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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Gherardi, Pompeo: Le palais des ducs d'Urbino
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0198

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i76 L'ART.

jours variés et toujours élégants, et charment l'œil au point qu'Arnold, après les avoir décrits et
reproduits parla gravure, n'a pas craint d'affirmer que rien de plus beau n'existait en Europe.

Tout cela est dû au ciseau de Francèsco di Giorgio et d'un bisaïeul du célèbre peintre Federico
Barroci.

Les bois sculptés des portes et du cabinet de travail de Frédéric ne sont pas moins dignes
d'admiration. On y voit reproduits avec un art inimitable des armes, des livres, des instruments de
musique et de physique. Le plafond, en bois des îles, est partagé en une foule de petits carrés ornés
de lettres et semés de rosaces d'or sur fond bleu.

Le visiteur doit spécialement s'arrêter dans ce petit sanctuaire près d'une des chapelles ducales
où l'Académie royale conserve le moule du crâne de Raphaël.

Dans une autre salle qui se trouve au rez-de-chaussée, on voit de curieuses sculptures d'attributs
maritimes et une statue où l'on reconnaîtrait volontiers la manière de Donatello.

Il faut encore s'arrêter dans la chambre dite du roi d'Angleterre (parce que Jacques III l'habita),
dans la salle dite des Anges et enfin dans la seconde chambre de l'appartement des Médicis dont le
plafond est orné de stucs sortis des mains de Federico Brandani (d'Urbino).

On parcourt aujourd'hui plein d'une respectueuse admiration ces lieux, maintenant déserts, qui
ont abrité tant d'illustres personnages. C'est là que Torquato Tasso récitait YAminta; que l'Arioste
déclamait ses chants, que Raphaël recevait l'hospitalité de ses princes et qu'accouraient en foule les
savants, les lettrés et les artistes dont le nom seul suffirait à illustrer un siècle.

Le second des dessins que nous reproduisons représente la façade ouest de l'édifice. De ses
tours, de ses terrasses on jouit d'une vue magnifique, d'un panorama splendide.

Le malheur de cet admirable monument est de se trouver en Italie où il en existe trop du même
genre. Dans un autre pays on l'entretiendrait avec tous les soins dont il est digne à tant d'égards.

Comte Pompeo Gherardi.
 
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