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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Chronique étrangère
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Chronique de l'hôtel Drouot
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0397

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L'ART.

Havermaet (P.), Van Kuyck (Fr.), Van Der Ouderaa (P.), Van
De Kerkhove (J.), Mme et M."0 Van de Kerkhove, Van Kemmel
(Julien), Verwée (AL), Verhas (Jan), Verhaz (Franz), Verlat (Ch.),
Van Hamée, Van Den Bussche (E.), Van Keirsbilck, Van Loo
(Fl.), Verboeckhoven (L.), Mlle Vercauteren, Verhaert (P.) et
Vinck (Fr.);

Sculpteurs : Bogaerts, De Pleyn, Dubruck, Duwaert, Fabri,
Joris, Lambeaux, Lefèvre, Nyskens, Peeters, Van Der Linden;
Ciseleurs : Arens, Labaer;
Miniaturiste : Herman.

Danemark. — Dans la ville de Hjœrring, en Jutland, on
vient de trouver dans les églises de Saint-Jean et de Saint-Olai
d'anciennes peintures à fresques, que la Société pour la conser-
vation des antiquités du Danemark a fait restaurer et réparer par
le professeur Kornerup. L'œuvre la plus importante pour l'his-
toire de l'art et en même temps la plus grande est celle de
l'église Saint-Jean, représentant Saint Christophe. C'est un des
plus beaux spécimens de peintures murales du moyen âge décou-
vertes jusqu'ici en Danemark. Il doit avoir été exécuté tout au
commencement du xv* siècle, sous le règne de la reine Margue-
rite ou d'Éric de Poméranie.

Italie. — Il y a quelques jours, on a découvert les mo-
saïques exécutées sur la façade de la basilique de Saint-Paul,
qui donne sur le quai du Tibre, à. Rome, route d'Ostie. Ce tra-
vail, commencé depuis treize ans, a été confié à huit ou dix mo-
saïstes attachés au grand atelier du Vatican, mais l'idée première,
la conception générale et la disposition des groupes appartiennent
à M. CorsQni, l'artiste chargé par la reine Victoria de l'orne-
mentation du mausolée du prince Albert. Ces mosaïques, dont
le correspondant de l'Academy} M. C. J. Hemans, fait un grand
éloge, comprennent trois tableaux représentant Jésus sur son
trône, l'agneau mystique, et les quatre grands prophètes : Isaïe,
Jérémie, Zacharie et Daniel.

— Le chapitre de Saint-Pierre a enfin permis de faire un
moulage en plâtre de la fameuse Pieta de Michel-Ange, mais à
la condition que le travail fût confié à M. Malipieri, qui passe à
Rome pour avoir une habileté exceptionnelle dans les travaux de
moulage. Le plâtre sera exposé à Florence à l'occasion du jubilé
du mois de septembre. Un plâtre du Moïse sera également ex-
pédié à Florence.

— De nouveaux renseignements nous permettent de donner
des détails plus précis et plus exacts sur la vente de l'ancienne
galerie du mont-de-piété de Rome. Il paraît que le marquis de
Campana, en autorisant les prêts sur les objets d'art, avait beau-
coup moins songé aux artistes qu'à lui-même. Il avait de grands
besoins d'argent, étant amateur acharné d'objets d'art et achetant
tout ce qu'on lui présentait. Comment battre monnaie?

Les objets d'art sont parfois d'une défaite difficile, et d'ail-
leurs il est cruel de se séparer de ceux qu'on a recueillis. Aussi
imagina-t-il de faire décréter que le mont-de-piété prêterait
désormais sur les tableaux, statues, etc., etc., ce que n'a jamais
fait aucun établissement de ce genre. Puis, comme charité bien
ordonnée commence par soi-même, il inaugura les nouvelles opé-
rations en s'avançant de larges sommes sur les objets qu'il possé-
dait. Il avait ainsi résolu le problème qui le tourmentait et dont
les termes étaient les suivants : Etant donnés des objets d'art,
leur faire produire de l'argent sans s'en séparer.

En effet, ses tableaux, marbres et autres donnés en gage
demeuraient sous sa garde chez lui, directeur du mont-de-piété.

Malheureusement pour le mont-de-piété, comme le marquis
Campana ne pouvait s'appliquer le décret à lui seul, il fut obligé
de prêter à tous ceux qui se présentaient avec des tableaux sous
le bras. Il prêta de grosses sommes sur des œuvres qui ne
valaient pas grand'chose, et, avec ce système, on comprend
qu'il arriva bientôt au bout du fossé. Ce fut le cardinal Antonelli
qui se chargea de lui faire faire la culbute. Elle eut un grand
retentissement. Campana, traduit devant les tribunaux, fut con-
damné à plusieurs années de prison, et sa galerie, qui renfermait
de fort belles choses, fut mise en vente. Le gouvernement fran-
çais eut l'idée de l'acheter en bloc, mais, après réflexion, il trouva
• que le prix était trop élevé. Il laissa la Russie prendre ce qu'il y
avait de plus beau, et alors se décida à donner pour ce qui res-
tait la somme qui lui avait paru trop forte pour le tout.

Mais revenons à la galerie du mont-de-piété.

Le catalogue ne comprend pas moins de 1,244 objets valant,
d'après l'estimation des experts, une somme de 814,797,50. fr.

Les connaisseurs qui ont visité la galerie prétendent que ce
qu'elle renfermait de meilleur a déjà été vendu. Nous ne savons
ce qu'il y a de vrai dans cette assertion.

La vente aura lieu comme suit : 26 novembre, 38 peintures;
j le 30, 74; le 3 décembre, 200; le 7, 185; le 11, 221; puis
les 14, 17, 21, 24, 28 et 31 du même mois. Le 31 est consacré
aux enchères des objets divers.

Si avant le 15 octobre une offre d'achat en bloc de toute la
galerie, pour une somme non inférieure à 815,000 francs, était
présentée, il y aurait, le 26, adjudication sur une seule enchère.

Nous avons déjà indiqué quels étaient les principaux tableaux.
Les autres sont trop nombreux pour que nous nous en occupions
ici.

Quelques journaux affirment que la vente produira au moins
un million de francs. Nous taisons des vœux sincères pour que
cet espoir se réalise. Malheureusement nous avons quelques rai-
sons de croire qu'il est plus prudent de se tenir sur la réserve.
Si l'on atteint la moitié du million espéré, il ne faudra pas
se montrer trop mécontent.

CHRONIQUE DE L'HOTEL DROUOT

Le catalogue de la vente des dessins et pastels de Millet, de
la collection de M. Gavet, est précédé d'une très-remarquable
notice de M. Théophile Sylvestre. En voici quelques extraits
que nous avons gardés pour la fin. Pour peu qu'on connaisse le
grand peintre, on sentira qu'il est bien difficile de creuser au
delà et de mettre en une plus vive lumière les traits exacts et
précis qui caractérisent son œuvre.

« Millet n'est pas un paysagiste qui traverse un paysage,
c'est un homme des champs qui a vécu aux champs ec qui y vit.
Comme le terrassier, obligé, tout le long de l'année, d'arracher
au sol le pain quotidien, dans le ciel il lit les saisons, le beau
temps qui favorise son travail ou le mauvais qui le menace. La
terre, ses couches successives, son articulation générale, il la

connaît à fond pour en avoir fouillé les entrailles; il vous en
dira même les qualités et l'essence, en homme qui souvent a
effrité des mottes entre ses doigts...

« Plaine ou montagne, il la modèle en maître : ici, avec ses
entassements caillouteux et le mouvant de ses sables; ailleurs,
articulée par coupures et par pans, ou bien se bombant en
mamelle. Si le pays est plat, Millet n'a pas besoin, pour en
rendre sensible la profondeur, des menus accidents de terrain aimés
des peintres; la glèbe toute seule, la glèbe qu'il connaît si bien,
lui suffit, et il va l'étendre jusqu'à l'infini de l'horizon, dans un
parfait ensemble, sans une solution de continuité, comme une
étoffe qu'il aurait lui-même tramée...

« Millet peint l'arbre merveilleusement : ormeaux sauvageons
mal plantés, aux pousses coriaces et dures ; pommiers où les branches
 
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