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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Salon de 1875, [7]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0168

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SALON DE 1875

IX.

2 4 ET 26 MAI 1875.

LA MÉDAILLE D'HONNEUR. — LE PRIX DU SALON. — LES MÉDAILLÉS DE LA PEINTURE.
M. PAUL DUBOIS. - M. EUGÈNE DELAPLANCHE. - M. CAROLUS DURAN.

(suite1.)

ous passons aux médailles de troisième classe. Il n'y ôn a pas
moins de vingt-quatre, mais elles ont un intérêt particulier ; elles
s'adressent ou sont censées s'adresser aux jeunes recrues, aux
œuvres qui, si elles tiennent du présent, représentent surtout
l'avenir.

Les élus comprennent trois étrangers : un Belge, M. Félix
Cogen s, très en progrès si l'on se reporte à ses anciens tableaux,
mais encore lourd et d'un aspect uniforme; — un Suisse, M. Simon
Durand 3, qui a de l'esprit d'observation, de l'habileté de mise en
scène, de la finesse, infiniment d'humour; pourquoi faut-il qu'il
peigne à l'huile avec des procédés d'aquarelliste ? — un Hongrois, M. Adolphe Weisz, de Bude, dont
la Quêteuse (n° 1990) et la Fiancée alsacienne (n° 1991 ) sont de très-aimables tableaux de genre.
Restent vingt et une nominations accordées à la France.

Une jeune femme, une Strasbourgeoise, Mme Élodie La Villette obtient un très-vif, un fort légi-
time succès avec sa Marée montante, près de Lorient (n° 1263); c'est très-nature, lumineux, profond,
juste d'aspect et juste de ton. Il y a au premier plan, à gauche, deux figurines de femmes qui pour-
raient sans inconvénient être supprimées ; elles tranchent défavorablement par leur mollesse sur
l'ensemble de l'exécution; en les faisant disparaître, la composition gagnerait encore en grandeur;
c'est de l'étoffage tout à fait superflu.

On retrouve les qualités distinguées de la Marée montante, — bien qu'à un moindre degré, —
dans la Marée basse, après la pluie, près de Lorient (n° 1264). Quant à la Rue des Teinturiers, à Arras
(n° 1265), c'est une erreur d'un faire mesquin qu'une artiste de la valeur de Mmc Élodie La Villette
n'eût pas dû exposer.

MM. Maurice Poirson et Auguste Butin ont été demander leurs inspirations, eux aussi, à la mer,
et c'est le même coin du Calvados qu'ils sont allés étudier. Les Moultères, à Villerville (n° 1659) du
premier, sont bien mieux dessinées que l'Attente, le Samedi à Villerville ( n° 330) du second, et c'est
cependant l'œuvre de M. Butin qui est de beaucoup la meilleure, la plus artiste. M. Poirson a versé
dans le même défaut que M. Félix Cogen, une toile énorme pour un tableau de genre, pour un
simple épisode familier de la rude vie des pêcheurs. Etrange aberration commune à un très-grand
nombre d'artistes qui ne veulent pas comprendre que la civilisation actuelle les place dans des condi-
tions analogues à celles qui s'imposèrent aux maîtres hollandais, grands et petits, du xvif siècle. Nos
demeures ne sont pas de vastes palais, les murs du home moderne sont forcément restreints, les énormes
panneaux y sont inconnus, absolument comme en Hollande et en Flandre. Cela a-t-il empêché

1. Voir tome II, pages 7, 35, 56, 77, 102 et 137.

2. N" 476. Des pêcheurs de crevettes fuient le gros temps ; — côte de Flandre.

3. N° 742. Un mariage à la mairie. L'époux se fait attendre!... (Voir la gravure publiés pai VArt} page 13J.) N° 743. — Un bout de con-
duite. Il s'agit de saltimbanques et d'un M. Alphonse quelconque que la gendarmerie conduit, pour cause de vagabondage, d'étape en
étape par des :hemins couverts de neige.
 
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