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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Yriarte, Charles: Exhibition of the Royal Academy of Arts, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0236

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ROYAL

EXHIBITION

OF THE

ACADEMY OF

ARTS

— ^c^^ ncore quelques jours et les salons de la Royal Academy seront fermés. L'expo-
E^i^xj^P sition annuelle des Beaux-Arts à Londres s'ouvre en même temps que celle
t ^es Champs-Elysées7 et ferme d'ordinaire à la même époque, c'est une

esn^-^Mn S? raison pour qu'elle passe trop inaperçue pour nous. Il y a cependant un
njp profit évident à tirer de l'étude des œuvres de l'École anglaise moderne ;
en tout cas, nous ne devons plus ignorer les tendances artistiques des
lf ■ autres peuples, et les noms de ceux qui jouissent d'une légitime célébrité

dans les différentes capitales de l'Europe nous doivent être familiers.

Avant de commencer notre revue de l'Exposition de la Royal Academy, on nous permettra de
jeter un rapide coup d'œil sur l'ensemble de l'École, d'indiquer d'une façon générale les
différentes voies dans lesquelles elle s'engage et de juger en quelques lignes les personnalités qui
jouissent chez nos voisins d'une réputation incontestée, sinon incontestable.

La Royal Academy, association privée, sorte de club sans aucun caractère officiel et due à
la seule initiative des artistes, a réalisé l'idéal que quelques peintres français poursuivent
depuis un certain nombre d'années, et dont, dès l'avènement du directeur des Beaux-Arts
actuel, l'administration elle-même a tenté de faciliter la réalisation. Ce club, constitué en
Société privée, réunit des fonds, les administre, les emploie à la construction de superbes
locaux destinés à ses réunions et à ses expositions, y constitue son jury dont le public
accepte les décisions et, fort de son initiative, de son indépendance absolue et aussi de sa
richesse, prend en main la cause des arts, la soutient à sa façon, régente le Parnasse
britannique et, en somme, fait loi dans le pays.

Les membres de cette association se divisent en Academicians et en Associates ; les premiers
au nombre de quarante et un, les autres au nombre de vingt. On compte quelques membres
honoraires, parmi lesquels trois dignitaires de l'Église, l'archevêque d'York, l'évêque Thirlwal,
le Doyen de Westminster, le comte Stanhope, antiquaire distingué, et Sir W. William Stirling
Maxwel, secrétaire pour la correspondance étrangère.

De même que notre Institut de France a des membres et correspondants étrangers, la
Royal Academy admet des Académiciens honoraires étrangers ; la France, sur le nombre de six,
qui semble bien restreint, en compte à elle seule cinq, qui sont MM. J. L. Gérôme,
E. E. Viollet-le-Duc, P. Henriquel Dupont, Meissonier et le directeur actuel de l'École des
Beaux-Arts, M. Guillaume; le sixième, ou plutôt le premier par l'ancienneté, est un artiste
belge, M. Louis Gallait.

L'historique de la constitution de cette Société serait très-intéressant ; il y a eu lutte, et
les occasions d'exercer et leur patience et leur persévérance n'ont pas manqué sans doute
à ceux qui prenaient l'initiative d'une telle association ; on a commencé petitement, les locaux
étaient restreints, l'autorité contestée, mais peu à peu l'institution s'est développée, elle a pris
des forces, trouvé des adhérents, recueilli des souscriptions et, désormais, ayant fondé le siège
de sa résidence au cœur de Londres dans un palais qui lui appartient , elle est un pouvoir
comme notre Institut; son action est reconnue par tous, et, alors même que ses tendances
seraient contestées par les artistes, elle leur donne l'occasion de se produire sans trop
d'exclusivisme, leur permettant au besoin de se soustraire à son autorité par ce même esprit
d'initiative qui a fait sa propre force.
 
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