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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Chronique étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0050

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CHRONIQUE

Angleterre. — La Private Wiexv de l'exposition de la
Royal Academy de Londres a eu lieu le 30 avril. Déjà YAlhe-
nœum et le Builder s'en occupent dans leurs numéros portant la
date du 1" mai. Leurs comptes rendus ne sont naturellement
pas encore complets.

— La Société des Aquarellistes a ouvert récemment sa
quatre-vingt-quatrième exposition. Les journaux regrettent que
cette société organise deux expositions par an. Cependant la
réputation de la société se maintient, et cette exhibition paraît
avoir obtenu plus de succès que celle de l'Institut des Aquarel-
listes.

— Les rapports des chefs de section du British Muséum
montrent que les acquisitions faites dans le courant de l'année
dernière par cet établissement sont non-seulement plus nom-
breuses, mais pour la plupart plus intéressantes et plus pré-
cieuses que celles des années précédentes. Nous empruntons à

VArchitect un résumé du rapport du chef de section des dessins |
et estampes.

Ce rapport constate d'abord qu'on a notablement avancé le
catalogue imprimé des dessins et estampes satiriques. Toutes les
œuvres de Hogarth y ont été décrites et les allusions dont elles
fourmillent expliquées en détail; à ce sujet, le catalogue ne
laissera probablement rien à désirer et représentera complètement
Hogarth. Le catalogue des autres œuvres est achevé et prêt pour
jusqu'en l'année 1743, comprenant plusieurs centaines de notices,
et de nombreux spécimens plus récents ont également été décrits.
Ce volume sera probablement mis sous presse vers le milieu de |
l'année courante. Par suite du grand nombre de titres addition-
nels relatifs à des gravures qui avaient d'abord échappé à l'atten-
tion ou qui ont été récemment acquises, la publication du pre- ^
mier volume du « Catalogue imprimé de gravures et de dessins •
illustrant les événements de l'histoire d'Angleterre, a été retardée
au delà de l'époque d'abord prévue ; mais tout le manuscrit se
trouve maintenant sous presse; il paraîtra dans peu de mois.
Les gravures d'après les maîtres italiens ont été réparties de
façon à rentrer dans la classification des écoles locales de Lanzi.
Les spécimens des graveurs anglais à la manière noire ont été
rangés par ordre chronologique et la classification des gravures
d'après sir Joshua Reynolds a été remaniée.

Les acquisitions de l'année ont atteint le nombre considérable
de 11,381 pièces parmi lesquelles 2,381 dons. Parmi les dons se
trouve une collection de 1,817 dessins d'architecture ancienne, de
mobilier, d'ouvrages en fer, vitraux, etc., de même que dix-sept
petits volumes d'esquisses de M. William TVopeny, avec cata-
logue et index alphabétique, donnés par M. Edward Twopeny ;
deux grands dessins de James Barry, d'après les sujets de ses
grands tableaux dans les salons de la Society of Arts; 38 gra-
vures inédites de sir Henry Cole; 4.7 esquisses de William
Blake et 159 esquisses illustrant les antiquités étrusques de feu
M. Ainsley. Les administrateurs ont acquis un grand nombre de
dessins importants, eaux-fortes et gravures de la collection formée
par Hugh Howard au commencement du siècle dernier.

Dans l'école italienne il y a 1,670 nouveaux spécimens, y
compris un dessin, une tête de vieillard, vue de profil, dessin très-
achevé de Léonard de Vinci, à la plume et à la sepia; 38 dessins
d'argenterie et de mobilier par Jules Romain ; quatre épreuves
rares de Marc-Antoine et une épreuve de gravure florentine an-
cienne, probablement par Léonard de Vinci, représentant un
dragon s'emparant d'un lion ; cette dernière n'est décrite dans
aucun livre; aucun collectionneur moderne n'en possède un autre
exemplaire. 11 se trouve un dessin sur le même sujet par
Léonard, dans la galerie des Offices, et une copie en sens inverse I
de Zoan Andréa, décrite par Bartsch. j

Tome II.

ÉTRANGÈRE

6 mai 1875.

Il y a 596 épreuves de l'école allemande, parmi lesquelles un
dessin de Holbein à l'encre de Chine pour le manche et la gaine
d'un poignard, dessin magistral de son faire îe plus admirable et
le plus complet, richement orné d'arabesques, de feuillage, de
satyres, de personnages des deux sexes; exécution exquise et
superbe.

Parmi les dessins hollandais et flamands se trouve une étude
de Rembrandt pour son portrait gravé de Cornélius Sylvius,
faite librement et à grands traits en bistre, avec une plume de
roseau. Une tête admirablement finie, vue de trois quarts, une
femme porcant coiffe et fraise élevée, par Lucas de Leyde, exécutée
à la brosse en fepia, légèrement ombrée et parfaitement modelée;
une étude de chevaux, par Van Dyck pour son célèbre portrait
équestre de Charles Ier, maintenant au Louvre. Parmi les dessins
anglais, 479 aquarelles, par John Wykeham Archer, des restes
d'édifices anciens de Londres et de ses environs. Il y a aussi une
gravure sur bois très-intéressante, mesurant 19 pouces sur
19 3/4, et représentant The ark Royal, le plus grand vaisseau de
la marine de la reine Elizabeth et le vaisseau amiral de lord
Howard d'ElTmgham dans les batailles avec Y Armada; ce vais-
seau est à quatre mâts, portant au passe-avant la bannière de
l'amiral et ses armoiries sur des écussons suspendus au vaisseau,
selon l'usage de l'antiquité et du moyen âge ; l'étendard royal
flotte au sommet du grand mât ; la rose des Tudor est peinte sur
un oriflamme au sommet du mât d'artimon, et la croix de saint
Georges apparaît au faîte du mât de misaine. Cette gravure sur
bois est l'un des plus anciens ouvrages du genre qui aient été
exécutés en Angleterre, si toutefois c'est une gravure anglaise.

— Le Musée de South Kensington vient de recevoir un don de
valeur. M. Wynn Ellis lui a fait présent de la statue de marbre
Eve a la Fontaine, par M. E. H. Baily, R. A, l'une des œuvres
les plus célèbres de la sculpture moderne anglaise.

— La colonne de Hildesheim, dont une reproduction a été
exécutée pour le musée de South Kensington, est attribuée à
S. Bernward, évêque de Hildesheim, au commencement du
xie siècle. L'évêque Bernward avait l'amour de l'art. Le musée
de South Kensington possède plusieurs témoignages évidents de
son habileté dans l'art de travailler les métaux précieux, mais
son chef-d'œuvre est la colonne de Hildesheim, construite, cela
ne paraît guère douteux, sur le modèle de la colonne Trajane, à
Rome, avec une spirale qui monte en tournant jusqu'au faîte,
représentant des scènes de la vie du Christ ; de là son nom de
« Pilier du Christ ». Le fût de la colonne est appuyé, sans
autre base, sur quatre figures agenouillées, qu'on suppose,
comme celles qui supportent les fonts baptismaux, représenter
les quatre rivières du Paradis. Les bas-reliefs commencent aussi
par une figure allégorique du fleuve le Jourdain, après -laquelle
viennent le long de la spirale : la Tentation du Christ, l'Appel
de Simon et d'André, la Vocation de Jacques et Jean, les Noces
de Cana, le Christ guérissant un lépreux, la Femme de Samarie,
la Guérison du fils du Centurion, la Femme adultère, la Transfi-
guration, la Résurrection de Lajare, Marie Magdeleine et l'En-
trée du Christ à Jérusalem, et d'autres scènes encore.

Cette œuvre splendide, dit Y Academy, fut inaugurée à la fête
de Saint-Michel en 1022, et placée dans une sorte de square,
en face de la cathédrale de Hildesheim. Il y avait, à l'origine,
un chapiteau surmonté d'un crucifix, mais qui fut mis en pièces
par des fanatiques en 1544; la colonne fut renversée, et le cha-
piteau fondu dans une fonderie de cloches. La colonne même,
après bien des vicissitudes, a été finalement érigée de nouveau en
1710, près de l'endroit où saint Bernard l'avait d'abord placée
La reproduction de South Kensington a été faite en 1874 par
M. Kuesthardt, de Hildesheim.

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