebet, rue du Bourg.

Depuis quelques années, les ouvrages élémentaires concernant
les arts se multiplient et l'on peut espérer que dans un prochain
avenir les jeunes gens entrant dans le monde n'y arriveront pas,
comme c'était naguère, ou plutôt comme c'est encore l'usage,
complètement ignorants de tout ce grand côté des manifestations
de l'intelligence humaine.

Un de nos collaborateurs, M. William Revmond, professeur
d'esthétique à l'université de Genève, a publié l'année dernière un
petit volume très-succinct et en même temps très-facile à lire qui
résume fort clairement tout ce qui, dans l'histoire de l'art, est
essentiel à connaître. En quelques pages il détermine les traits
principaux des diverses époques artistiques dont la trace est restée
dans la mémoire des hommes depuis les immenses et lourdes
constructions de l'architecture égyptienne jusqu'aux délicatesses
exagérées des arts de décadence.

M. Reymond n'a pas eu la prétention, dans un cadre aussi
restreint, de faire une exposition de doctrine, ni de discuter les
théories artistiques qui se sont succédé depuis le jour où l'homme
a commencé à prendre conscience de cet instinct qui, dès son
apparition dans le monde, l'a poussé à rechercher les jouissances
de l'oreille et de l'œil.

Nous ne pouvons que l'en féliciter. Les discussions d'esthé-
tique transcendante ne seraient pas à leur place dans un livre
qui s'adresse évidemment à des jeunes gens qui ont besoin
d'apprendre ce que c'est que l'art dans ses manifestations
élémentaires. Le livre de M. Reymond est un tableau où parait
successivement l'œuvre de chacune des races, placées tour à tour
en leur temps et dans leur cadre. Ce sont des faits clairement
exposés, et où le commentaire se borne aux explications absolu-
ment nécessaires pour donner à l'enseignement toute la clarté
désirable.

Cependant nous ferons à l'auteur une objection. Malgré tout
le soin qu'il a pris et le talent qu'il a mis à jeter le plus de
lumière possible dans son livre, quelques dessins, bien placés, lui
auraient évité une bonne partie de la peine qu'il s'est donnée et
auraient laissé à ses lecteurs des idées plus précises. Il y a des
choses que la plume est impuissante à décrire suffisamment. Et
pour parler aux yeux, rien ne vaut quelques croquis. Il y en a
dans le livre de M. Reymond trois ou quatre, mais ce n'est pas
assez. Quelques traits rappelant les principaux monuments des
arts des différentes époques et des races diverses laisseraient
certainement dans l'esprit des souvenirs plus nets que les descrip-
tions les plus savantes et les plus détaillées.

C'est une amélioration que nous appelons de tous nos vœux.
Si M. Reymond fait subir cette modification à son livre,
lorsqu'il en publiera une seconde édition, il peut être certain
qu'il en doublera l'utilité pratique.

' A. JULLIIK,

L'AFFAIRE FRÉDÉRIC VAN DE KERKHOVE

L'Art a publié sans le moindre commentaire1 une lettre de
M. Adolphe Siret, membre de l'Académie royale de Belgique et
directeur du Journal des Beaux-Arts, bien qu'il accusât une
communication d'un de nos collaborateurs de Belgique d'être
a extrêmement malveillante » dans la forme et de « dénaturer
complètement le fond » de la question.

Connaissant l'esprit élevé de notre correspondant, sa com-
plète impartialité, nous n'avons pas douté un seul instant qu'il
eût d'excellentes raisons pour contester l'existence d'un phéno-
mène qui nous a toujours compté au nombre des incrédules.

Nous trouvons dans l'Echo du Parlement, de Bruxelles, du
19 mars, les documents suivants qui tranchent définitivement la
question, et que nous regardons comme un devoir de placer
sous les yeux de nos lecteurs ; ils mettent fin à une audacieuse
mystification beaucoup trop prolongée, et dont il est profondé- !
ment regrettable que M. Siret ait été la victime. Transportée de
Br xelles à Anvers, l'exposition Frédéric Van de Kerkhove y a
subi un échec qui paraît décisif. On avait annoncé des exhibitions
à Londres et à Paris ; on peut désormais les regarder comme

enterrées, et ce n'est que justice. Voici les documents publiés par
l'Echo du Parlement :

« La lettre suivante a é:é adressée à M. Ad. Siret:

« Bruxelles, le 17 mars 1875.

« Monsieur le directeur du Journal des Beaux-Arcs,

« On me communique le dernier numéro de votre publica-
tion. Il y est parlé du directeur d'un grand journal de Bruxelles
à qui l'on aurait fourni certains renseignements au sujet de l'expo-
sition Van de Kerkhove. C'est évidemment à moi que l'on a voulu
faire allusion.

« Permettez-moi donc de vous dire qu'en effet des personnes
honorables, et dont je ne vois aucune raison de suspecter la sincérité,
m'ont apporté des renseignements et qu'il m'a été impossible de
n'en pas tenir compte.

t< Je dois ajouter que j'ai en ma possession un petit tableau
absolument identique à ceux qui ont été exposés au Cercle artistique
de Bruxelles.

« Même 1 panneautin », même encadrement, même facture,
en un mot identité absolue avec les « tableautins » du pauvre Fritz.

1. Voir page 288.
 
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