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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Salon de 1875, [14]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0355

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SALON DE 187S

(suite1.)

XIX.

MM. e. bayard. - J. a. beauce. - et. berne-bellecour.

éd. detaille. - a. M. de neuville. — g. re game y. — l. p. sergent.

ad. yvon. - M. a. C. f. decaen.

ieu soit loué, les sujets militaires n'abondent pas cette année! On
semble comprendre de plus en plus qu'il y a une question de dignité
à laisser en paix « la gloire et la victoire, les lauriers et les guer-
riers ». Je ne saurais trop en féliciter les artistes; en revanche,
je n'ai aucun compliment à adresser au gouvernement pour avoir
éprouvé le besoin d'ajouter au Musée de Versailles une bataille de
plus, le Combat de Pa-li-Kiao,' 21 septembre 1860, qu'il a commandé
tout exprès à M. Adolphe Beaucé (n° 111). Il n'y a rien de changé à
Versailles ; il n'y a qu'un médiocre tableau de plus,
car ~r ""^yi/^agT^rr=K=^m^^^^^L jy^ Yvon a massacré une seconde fois les héroïques cuirassiers
de Reichshoffen (n° 2012) ; feu Guillaume Regamey, qui était un homme de mérite, avait autrement
le respect de ces vaillants soldats; son Cuivassier (n° 1702) et ses Cuirassiers au cabaret (n° 1703) sont
d'intéressantes études que la mort a laissées inachevées.

Etrange idée qu'a eue M. Emile Bayard de raviver les sanglants souvenirs de Waterloo dans ce
qu'ils ont de plus horrible ! « La furie qui animait les soldats de Blùcher et les nôtres, dit M. de Vau-
labelle dans son Histoire des deux Restaurations, survécut à la bataille du 18. Le jour suivant et le
surlendemain, les blessés des deux nations, retirés dans les villages ou dans les fermes voisines du
champ de bataille, luttaient encore sur les lits et sur la paille où ils étaient gisants. » C'est le sujet du
Lendemain de Waterloo (n° 110). Il ne me semble pas que ce soit là précisément une très-bonne action
et ce n'est pas un bon tableau, bien qu'on y retrouve cette habileté d'arrangement, familière à
M. Emile Bayard.

M. Berne-Bellecour et M. de Neuville se sont fait une spécialité des épisodes de la dernière
guerre. Le premier a voulu rappeler, dans les Tirailleurs de la Seine au combat de la Malmaison, le
21 octobre iSyo '1, la part brillante prise par les artistes à la défense de Paris. Ce sont un peu les
portraits vus de dos de MM. Vibert, Le Roux, Berne-Bellecour lui-même, Jules Jacquemart, —
celui-ci représenté de face, — etc., etc. C'est bien entendu, cela doit être très-juste, c'est d'une
observation fort sincère, mais le faire est maigre, cassant, pointu. J'aime moins la Brèche (n° 168) ;
si le soldat qui se baisse pour passer devant le mur entamé, se relevait, on verrait qu'il est d'une
longueur à n'en pas finir.

M. de Neuville est plus peintre sans l'être cependant infiniment; il a entre autres un faible
malheureux pour certains tons ardoisés qu'un coloriste de race bannirait de sa palette. Mais il a des
qualités indéniables de mouvement, l'entente du tableau, le sentiment de la vie. Il s'en faut qu'il
peigne en peintre d'histoire; ses toiles ne sont et ne seront très-probablement jamais que des toiles
de genre ; telles qu'elles sont, elles ont leur prix. 11 n'y a que les rêveurs qui demandent au pommier
de produire des roses.

1. Voir tome II, pages 7, 35, 56, 77, 102, 137, 150, 178; 204, 222, 244, 269 et 294.

2. N° 167. Voir la gravure publiée par l'Art, tome II, page 181.
 
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