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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 1)

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Les bois employés pour la gravure
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L'affaire Frédéric van de Kerkhove, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16670#0430

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L'AFFAIRE FRÉDÉRIC

VAN l)K KERKHOVE

le port de Liverpool ou de Londres, et d'habitude par blocs ou
bûches d'environ 4 pieds de long, et 8 à 10 pouces de large.

a Bien des personnes ont pensé, et non pas sans raison, vu
la quantité immense de gravures sur bois publiées actuellement,
que la consommation de buis, rien que pour cette destination,
doit prendre une part considérable de l'importation annuelle ;
mais si nous constatons que la consommation annuelle du buis
pour la gravure sur bois est évaluée à plus de 200 tonnes, grand
maximum, sur un total de 6,000 à 8,000 tonnes, il nous faut
reconnaître que si la gravure sur bois absorbe la meilleure qua-
lité, elle n'absorbe pas, à beaucoup prés, la plus grande quantité.

t Le prix du buis varie selon la qualité et selon la situation
du marché, mais il peut être évalué à un prix moyen de 11 li-
vres (275 francs), par tonne (1,000 kilos). Après le voyage et le
déchargement du bois à Londres, il perd à peu près un sixième
de son poids en séchant. La préparation des blocs de bois pour
la gravure est une industrie spéciale dans les mains de bien peu
de personnes ; elle se concentre dans le voisinage de Fleet-
Street.

« On choisit d'abord avec soin le bois, puis on le coupe en
tranches transversales de l'épaisseur de sept huitièmes d'un pouce,
ce qui se fait au moyen de scies circulaires, nécessairement très-
fortes, bien affilées et d'une grande précision, pour assurer de
bonnes coupures égales. Les scies sont donc quelque peu épaisses,
de sorte que si l'on tient compte des coupures nombreuses opé-
rées dans un même bloc, la quantité de poussière produite par
la scie et les déchets des extrémités font perdre à la bûche à peu
prés un cinquième de son poids.

» Après avoir été taillées, les planches sont placées dans des
claies, et soumises à un chauffage méthodique, lent et progressif,
dans des salles spéciales. Quand elles sont au point voulu,
on les réduit en parallélogrammes de dimensions variées, la partie
extérieure de la section circulaire près de l'écorce est enlevée, et
tout bois défectueux est jeté au rebut. Tel est par exemple le
bois noueux, au grain irrégulier par suite de la position des
branches, que trahissent dans le bois des marques légèrement
colorées, connues dans le commerce sous le nom de « comètes»,
à cause de leur ressemblance de forme avec ces météores. Ces
parties sont plus molles que le bois qui les entoure, et par con-
séquent elles ne se coupent pas bien au burin ou au ciseau. Il
faut donc un œil bien exercé et beaucoup de soin pour choisir le
bois convenable. La section d'une bûche de buis produit pres-
que toujours des parties de valeur bien diverses , d'autant plus
qu'à partir du milieu la forme dévie, les anneaux annuels étant
comprimés, et par conséquent plus rapprochées d'un coté que de
l'autre ; le côté aux anneaux larges, ouverts est d'habitude bien
inférieur en valeur au côté plus épais et plus petit.

« On verra par ce qui précède que dans la préparation des
blocs de graveurs il y a une grande quantité de bois de rebut,

L'AFFAIRE FRÉDÉRIC

Nous trouvons dans le Journal des Beaux-Arts . numéro du
15 avril 1875, à propos du jeune phénomène découvert et
patronné par M. A. Siret, quelques appréciations et allégations
que nous ne pouvons laisser sans réponse.

M. A. Siret déclare solennellement que « la conduite tenue
en Belgique, dans la question Van de Kerkhove, par Y Echo du Par-
lement, et, en France, par Y Art, finira par soulever la conscience
publique. >

Dans un numéro précédent, M. A. Siret avait déjà menacé
ses contradicteurs de « l'indignation publique ».

M. Siret nous permettra peut-être de trouver que ces viru-
lences d'argumentation s'accordent assez mal avec la déclaration
qu'il fait dans le même numéro : « Nous apporterons, dit-il, dans
cette œuvre, le calme dont nous ne nous sommes jamais départ;
Tomk I.

qui actuellement n'est pas utilisée du tout, si ce n'est pour ali-
menter le feu, moyen de chauffage excellent sans doute, mais
très-dispendieux. Un bloc de bon buis bien préparé se vend à
peu près un penny par pouce carré, et la meilleure qualité cinq
pence (60 centimes) par pouce carré. Autrefois les blocs des gra-
veurs étaient coupés parallèlement à la veine ; le système actuel,
qui consiste à les couper en travers, a été introduit vers le milieu
du siècle dernier. Dans la préparation d'un bloc, mettons pour
une planche de journal illustré, les parallélogrammes sont assortis
quant à la dimension et joints exactement par derrière au moyen
de tenons de fer et d'écrous. Les divers fragments s'ajustent si
exactement que l'artiste ayant fini son dessin sur le côté lisse,
on peut desserrer les tenons et les écrous et donner les frag-
ments séparés au graveur, à cette seule condition que, la besogne
faite, on ait soin de joindre les différentes pièces et de les visser île
nouveau, pour qu'elles forment un bloc gravé prêt pour l'impri-
merie. C'est ainsi qu'on obtient les grandes pages de gravure
double et quadruple de nos journaux illustrés ; c'est ainsi qu'on
peut préparer un bloc de n'importe quelle dimension.

« Le plus grand que M. Jackson ait jamais vu était préparé
par MM. Welles et fils, de Bouverie-Street; il se composait
de cent cinquante-neuf morceaux différents, de sorte qu'au besoin,
après avoir été dessinés par l'artiste, cent cinquante-neuf graveurs
pouvaient le travailler en même temps. Pour les planches plus
petites les fragments sont emboîtés au moyen de morceaux
d'acajou.

« C'est à cause de son grain remarquablement serré et égal
qu'on met le bois de buis au-dessus de tous les autres pour la
gravure sur bois. Il est plus ferme et permet des lignes plus
belles et plus nettement accusées que n'importe quelle matière
découverte jusqu'à présent, quoiqu'on ait fait des expériences
avec des bois variés. Parmi les mieux connus peuvent être men-
tionnés le poirier, le charme et l'acajou espagnol. Le premier
a la veine égale, serrée, et, bien qu'il ne soit pas aussi dur que le
buis_, il est, dit-on, agréable à travailler. Le bois de charme a été
employé quelque peu, et se place pour la qualité à côté du buis ;
l'acajou espagnol est inférieur aux deux, mais il a été employé
pour de grands sujets d'une exécution sommaire.

« Les conditions essentielles du bois à graver sont la dureté,
la solidité, l'égalité, le fil serré, les anneaux annuels et les rayons
médullaires si petits et resserrés qu'ils soient partout de la même
contexture égale, de façon à permettre au cisoir de les traverser
sans être entraînés dans le sens et sans affaiblir les belles lignes
délicates, si essentielles à la beauté d'une gravure. Toutes ces
qualités se trouvent réunies dans le buis, et jusqu'à présent
aucun bois équivalent n'a été découvert. Quoiqu'on choisisse
d'habitude des bois peu teintés, la couleur en importe peu, car il
faut toujours blanchir la surface pour que l'artiste puisse la tra-
vailler. »

VAN DE KERKHOVE

depuis notre première communication. Nous n'oublierons pas la
dignité qui convient à l'historien. » Il nous semble que voilà un
« calme » qui se manifeste d'une façon bien bruyante et que sa
« dignité d'historien » revêt des allures quelque peu provo-
cantes.

Et ce n'est pas tout.

« Ce n'est pas l'incrédulité loyale que nous combattons, ajoute
M. Siret, la foi ne s'impose pas; ce que nous combattons, c'est
l'aveuglement systématique et prémédité. C'est ce rationalisme
absolu qui repousse quand même ce qu'il ne peut pas s'expliquer,
c'est cette négation affirmée par le matérialisme réduisant le génie
à une question de possibilité mathématique et taxant de miracle
tout phénomène qui échappe à notre entendement; c'est ce senti-
ment grossier qui, par un instincti f dédain de tout ce qui rappelle

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