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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Champier, Victor; J.J.G.: Notre bibliothèque
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Chasrel, T.: Art et botanique
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0319

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NOTRE BIBLIOTHÈQUE

Victor Champier.

XXX.

| savant et précis, demandaient à ce maître » plus de sévérités dans

XXIX les formes. »

M.Petrozest collaborateur de l'Art et cela,à vrai dire, nous

L'ART ET LA CRITIQUE EN FRANCE DEPUIS 1822, par j embarrasse pour faire de son livre tous les éloges qu'il mérite.

M. Pierre Petroz (Germer-Baillière, 187J, in-18). Bien qu'il laisse le plus souvent la parole aux critiques contem-
porains des artistes, son sentiment personnel se montre néan-

'kst avec le Dante et Virgile d'Eugène Delacroix, j moms d'un bout à l'autre du volume, et toujours conforme à

exposé en 1822, et avec le Salon de M. Thiers, j cctte épigraphe qu'il emprunte à M. Littré : « Tout réel n'est

publié la même année dans le Constitutionnel, que J s beaU; ma;s il n'y a de beau, même idéal, que dans le réel. »
commence cette rapide et substantielle histoire du
mouvement artistique en France au xixe siècle. Elle
présente une suite d'études qui avaient déjà paru séparément, à
d'assez longs intervalles, dans la Revue de MM. Littré et Wyrou-
boff, la Philosophie positive, mais qui, se rattachant les unes aux

autres par des liens assez étroits, ont pu former un ensemble. Si

. . „ 1/1 v rc, i«- a NOËL LE MIRE ET SON ŒUVRE, suivi du catalogue grave de

I on y trouve des lacunes, elles ont ete voulues par 1 auteur : « A / .

' , ..,..,„ „..,,.. Louis Le Mire, par M. Jules Hedou, avec un portrait a 1 eau-
une époque de transition, dit-il, telle que celle dont il s agit ici, 1 » . . ,

v 1 1 j 1 -j 1 j forte par Gilbert. Paris, Baur, 1875. 1 vol. 111-8°, tiré a 300 exem-

alors que les notions anciennes du beau et du laid, du vrai et du 1 ,

^ ' plaires sur papier de Hollande,
faux, ont, en partie, perdu leur efficacité, et que les notions nou-
velles sont loin d'être précises et définies, les esprits actifs, inquiets, Apr,s un 8Îède presque ender d.injuste dédain5 les peti[s
aventureux, voire même chimériques, sont les plus dignes d'atten- , grayeurs du xvnle siècle bénéficient en ce moment d'un de ces
tion... Un examen, même sommaire, d'œuvres estimables, mais , revirements de la mode si fréquents de notre temps. On recherche
n'ayant pas de caractère qui leur soit propre, m'a semblé au , ^ Qn collectiomie avec passion et on décrit avec
moins inutile. » un sojn e£ une pac;ence dont semblaient seuls dignes jusqu'ici
L'intérêt du livre de M. Petroz consiste surtout en de nom- ^ ^ ^ ^ de reau.for:e) ces artistes si longtemps
breuses citations de critiques, citations qui résument les d.ffé- au fond ^ vieiUes bibliotheques. 0n a dernièrement
rentes phases du goût et des idées durant une période remarquable ^ un catalogue de Fœu vre de Moreau le jeune> Si M. Hédou

par l'activité des intelligences et l'ardeur des convictions. Pre- , , , . „ j m - î t „ m,v« „„„ t 0

v b ^ s est attache aux vignettes de INoel Le Mire, c est parce que Le

nons pour exemple les débuts d'Eugène Delacroix. Le parti aca- ,,. , . , , d , . ■ j n* u < 1

r f fa r ]\Tire esc une des célébrités de Rouen, la patrie de M. Hedou.

démique jette les hauts cris: Delécluze, qui ne veut dans Fart . „ .___„ , . 1 _.„„„,_ 1

* j , ,1 Aussi avec quelle patience la vie du graveur est racontée !

que « la transmission des doctrines grecques, » n'admet pas le
Dante et Virgile au rang des tableaux, et le qualifie de tartouil-
lade; Landon accorde du nerf et de l'originalité à la composition,

avec quelle minutieuse sollicitude ses moindres ouvrages sont
commentés et décrits ! Sans occuper une des premières places
dans cette phalange d'habiles et ingénieux dessinateurs qui pous-

mais ne peut comprendre qu'un artiste adopte une touche si , . , . ., , . T ...

, serent si loin 1 art de la vignette, Noël Le Mire tient encore un

heurtée, si incohérente. D'un autre côté, les esprits qui échappent . , ~ • 'iw j

' > r 1 rr ran„ honorable après Moreau, Cochin et Eisen. JNous ne dou-

aux préjures académiques admirent, avec M. Thiers, l'originalité , 1 , • u .,

r ' 0 ^ ' > & : tons pas que ie monument que vient de lui élever M. Hedou ne

du style, la largeur et la fermeté de l'exécution, la vigueur et la . . .„ , , , r

' ' & ia jul vaille un regain de succès, surtout dans son pays natal. Ce

simplicité de la couleur. Toutefois, l'admiration de M. Thiers ,. ., ... , , , , ,, ,,. ., . r , ,

r ' . livre d ailleurs s adresse a un double public; il satisfera egale-

tomba devant le Massacre de Scio, où le peintre, « pour éviter

le style académique, se jetait dans l'ignoble. » Le même tableau
semblait à II. Beyle (Stendhal), quoiqu'il reconnût en Delacroix
le sentiment de la couleur et du mouvement, « presque aussi
médiocre par la déraison que l'étaient une foule de tableaux clas-
siques par l'insignifiance. » Quelques années plus tard, Gustave
n. . . . . Cagniard, de Rouen, pourrait soutenir la comparaison avec les,

Flanche rendit pleine justice a Delacroix; mais, en même temps,

, . . ,. . . , «-,,.,». productions de nos meilleurs imprimeurs parisiens,

les critiques naturalistes, et principalement Gabriel Laviron, \ r

portés à confondre l'exécution laborieuse et patiente avec le faire J j. j. G.

ment, par la précision et l'exactitude des renseignements, les ama-
teurs de vignettes, et, par le luxe de l'impression, les bibliophiles
les plus délicats. Enrichi de vignettes prises dans l'œuvre de
Noël Le Mire, tiré en caractères anciens sur un magnifique pa-
pier de Hollande, ce livre, sorti des presses de M. Espérance

ART ET BOTANIQUE

Il faut tout savoir. Voici la botanique historique qui élève
des prétentions à la critique d'art, des prétentions très-sérieuses, l
en vérité, et que les peintres feront bien de ne pas traiter trop
légèrement, car, s'ils n'y prennent garde, leur indifférence ou
leur dédain les expose à perdre une importante clientèle, la clien-
tèle horticole. Il ne suffit pas de dessiner correctement, d'observer
les lois de la couleur, de la perspective, du clair-obscur, de ca-
ractériser un personnage, un sujet, un épisode en s'inspirant des
idées, des mœurs, des costumes de l'époque à laquelle on l'em-
prunte. Ayez du talent, du génie même, si vous voulez; cela ne
peut pas nuire, mais ce n'est pas assez. Il importe aussi que vous 1

soyez au fait des moindres dates, des moindres détails de l'his-
toire de l'acclimatation des plantes exotiques en Europe.

C'est M. Georges Birdwood qui introduit dans YAthenœum
ce nouveau système de critique, fécond en résultats piquants et
inattendus. Il s'agit de l'exposition de la Royal Academy, dont
notre collaborateur, M. Charles Yriarte, nous rend compte.
« Parmi les nombreuses revues du Salon, » dit M. Birdvood,
1 je n'en ai pas vu une seule qui ait noté les anachronismes aux-
quels se laissent aller les artistes en admettant dans leurs tableaux
des fleurs et des fruits. »

Voici quelques-uns des « anachronismes » dénoncés par le
 
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