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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Salon de 1875, [8]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0200

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SALON DE 1878

(suite1.)

X.

M. GEORGES BECKER.

g?^ ous lisons dans le Règlement du Salon de 1875 l'article 2,8 ainsi
conçu :

v?î « Le Jury chargé, dans la section de peinture, de désigner les
artistes qui se seront rendus dignes des médailles à décerner, choi-
sira entre les exposants de sa section un peintre âgé de moins de
trente-deux ans, auquel il reconnaîtra, par ses œuvres exposées,
les qualités les plus propres à profiter d'un séjour de trois années
en Italie.

« Il est alloué à ce jeune peintre désigné par le Jury une
somme de 4,000 francs pour chacune des années qu'il devra sé-
journer en Italie. Il remplira durant son séjour les conditions indiquées par l'arrêté du 16 mai 1874. »

« Ce pensionnaire, » dit l'article 3 de cet arrêté, « devra envoyer chaque année, à la direction
des Beaux-Arts, un ouvrage représentant le résultat de ses études. L'envoi de première année devra
se composer d'un tableau de deux figures ; l'envoi de deuxième année, d'une copie d'après un chef-
d'œuvre de maître qui lui sera désigné par le directeur des Beaux-Arts ; l'envoi de troisième année,
d'une composition dans laquelle il entrera au moins trois figures de grandeur naturelle. »

Vous êtes élève de M. Gérôme, Monsieur, et le Jury de 1870, celui de 1872, vous ont déjà décerné
leur bon point inoffensif. Cette année le Jury, présidé par M. Alexandre Cabanel, n'a point trouvé que
vous vous « soyez rendu digne des médailles à décerner » et il ne vous a pas « reconnu les qualités les
plus propres à profiter d'un séjour de trois années en Italie ».

Permettez-moi de vous en adresser mes très-vives félicitations. Vous avez été, jusqu'à la décision
de vos juges, mon anxiété de tous les instants. L'opinion publique vous désignait si unanimement pour
le Prix du Salon que j'en étais presque arrivé à croire à la ratification de son arrêt ; par bonheur le
secret espoir que je nourrissais en la vilenie humaine était en tous points fondé. Il n'a pas fallu à
l'esprit d'intrigue 'd'énormes frais d'imagination pour démontrer au docte aréopage chargé de peser vos
mérites qu'il y allait de sa dignité de ne pas se laisser imposer un candidat par des pressions étran-
gères, etc., etc., etc. En un tour de main, vous êtes devenu un abominable « monteur de coup » à qui
il était grand temps d'infliger une juste leçon, et voilà pourquoi, Monsieur, vous n'allez pas à Rome.
Le ciel en soit loué ! Que seriez-vous allé y faire ? Vous y cristalliser infailliblement dans vos défauts et
n'acquérir rien de ce qui vous manque pour compléter vos remarquables qualités appuyées sur le
savoir le plus sérieux.

Ce n'est point en effet dans la ville éternelle que vous parviendriez à devenir coloriste et c'est là
cependant une transformation qu'il est de toute nécessité de faire subir au plus tôt, et avant toute autre,
à votre talent viril. Je sais parfaitement qu'il y a moyen de vous signaler encore plus d'un défaut, mais
ceux-là sont de médiocre importance comparés à la qualité maîtresse qu'il vous faut conquérir.

Examinons la situation que vous fait le Salon de 1875.

Vous avez trouvé dans l'Ancien Testament un sujet dramatique et vous vouî êtes imposé la mis-

1. Voir tome II, pages 7, 35, j6, 77, 102, 137 et ijo.
 
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