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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Pougin, Arthur: Fêtes du centenaire de Boieldieu, [2]
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Exposition des achats et commandes de laville de Paris
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Chronique étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0293

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2Ô2

L'ART.

maire de ces fêtes, je ne m'occupe que des éléments artistiques
mis en jeu à leur sujet, et que je passe sous silence ce qui con-
cerne les réjouissances purement populaires, ce qui n'en est que
le côté accessoire et indirect. Je ne parlerai donc ni des régates,
ni du carrousel, ni de la grande fête vénitienne qui ont signalé
la journée et la soirée du lundi, ni des danses publiques qui se
voyaient sur les grandes places de la ville, ni de bien autres
choses encore. Mais j'ai à rendre compte de la superbe repré-
sentation de gala donnée au Théâtre des Arts, de la messe exé-
cutée dans l'église métropolitaine, et du festival-concert qui a eu
lieu dans la vaste salle du Cirque de Saint-Sever. Cela sera
d'ailleurs plus que suffisant à défrayer cette chronique.

Le spectacle de gala, donné le lundi 14, comprenait : i° le
Nouveau Seigneur de village, joué par MM. Barré (Frontin),
Nathan (le Bailli), Neveu (le Marquis), Barnolt (Biaise), Lefèvre
(Colin), M"* Ducasse (Babet), tous artistes de l'Opéra-Comique ;
2° le premier et le deuxième acte de la Dame blanche, joués par
MM. Léon Achard (Georges Brown), Neveu (Gaveston), Bar-
nolt (Dickson), Nathan (Mac-Irtan), Mme Brunet-Lafleur (miss
Anna), M1Ie Ducasse (Jenny), MUc Révilly (Marguerite); 30 Hom-
mage à Boieldieu, stances de M. Frédéric Deschamps, dites par
M. Maubant, de la Comédie-Française. On aurait désiré pouvoir
compléter ce programme par un acte des Deux Nuits, la dernière
œuvre du maître, dédiée par lui à sa ville natale, et qui n'a jamais
rsparu sur la scène depuis l'époque où elle vit le jour à l'Opéra-
Comique; mais des difficultés pratiques et matérielles ont rendu
mpossible la réalisation de ce désir. La représentation, heureu-
sement, n'en a été ni moins brillante ni moins remarquable. Le
Nouveau Seigneur a valu un succès personnel très-considérable à
M. Barré, qui a joué le rôle de Frontin, si difficile sous tous les
rapports, en comédien exercé, et qui l'a chanté avec un goût
exquis. L'œuvre, si vivante, si animée, si fraîche encore et si
souriante malgré ses soixante ans, a produit d'ailleurs le plus
excellent effet, et l'on se demandait comment ce produit d'un art
si accompli, d'une inspiration si élégante et si abondante, pouvait
être ainsi tombé dans un oubli si immérité. Quant à la Dame
blanche, son exécution a été au-dessus de tout éloge, non-seule-
ment en ce qui concerne les rôles, mais et surtout de la part des
chœurs et de l'orchestre. On sait que ces deux éléments étaient
fournis par la Société de l'Harmonie sacrée, qui manœuvrait
sous la conduite de son habile chef, M. Charles Lamoureux, et
qui avait été amenée de Paris à Rouen pour la circonstance. Or,
pour qui connaît le laisser-aller du théâtre de l'Opéra-Comique
et particulièrement la déplorable exécution du chef-d'œuvre de
Boieldieu à ce théâtre, je n'étonnerai personne en disant que la
représentation de la Dame blanche, telle que nous l'avons vue à

Rouen, était comme une sorte de révélation; les chœurs sonnaient
admirablement, faisant ressortir les moindres nuances, les moindres
détails; et, quant à l'orchestre,il était vraiment merveilleux d'en-
semble, de vigueur et de précision. Pour ce qui se rapporte à
l'interprétation scénique, il faut tirer de pair M. Léon Achard et
Mn,c Brunet-Lafleur, qui ont été parfaits et se sont montrés tout
à fait supérieurs dans les deux rôles de Georges Brown et de
miss Anna.

Entre les deux actes, le rideau s'est levé et a laissé voir le
buste de Boieldieu, entouré de tous les artistes. C'est alors que
M. Maubant, avec une physionomie un peu trop sévère et un
accent un peu trop tragique, est venu réciter les stances de
M. Frédéric Deschamps, dont quelques-unes sont vraiment jolies
et heureusement inspirées. Puis, MM. Duprez et Roger, qui
avaient été invités aux fêtes de Rouen, sont entrés en scène, et,
aux applaudissements de la salle entière, ont placé deux palmes
sur le front de Boieldieu, après quoi le buste a été couronné par
tous les artistes. En résumé, cette représentation a été magnifique.

L'exécution de la messe de M. Boieldieu fils, qui a eu lieu le
mardi matin à la cathédrale, n'était pas la partie la plus intéres-
sante des fêtes. L'œuvre est un peu pâle, un peu languissante,
tranchons le mot, un peu banale, et d'ailleurs on ne sait pas trop
ce qu'elle venait faire ici. Le festival du Cirque de Saint-Sever était
évidemment plus attrayant, bien que le programme en ait dû être
modifié par suite d'un accident survenu à Mme Carvalho, accident
qui avait mis la grande artiste dans l'impossibilité de se rendre à
Rouen et qui avait obligé la commission à la remplacer à l'impro-
viste par M"e Heilbronn. Parmi les morceaux exécutés, tous
tirés des œuvres de Boieldieu, je citerai l'ouverture de la Fête du
Village voisin, l'air du sénéchal de Jean de Paris (M. Caron),
l'air de Biniowski et celui du Calife de Bagdad (M"" Heilbronn).
un charmant chœur à'Athalie et un autre chœur de Pharamond,
une romance des Deux Nuits (M. Poultier), le quatuor de Ma
Tante Aurore (Mme3 Brunet-Lafleur et Tuai, MM. Bosquin et
Caron), le boléro de la Fête du Village voisin (Mlle Tuai), enfin
l'air du Petit Chaperon rouge (M. Bosquin). Cette fois le succès a
été surtout pour M. Poultier, le vieux ténor chéri des Rouennais,
qui, à soixante et un ans, est venu chanter, d'une voix encore
presque juvénile et avec un goût parfait, cette jolie romance des
Deux Nuits, l'une des perles de la partition, que le public lui
a fait répéter par acclamation.

Avec le festival, les fêtes étaient terminées. Je suis convaincu
qu'on en conservera longtemps le souvenir à Rouen, et en tout
cas elles ne pourront que grandir encore le nom déjà si grand de
Boieldieu.

Arthur Pougin.

EXPOSITION DES ACHATS ET COMMANDES

DE LA VILLE DE PARIS

— L'exposition des envois de Rome, à l'École des Beaux-
Arts, ayant cessé le 4 juillet, la salle de Melpomène et le vesti-
bule qui la précède ont été livrés dès le lendemain à l'architecte
chargé d'organiser l'exposition artistique de la ville de Paris

CHRONIQUE

Angleterre.— The Contemporary Revieiv, —June 1875,—
vient de publier sur Corot et Millet un article de notre collabora-
teur, M. Comyns Carr, où éclatent la sagacité ordinaire et la
compétence bien connue du critique d'art de la Pail Mail Gajette.
Nous regrettons que la longueur de ce travail ne nous permette
pas de le présenter à nos lecteurs.

— A la Société des Antiquaires de Londres, le Dr Schliemann

pour 1875. Les deux salles sont maintenant ouvertes au pu-
blic.

L'exposition, qui sera gratuite, se prolongera jusqu'au jeudi
22 juillet.

ÉTRANGÈRE

7 juillet 1875:.

a lu le 24 juin un rapport sur ses découvertes troyennes; il a
exhibé un grand nombre de photographies des localités explorées
et des objets trouvés.

La séance était présidée par lord Stanhope. M. Gladstone a
pris la parole pour rendre hommage au Dr Schliemann, auquel le
public, a-t-il dit, doit une grande reconnaissance non-seulement
pour ses découvertes, mais aussi pour son initiative, pour les
 
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