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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 1)

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Ménard, Louis: Les marbres de Milet: offerts au Louvre par MM. de Rothschild
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https://doi.org/10.11588/diglit.16670#0366
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LES MARBRES DE MILET. 341

par un tore largement évasé, orné de palmettes et de fleurs d'eau, qui repose sur le stylobate. Au-
dessus de ce tore est un tronc de cylindre, terminé à sa partie inférieure par une torsade, à sa partie
supérieure par un rang de rais de cœur d'un profil très-original et très-ferme et orné de rinceaux de
feuillage et de fleurs fouillés avec une délicatesse qui ferait songer aux sculptures de la Renaissance,
si cette dentelle de marbre n'était en même temps dessinée avec toute la pureté, tout le style de l'art
grec. Dans l'autre base, c'est un tronc de dodécagone qui occupe la place des scoties ; chaque face
de ce tronc contient un ornement différent enfermé dans un cadre. Au-dessus, un tore puissant,
décoré de feuilles de laurier redressées, supporte le fut cannelé. »

D'après Strabon, le temple de Didyme avait été laissé sans toiture à cause de ses vastes dimen-
sions. Il est probable que cette observation ne doit pas s'appliquer au vestibule, ni même à la partie
du temple qui contenait la statue du Dieu, l'œuvre de Kanachos, emportée à Ecbatane par les Perses

Base d'une colonne du temple d'Apollon a Milet.

après l'incendie du premier temple, ayant été renvoyée à Didyme par Seleukos. La partie non cou-
verte était probablement occupée par des bosquets, car Strabon parle de bois sacrés au dedans et
au dehors du temple. Mais pour émettre une opinion sur les dispositions intérieures du monument,
il faut attendre la publication de l'ouvrage de MM. Thomas et Rayet et des planches qui doivent
l'accompagner. Bornons-nous à dire que l'enceinte, entourée par une double rangée de colonnes
ioniques, offrait un système d'ornementation qui ne peut se rapporter à aucun ordre classique. Les
chapiteaux des pilastres et les bandeaux décorés qui les relient entre eux peuvent être rapprochés de
quelques motifs de décoration du temple corinthien d'Antonin et de Faustine et du forum de Trajan,
à Rome. Dans celui de ces chapiteaux qui décorait l'un des angles de la partie postérieure du Naos,
est une figure de Victoire ailée se terminant par des feuilles d'acanthe; dans d'autres on voit deux
griffons affrontés, une palmette entre deux rinceaux, des lyres, des fleurons, des chimères; ces divers
détails sont traités avec une pureté de style et une élégance de forme qui n'appartiennent qu'aux
meilleures époques de l'art.

Tous ces fragments, transportés et embarqués au prix de beaucoup d'efforts et de dépenses, ont
été généreusement offerts au Louvre par MM. de Rothschild, et cette donation comble une lacune
dans notre musée des antiques : la sculpture ornementale et l'architecture n'y étaient pas encore
 
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