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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0182

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NOTRE BIBLIOTHÈQUE

XXVI.

CATALOGUE RAISONNÉ DE L'ŒUVRE PEINT, DESSINE ET
GRAVE D'ANTOINE WATTEAU,par Edmond de Goncourt.
Un volume in-8° de 374 pages, imprimé chez Claye, avec un
portrait de Watteau, gravé par P. Sellier. Paris, Rapilly,

Le Catalogue raisonné débute par les

Eaux-fortes de la main du Maître.

t Elles sont, die avec raison M. de Goncourt, avant tout des
curiosités, mais des curiosités dans l'ordre des choses raris-
simes4. »

« Neuf pièces à l'eau-forte, voici jusqu'à présent, dans l'œuvre

libraire et marchand d'estampes, y, quai Malaquais, 1875. | gravé du maître, tout ce qu'on peut, d'une manière positive,

attribuer à sa main et à sa pointe. »

e livre, impatiemment attendu de tous les fana-
tiques de ce maître exquis, vient de paraître et j'ai
hâte d'en parler, de dire le vif plaisir que j'ai
éprouvé à parcourir ce travail excellent qui semble
l'accomplissement d'une dette fraternelle envers
une chère mémoire. Le survivant de ces deux frères si unis par le
coeur, le talent et le succès, — ils avaient tout en commun, — se

Portraits.

Les rares portraits à l'huile de Watteau qui ne sont pas
authentiqués par la gravure sont des plus douteux, et je ne crois
guère, à l'heure présente, qu'à l'authenticité du portrait possédé
par M. Bertin, de Valenciennes, un descendant de la famille
Pater. Je veux parler du sculpteur Antoine Pater, le père de

consacre tout entier à parfaire le monument qu'ils ont élevé en- [ l'élève de Watteau, et que Watteau peignit pendant son séjour
semble à l'Art du xvine siècle 1 ; au catalogue de l'Œuvre de j à Valenciennes. Cependant il faudrait peut-être faire une excep-

Watteau il fera succéder les catalogues de l'Œuvre des autres
Peintres et des Dessinateurs qu'ils ont biographiés : Chardin,
Boucher, La Tour, Greuze, les Saint-Aubin, Gravelot, Cochin,
Eisen, Moreau, Debucourt, Fragonard et Prudhon, vaste labeur
de bénédictin et d'artiste.

tion en faveur du portrait qui était exposé, il y a quelques
années, chez le vieux marchand Duclos, et qui est en vente
aujourd'hui chez son successeur5. » Je suis d'avis qu'on peut
sans hésitation donner à Watteau ce dernier portrait qui est fort
beau; je l'ai maintes fois étudié, c'est trop l'œuvre d'un maître

Le volume qui vient de paraître nous garantit un travail dé- j Pour qu'il S0lt possible de l'attribuer à cette époque à un autre

finicif pour chacun de ces maîtres. La meilleure manière de faire
comprendre le mérite d'un pareil ouvrage, c'esc d'en donner les
divisions; on verra par le plan adopté par M. Edmond de Gon-
court, qu'il n'est pas un détail qui ait échappé à ses patientes re-
cherches, à sa savante critique.

qu'à Watteau qui, seul alors, a su unir tant de puissance à tant
de séduction.

Pièces satiriques ou allégoriques.

« Le singe a été affectionné par les pinceaux de Watteau,
ainsi qu'il l'avait été par les pinceaux de Gillot, son maître. On

Dans quelques lignes de modeste préface, l'auteur nous dit, j le trouve, le comique et gambadant animal, dans tous les recoins

fort justement, qu' « en une entreprise pareille, il faut bien l'a- des arabesques. Quelquefois même il apparaît dans des tableaux

vouer, l'effort individuel, quelque passionné qu'il soit, ne peut plus sérieux, mêlé aux jeux d'enfants mythologiques. Le singe,

que très-peu. Cet effort a besoin d'être aidé de la sympathie, du Watteau l'a beaucoup dessiné, beaucoup peint6. »
concours, de la science, le dirai-je, de tout le monde. Je fais

donc en tête de ce premier volume, pour corriger mes erreurs, Sujets religieux.

combler mes lacunes, mener à bien ce grand travail et le rendre m. de Goncourt ne cite que trois peintures gravées. « Wat-

digne de l'École à la gloire de laquelle je me consacre, je fais un teau semble avoir peint un certain nombre de tableaux qui n'ont

appel à tous les amateurs, experts, collectionneurs, possesseurs 1 p^g été gravés 7. i>
et regardeurs de tableaux, de dessins, de gravures, — à tous

ceux qui, en un mot, ont la religion de l'Art Français. » 1 Sujets mythologiques. — Sujets historiques. — Scènes militaires.

Scènes de théâtre.

L'auteur nous dit, à propos du « Gille exposé sous le n» 260
dans la galerie La Caze, au Louvre : L'histoire de ce tableau
est curieuse. M. Hédouin raconte, dans sa Mosaïque, que cette
toile appartenait à M. Meuniez, marchand de tableaux. Celui-ci
le garda, exposé des années, sans pouvoir le vendre, en dépit de
deux vers d'une chanson populaire qu'il avait écries à la craie

Viennent ensuite neuf pages consacrées à exposer la marche
adoptée par M. de Goncourt qui déclare que naturellement son
« travail a pour base, pour point de repère, pour garde-fou »,
la glorification en quatre volumes entreprise par M. de Julienne,
cet enthousiaste célèbre, cet illustre Curieux « qui, au dire de
Mariette, posséda un moment tous les tableaux de Watteau, qui,
du vivant du peintre, s'est fait représenter jouant de la basse de

viole aux côtés de Watteau, qui, Watteau mort, s'est fait peindre j sur je com\ ^ tableau
par Detroy, tenant dans ses mains l'estampe du portrait de
Watteau2 ». N'oublions pas de mentionner la reproduction du
prospectus de l'importante publication de M. de Julienne, d'après
l'épreuve « peut-être unique » intercalée dans l'exemplaire de la
Bibliothèque nationale, prospectus qui se termine par cette phrase
touchante : « En donnant ces ouvrages dans leur perfection, ! le céder à M. de Cypierre, des mains duquel il passait aux
Ai. de Julienne a eu autant en vue la satisfaction des Curieux que mains de M. La Caze 8. »

la réputation de Watteau. qui avait été son ami3. » Il s'est trouvé un directeur du musée du Louvre qui n'a pas

Que Pierrot serait content
S'il avait l'art de vous plaire !

Enfin Denon, le directeur du musée, l'achetait 150 francs. A
sa vente, M. Brunet le payait 650 francs, consentait plus tard à

1. Deuxième édition en 2 volumes in-8», imprimjs sur papier teinté par Claye. Paris, Rapilly, 5, quai Malaïuais.
a. Page 6.
3. Page 9.
4.. Page 11.

5. Page 27.

6. Page 28.

7. Page 40.

8. Page 76.

Tome IL 81
 
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