Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

DOI Artikel:
Chronique étrangère
DOI Artikel:
Chronique de l'hôtel Drouot
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0295

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
264 L'ART.

de ce Musée pour débrouiller le mystère de leur origine. » Les
statues sont maintenant arrivées à Constantinople et le directeur
du Musée d'Antiquités a donné son opinion. Voici ce que nous
lisons dans le Levant Herald : n Les statues romaines récemment
découvertes en Crète viennent d'arriver à Constantinople. Elles
ont été ajoutées à la collection de l'église de Sainte-Irène. D'après
le Dr Déthier, directeur du Musée, elles sont particulièrement
intéressantes comme monuments de la décadence morale et intel-
lectuelle du peuple romain à l'époque de Néron. Ces deux statues
représentent des femmes. Une inscription, médiocrement lisible
sur le .piédestal de l'une d'elles, indique que la statue est celle de
Claudia, fille de Néron et de sa seconde femme Poppée (on

avait cru en Crète à une fille de l'empereur Claude). Bien qu'elle
n'eût vécu que quatre mois, cette enfant avait été, par décret
impérial, élevée au rang de déesse et honorée comme telle; des
autels et des temples lui étaient consacrés. Le sculpteur n'en a
pas moins représenté cette petite fille de quatre mois sous les
traits d'une jeune personne de dix-sept ou dix-huit ans, et l'a
ornée d'une coiffure très-travaillée. — La seconde statue est con-
sidérée par le savant Dr Déthier comme étant celle de l'impéra-
trice Poppée, mais l'inscription du piédestal a disparu ; elle aura
été probablement effacée pendant la période de réaction contre les
brutalités de Néron, qui a suivi le règne de ce monarque sangui-
naire. «

CHRONIQUE DE L'HOTEL DROUOT

Vente Galichon 1. Estampes.—Les cinquante cartes de Tarots
originales, divisées en cinq classes par un maître anonyme italien
du xvesiècle, ont été adjugées pour 17,000 fr. auBritish Muséum.

Voici la description du catalogue : i,e classe (marquée E)
représentant différentes conditions. La série porte des chiffres
romains et arabes de 1 à 10. Ces derniers sont dans le coin, à
droite. 2" classe. Apollon et les Muses, sous la lettre D, placée
à gauche. 30 classe représentant les arts libéraux et trois autres
sciences. Série marquée d'un C à gauche. 4e classe. Les Sept
Vertus cardinales et trois autres figures allégoriques de sciences.
5e classe. Les Sept Planètes, la huitième Sphère, le « primo
mobile « et la « prima causa «. Série marquée d'un A. Les
cinquante estampes que nous avons indiquées ci-dessus sont les
originaux décrits par Ottley et Passavant. Bartsch, qui a décrit
ces estampes, a pris les originaux pour les copies (Pass., t. V,
p. 119). Bartsch, 1867, t. XIII, p. 120. Voir l'opinion de
M. Galichon sur cec ouvrage, dans la Galette des Beaux-Arts ^
t. IX, p. 143.

Cette suite, merveilleuse comme beauté d'épreuve et comme
conservation, renfermée dans une reliure de la fin du xve siècle,
peut être considérée comme unique en cet état.

La Pièce ovale (n° 332) d'un maître anonyme florentin du
xve siècle, représentant deux femmes assises dans un paysage et
soutenant une bordure formée de deux cornes d'abondance (B.,t.XIII,
p. 150, n° 23); très-belle épreuve d'une pièce rarissime, gravée
dans le goût des pièces de Botticelli; collection Otto : 4,100 fr.,
et d'un autre anonyme italien du même siècle : Saint Sébastien;
il est attaché à un arbre, le corps percé de cinq flèches ; son bras
gauche cache en partie son visage; sa jambe droite est repliée
pour éviter une flèche qui s'est fixée dans le tronc de l'arbre.
Cette estampe.d'un maître du xv siècle est du plus beau style
et du meilleur dessin ; cette épreuve est la seule connue. Magni-
fique épreuve (n° 337) : 5,065 fr.

De Girolamo Mocetto, les pièces n°s 359 à 361 : Triomphe
de Neptune; première feuille. Cette estampe a été laissée à tort
par Bartsch parmi celles des maîtres anonymes (B., t. XIII,
p. 101). M. Galichon, dans son travail sur Mocetto, dans la
Gaiette des Beaux-Arts, t. II, p. 332, l'a restituée à ce maître.
Pièce très-rare. (Gai. 13, Pass. 13). Très-belle épreuve. Rogné :
2,605 fr- ! — ^a Si'nte Vierge sur un trône (B. 14). Gai. 8.
Très-rare épreuve d'essai tirée de la planche non terminée ; avant
la haie de rosiers maintenue par un treillage qui clôt l'enceinte
réservée à la Vierge : 3,900 fr. ; —Bacchus (B. 6). Gai. 12.
Magnifique épreuve. Collections Martelli et de Janzé. Très-rare :
3,150 fr.

De Nicoletto da Modena : Orphée (Gai. 46). Assis sur un

rocher et appuyé contre un arbre mort qui porte plusieurs
oiseaux, au milieu d'un site sauvage, Orphée joue du violon et
paraît chanter. Un manteau s'attache sur son épaule droite, des
brodequins chaussent ses pieds. A droite, un renard prête une
oreille attentive aux accents mélodieux du premier chantre du
monde; à gauche, deux lapins se livrent aux ébats de l'amour. A
l'arbre pend une tablette, sur laquelle on lit : Nicoletti. II. 205,
larg. 142. Superbe épreuve d'une pièce inconnue à Bartsch et
Passavant (n° 364) : 1,005 i — ^a Vestale Lucia (Gai. 59).
Pass. 86. Superbe épreuve du premier état avant que le mono-
gramme ait été couvert de tailles. Très-rare. Cette pièce est
restée inconnue à Bartsch : 1,950 fr.; — Saint Antoine (Voir le
cat. de son œuvre, par M. Galichon, Gajette des Beaux-Arts,
t. IV, deuxième période, p. 244, n° 17). Saint Antoine, s'appuyant
sur une béquille munie d'une clochette, s'achemine vers la gauche,
précédé d'un cochon. Derrière le saint se dresse une espèce de
portique inachevé et suspendu par des pilastres sur lesquels
sont appliqués des cartouches. Dans le cartouche de gauche, sous
des tailles perpendiculaires, on distingue les lettres O. D. N.
(Opus di Nicoletto). Sur un piédestal à gauche est posé un vase
identique à celui de la Vénus décrite sous le n° 57. Haut, du
saint, 155 mill. Superbe épreuve d'une pièce restée inconnue à
Bartsch et Passavant (n° 362) : 700 fr. ; —Hercule terrassant un
centaure (Gai. 20). Hercule, le genou posé sur les reins d'un
centaure renversé à terre et qui s'enfuyait vers la droite, frappe
de sa massue son ennemi, qui lève en vain une main suppliante.
Aux branches desséchées d'un arbre qui s'élève à droite'est atta-
ché un cartouche avec ces mots : DIVO ERCVLI. H. 170 min.,
larg. 113 mill. Très-belle épreuve d'une estampe restée inconnue
à Bartsch et Passavant (n° 363) : 905 fr.

De Benedetto Mantegna : l'Enlèvement d'Europe (B. 23),
superbe épreuve avec une petite marge (n° 374) 1,000 fr. ; —
FHomme à la llèche (B. 33), magnifique épreuve d'un état non
décrit par Bartsch, avant le petit monticule à gauche, décrit par
Passavant (n° 375) : 2.705 fr. ; — Saint Jérôme et un autre saint
travaillant aux Evangiles (n° 376). Saint Jérôme est debout
appuyé contre le tronc d'un arbre ; de la main gauche il tient un
livre avec le doigt au feuillet qui fait l'objet de sa méditation.
L'autre saint, assis à droite sur les débris d'une corniche, paraît
dormir. Derrière se dresse le rocher sur lequel est bâtie la
cabane du patriarche et à laquelle on parvient par un escalier
taillé le long du rocher ; pièce non décrite : 2,000 fr.

De Nadat, le maître à la ratière, le n° 377 : la Vierge et
sainte Anne (B. 1). Magnifique épreuve du premier état, avant
l'adresse de Salamanca. Estampe très-rare. Collection Durand :
1,700 fr.

1. Voir tome II, pages 217 et 2jo.

Le Gérant, HIPPOLYTE HEYMANN.
 
Annotationen