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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 1)

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L'affaire Frédéric van de Kerkhove, [1]
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La presse anglaise illustrée
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https://doi.org/10.11588/diglit.16670#0333

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LA PRESSE

ANGLAISE

ILLUSTRÉE.

Au momcnc de mettre sous presse, nous recevons, au sujet de
cette pièce accablante, une lettre de notre collaborateur, d'où
nous extrayons le passage suivant :

« La publication de ce procès-verbal a produit une vive sen-
sation. Vous y aurez remarqué la confirmation d'un fait que je
vous signalais dans ma première correspondance relative à cette
affaire. Dans ma lettre du 4 mars1, je vous disais avoir vu des
tableaux du père, et avoir été frappé, comme bien d'autres, de
leur ressemblance avec ceux du fils. « C'est mieux qu'une res-
semblance, ajoutais-je, c'est presque l'identité. » Il semblerait que
presque fût de trop. Que devient l'assertion de M. Siret, affir-
mant, dans le Journal des Beaux-Arts. que le talent de paysa-
giste de M. Van de Kerkhove est parfaitement ignoré de tout le
monde et que ce père modèle s'est voué aux gueux et aux ma-
landrins, genre Callotr1 II suffirait de la déposition de M. Dobbe-
laere et des observations des signataires du procès-verbal pour
qu'on rendît justice aux talents du père et à la variété de ses
aptitudes. Mais il y a mieux encore, si c'est possible. Le rédac-
teur en chef de l'Echo du Parlement. M. Louis Hymans, écrit à
M. Siret :

« J'ai en ma possession un petit tableau absolument iden-

I « tique à ceux qui ont été exposés au Cercle artistique de
« Bruxelles.

« Même « panneautin », même encadrement, même facture,
« en un mot identité absolue avec les « tableautins » du pauvre
« Fritz.

« Et ce « panneautin », acheté chez un marchand, porte la
(i signature du père de Fritz, M. J. Van de Kerkhove (J. V.
« D. K.). »

« Que fait M. Siret? Pour lui, cela ne prouve rien. Il est si
facile de prendre un F pour un J. Conclusion : le panneautin est
un Fritz. Mais voici le père qui avoue que ce paysage est de lui
— de lui, qui, d'après M. Siret, n'a jamais su peindre ni un
arbre ni une pierre.

« Tout cela est plus qu'étrange. Et ce n'est pas fini. On
assure que d'autres dépositions non moins curieuses seront
publiées. On parle d'un procès qui serait intenté par M. Van
de Kerkhove à M. Jean Rousseau. Il est des gens qui conseil-
lent ce procès, destiné, s'il a lieu, à un grand succès de
curiosité.

« Le père a fait donation d'un certain nombre de Fritz au
Musée moderne de Bruxelles. On se demande si l'Etat accep-
| tera le cadeau. — C. T. »

LA PRESSE ANGLAISE ILLUSTREE

{Correspondance particulière de l'Art.)

Un journal anglais, qui est à la fois un organe spécial de la
typographie, un critique compétent et bien informé de tout ce
qui se rattache à l'art de l'imprimeur, et un modèle d'exécution
typographique, le Printing Times and Lithographer. nous apporte

l'autre, la variété des sujets et l'accroissement du nombre des
lecteurs.

En cherchant bien, M. Simpson découvre un journal illustré,
le Mercurius Civicus. qui parut à Londres vers 1643 ou l(M4, à

d'intéressants renseignements sur la presse anglaise illustrée, son l'époque des guerres civiles, en pleine lutte du Parlement contre

histoire, ses progrès, sa situation actuelle et sa façon de procéder. Charles Ier, peu avant le protectorat de Cronrwell. Cette publi-

II les emprunte à une conférence qui a eu lieu le 1" mars, à ' cation, qu'on pourrait appeler l'incunable de la presse anglaise

Londres, Primrose-Street, Bishopsgate, à l'Ecole d'art des quar- . illustrée, était ornée de grossières gravures sur bois ; l'enfance

tiers de la Cité et de Spitalfields, sous le patronage de sir Sydney de l'art.

H. Waterlow. Après le Mercurius Civicus, une éclipse de près de deux

Le conférencier, M. William Simpson, un des collaborateurs siècles. En 1823, l'illustration reparaît, mais timidement;

artistes de Vlllustrated London Neivs, auquel il est spécialement S l'Observer publie des gravures, mais irrégulièrement ; c'est l'Aspic

attaché, était mieux que personne à même de traiter ce sujet, plus de la presse illustrée, un « journal paraissant quelquefois... ■

neuf qu'on ne pense. En effet, ainsi que le fait remarquer le avec des gravures, et pour l'y décider il faut un meurtre, occa-

Printing Times . la presse illustrée n'a pas encore trouvé son sion de placer le portrait de la victime, une vue de la scène, des

hiscorien. Il en est à peine fait mention dans les ouvrages des planches dans le genre de celles dont Vlllustrated Police News

écrivains anglais qui traitent de la presse ; et M. Cucheval- s'est fait depuis une spécialité.

Clarigny, auteur d'une Histoire de la presse en Angleterre et en Le premier périodique à succès fut le Penny Alagajine,

Amérique, qui est en quelque sorte classique de l'autre côté du fondé par la Société pour la diffusion des connaissances utiles,

détroit, et que le Printing Times appelle » the most scholarly j excellent recueil dont le premier numéro date du 31 mars 1832, et

and painstaking contribution to newspaper history ever com- dont la première gravure, bien rudimentaire encore, mais déjà

piled «, se borne, pour les journaux illustrés, à quelques indi- remarquable pour l'époque, représentait la Vieille Croix à Charing

cations de titres et de dates. Cross. Les meilleurs dessins du Penny Magaiine étaient pour la

Il n'est pas bien étonnant, au surplus, qu'on n'ait pas encore plupart de William Harvey, qui a fait faire de grands progrés à

songé à écrire l'histoire de la presse illustrée, car, quelque dévelop- la gravure sur bois.

pement qu'elle ait pris dans ces dernières années, elle ne fait que i Vint ensuite le Saturday Magasine, également illustré, et plu-

de naître, et M. Simpson a pu dire que beaucoup de ses audi- sieurs autres périodiques calqués sur le même patron, bientôt

teurs étaient venus au monde avant elle. Elle n'a guère plus d'un
quart de siècle; vingt-cinq ans, le bel âge pour aimer et pour se
faire aimer. C'est là sans doute ce qui explique la vogue dont
elle jouit aujourd'hui.

Pour assurer son succès, il a fallu non-seulement les progrès
de la gravure sur bois, mais encore le développement de la
richesse et, par suite, la création d'un public assez nombreux et
assez à son aise pour faire vivre les journaux illustrés, enfin la
multiplicité des communications et des débouchés, la rapidité des
transports, et comme conséquences incimement liées l'une à

populaires, et qui ont gardé jusqu'à présent leur popularité.

Ce sont là des Alagajines, des revues, et les plus goûtées
parmi les revues, celles du moins qui ont le plus grand nombre
de lecteurs; mais non des journaux.

Le premier journal illustré fut Vlllustrated London Neivs, qui
fit son apparition le 14. mai 1842, et qui a publié 1,855 numé-
ros, formant 68 volumes, et contenant plus de 30,000 gravures
sur bois. C'est l'histoire illustrée des trente-trois dernières
années, une période qui, sans jeu de mots, a été illustrée comme
pas une de l'histoire du monde. M. Simpson se persuade que

1. Voir page 237.

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