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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 1)

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Riaño, T. F.: Une exposition de tapisseries
DOI Artikel:
L'affaire Frédéric van de Kerkhove, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16670#0381

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356 L'A

cienne et du moyen âge et de la mythologie, groupés allégori-
quement, indiquent la vertu ou le vice qui les caractérise. Leurs
noms sont écrits en vieux français et en lettres gothiques ; dans
quelques-unes de ces tapisseries, on remarque le blason aux
armes de l'empire d'Allemagne. L'auteur de l'allégorie s'est fait
une place sur l'une d'elles. Telle est l'importance de ces tapisse-
ries qu'à elles seules elles fourniraient matière à une publication
des plus intéressantes.

Des neuf tapisseries faites d'après les célèbres cartons de
Raphaël, six sont exposées. Elles appartiennent certainement au
xvie siècle; mais les dessins et le coloris sont inférieurs aux
originaux du South Kensington Muséum. Elles sont entourées sur
trois côtés d'une très-belle bordure, ayant à peu près un mitre et

L'AFFAIRE FRÉDÉRIC

[Correspondance pi,

T.

demi de large, d'un dessin raphaëlesque. L'effet produit par ces
bordures, malgré leur grande beauté, n'est point heureux, car elles
nuisent à l'importance du sujet. Il est probable qu'une autre série
existait au palais , car les tapisseries maintenant exposées ne
semblent correspondre à aucune des deux séries faites d'abord,
dont l'une se trouve à Rome. Le Rev. W. Gunn, dans sa « Car-
tonesia • raconte que la seconde série appartenait à Henri VIII,
et qu'après la mort de Charles Ier elle fut achetée par l'am-
bassadeur espagnol don Alonsa de Cardenas. Swinburne dit les
avoir vues à Madrid, en 1775, au palais du duc d'Albe, et
M. Gunn ajoute que le duc les a vendues en 1830 à M. Tupper,
consul anglais à Madrid.

(Athenaum.) T. F. Riano.

VAN DE KERKHOVE

'iculiere de /'Art.)

A M. LE REDACTEUR EN CHEF DE L'A R T.

Bruxelles, 4 avril 1II75.

Monsieur,

A propos des renseignements que j'ai eu l'honneur de vous
envoyer au sujet de l'affaire Fritz Van de Kerkhove, je lis dans
le « Journal des Beaux-Arts et de la Littérature, paraissant
deux fois par mois, sous la direction de M. Ad. Siret, membre
de l'Académie royale de Belgique, membre correspondant de la
Commission royale des Monuments, membre de l'Institut des pro-
vinces de France, de la Société française d'Archéologie, etc., »
l'articulet que voici :

« Nous signalons à l'indignation du public honnête le pro-
cédé du correspondant belge de Y Art. de Paris. Ce journal reçoit
de Bruxelles une longue communication signée C. T. qui repro-
duit in extenso l'enquêce Rousseau, la lettre à propos du
panneautin identique, enfin tout ce qui dans cette question a été
produit par nos adversaires, sans la moindre contre-partie. Les
commentaires de la rédaction sont aussi désobligeants, aussi bles-
sants que possible. Enfin, s'érigeant en espèce de petit moniteur,
ce journal annonce que « l'affaire est enterrée », que les expo-
sitions projetées à l'étranger n'auront pas lieu, etc.

» Lorsqu'une cause emploie de semblables moyens, surtout à
l'étranger, où l'on ne peut s'éclairer complètement, elle est jugée
par tous les coeurs droits. Ce n'est plus la vérité que l'on cherche,
ce sont les hommes que l'on essaie d'atteindre, même au prix
d'une pure gloire nationale.

« Quand l'heure de la justice et de la vérité aura sonné, et
elle sonnera, il ne restera plus que le souvenir d'une des campa-
gnes les plus tristes entreprises au nom de l'art et dégénérée en
guerre personnelle.

f Nous aurions compris cette façon d'agir de la part d'une de
ces feuilles qui vivent d'émotions malsaines ; venant d'un journal
sérieux, c'est un début qui ne promet guère pour le calme ec la
dignité nécessaires aux sereines régions de l'art et qu'avait si bien
su comprendre le regretté Galichon dans sa Galette des Beaux-
Arts. »

Je n'ai pas l'intention d'entamer une polémique avec M. Ad
Siret, que je n'ai pas l'honneur de connaître.
Permettez-moi seulement de constater que :

1» Parce qu'on a eu le malheur d'être victime d'une mystifi-
cation, ce n'est pas précisément une raison pour suspecter l'hon-
nêteté des personnes qui n'ont d'autre tort que de ne pas donner...
dans le panneau;

2" Je ne suis pas membre de l'Académie royale de Belgique,

et ce n'est pas ma faute si la classe des Beaux-Arts de cette Aca-
démie a rectifié la rédaction de certain procès-verbal beaucoup
plus favorable à la légende de Fritz qu'il ne lui convenait; ce
n'est pas ma faute si la classe a jugé que ce procès-verbal, étran-
gement retouché, ne cherchait pas suffisamment « la vérité », et
si sa rectification, tombant sur un homme en même temps que sur
un enfant, a démonétisé du même coup deux < gloires nationales»;

30 II est vrai que, sceptique dés le début de cette affaire, je
vous ai signalé les doutes et les soupçons qui ont accueilli la ré-
vélation de M. Ad. Siret; mais j'ai témoigné de mon impartialité
I en vous communiquant, dans ma première correspondance, des
fragments non-seulement du premier article de M. Jean Rous-
seau, mais aussi d'une étude publiée dans la Revue de Belgique.
par M. Charles Buis, convaincu de l'authenticité et du mérite
artistique de l'œuvre attribué au jeune Fritz, et en résumant un
feuilleton de l'Indépendance, qui, sans exagérer la valeur de
l'œuvre, s'attachait à établir qu'un enfant pouvait en être l'auteur;

40 Vous avez reproduit « l'enquête Rousseau. » Ce n'est
n'est pas ma faute si la t contre-partie » a été nulle et de nul
effet, et je croyais avoir rendu service à M. Van de Kerkhove
père en m'abstenant de citer ses lettres qui, de l'aveu de ses par-
tisans, de ses amis et de lui-même, ont compromis sa cause loin
de la relever. Ce n'est pas ma faute si chaque tentative de la
« contre-partie » est venue se heurter et se briser contre des
faits écrasants ;

50 J'ai le plaisir de connaître M. Jean Rousseau, dont le ca-
lent et le caractère n'ont pas besoin de mes certificats ; mais je ne
lui ai jamais parlé de cette affaire, si ce n'est longtemps après son
enquête ;

6" Avant la publication de son enquête, et pendant qu'il s'y
livrait, le hasard m'a permis de mentionner dans ma première
correspondance trois panneaux de M. Van de Kerkhove père,
identiques à ceux du fils; et ce n'est pas plus ma faute que celle
de M. Rousseau, si cette coïncidence plaide contre, la légende
dont M. Ad. Siret s'est fait naïvement l'apûtre ;

7° Je n'ai dans cette affaire aucun intérêt, pas même un in-
térêt d'amour-propre ;

8° Quant au regretté Galichon, je rends hommage à son
calme, à sa dignité, à sa sérénité; mais il avait, passez-moi le
mot, trop de flair pour se laisser prendre à une légende aussi
enfantine que celle du petit Fritz.

Au moment de signer cette dernière correspondance pour la
jeter à la poste, je trouve dans l'Echo du Parlement, sous ce titre
 
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