Frise composée et dessinée par P. A.
DrjCERCE AU.
EUGÈNE DELACROIX
A ALGER'
(fin)
^^;J^^yg01BBS&k&^ n voit que, dans le cœur même du pays, il était
j^fâg^J^T jt tB|k, forcé de faire poser ses modèles avec des costumes
' "HfiSk d'emprunt.
m fjSfï \_Aï^/ t^V Voici des notes prises pour la Noce juive,
ll^lWE^ h , iV^jfci b« ^ Tanger. Je n'en transcris que ce qui a trait
VwBBf't \iv^ï^séiÊÊ' - 'fJÊÈÈip* HA <tp strictement a 1 éternel féminin.
WBiWiP /J'^QB^K « 21 février, mardi, femme juive jolie, gilet,
tHMW V^^^f^^^^'^^B manches or et amarante. Elle se détache moitié
^TBB^^^^^^P^'^^^^y^^Py sur la porte, moitié sur le mur. •—• Plus sur le
-Iti^WiEP^Bp^gî^^-lW^^.^SF^EF devant, une plus vieille avec beaucoup de blanc
^ ^^^^J^^^^y^^^BK • qui la cache presque entièrement ; les ombres très
. C^É^^""^^" 4«r '^.gfflr reflétées; blanc dans les ombres — un pilier se
v ^K^fi^Rs^i^ftl^ détachant en sombre sur le devant. Les femmes à
^spT c-| Mtgj gauche, étagées comme des pots de fleurs. Le blanc
XJ^Og^ et l'or dominent et leurs mouchoirs jaunes. —
A Contre la porte de l'escalier, Prisciada, mouchoir
(TW violâtre sur la tète et sous le cou. En haut, les
Juives qui se penchent. Une à gauche, nu-tête, très
■^J brune sur le mur éclairé de soleil. — Les femmes
Lettre composée et dessinée pour l'An par Habert-Dys. dans l'ombre. — Le soir, toilette de la mariée.
Forme de la mitre2. Les cris des vieilles. La hVure
peinte. Les jeunes filles qui tenaient la chandelle pendant qu'on parait la mariée. Le voile lamé
sur la figure. Les filles debout sur le lit. Les beaux yeux... »
Mais le tableau est au Louvre... Qui ne sait par cœur la jeunesse, la force, la fraîcheur de
ces femmes ?
Au retour de cette fête, qu'il avait comme gloutonnement savourée, il remarquait encore
« deux Juives ou Moresques sur des terrasses, se détachant sur le noir du ciel ». Je ferme ce
livre de notes où du pinceau gorgé d'aquarelle semblent être écloses des fleurs parmi un jardin, et
je n'en détache plus que ce trait si vivant : « Femme assise, brodant un habit de femme chez
1. Voir l'Art, g" année, tome I", page 76. — Dans le dernier numéro de l'Art, page 76, une erreur d'indication nous a fait intituler
Etude de tigre un dessin de Delacroix d'après une lionne écorchée du Jardin des Plantes.
2. A la vente posthume, E. Galichon avait acquis une délicieuse esquisse de cette charmante créature; j'en ai une autre étude,
également lavée à l'aquarelle, mais sans la mitre.
DrjCERCE AU.
EUGÈNE DELACROIX
A ALGER'
(fin)
^^;J^^yg01BBS&k&^ n voit que, dans le cœur même du pays, il était
j^fâg^J^T jt tB|k, forcé de faire poser ses modèles avec des costumes
' "HfiSk d'emprunt.
m fjSfï \_Aï^/ t^V Voici des notes prises pour la Noce juive,
ll^lWE^ h , iV^jfci b« ^ Tanger. Je n'en transcris que ce qui a trait
VwBBf't \iv^ï^séiÊÊ' - 'fJÊÈÈip* HA <tp strictement a 1 éternel féminin.
WBiWiP /J'^QB^K « 21 février, mardi, femme juive jolie, gilet,
tHMW V^^^f^^^^'^^B manches or et amarante. Elle se détache moitié
^TBB^^^^^^P^'^^^^y^^Py sur la porte, moitié sur le mur. •—• Plus sur le
-Iti^WiEP^Bp^gî^^-lW^^.^SF^EF devant, une plus vieille avec beaucoup de blanc
^ ^^^^J^^^^y^^^BK • qui la cache presque entièrement ; les ombres très
. C^É^^""^^" 4«r '^.gfflr reflétées; blanc dans les ombres — un pilier se
v ^K^fi^Rs^i^ftl^ détachant en sombre sur le devant. Les femmes à
^spT c-| Mtgj gauche, étagées comme des pots de fleurs. Le blanc
XJ^Og^ et l'or dominent et leurs mouchoirs jaunes. —
A Contre la porte de l'escalier, Prisciada, mouchoir
(TW violâtre sur la tète et sous le cou. En haut, les
Juives qui se penchent. Une à gauche, nu-tête, très
■^J brune sur le mur éclairé de soleil. — Les femmes
Lettre composée et dessinée pour l'An par Habert-Dys. dans l'ombre. — Le soir, toilette de la mariée.
Forme de la mitre2. Les cris des vieilles. La hVure
peinte. Les jeunes filles qui tenaient la chandelle pendant qu'on parait la mariée. Le voile lamé
sur la figure. Les filles debout sur le lit. Les beaux yeux... »
Mais le tableau est au Louvre... Qui ne sait par cœur la jeunesse, la force, la fraîcheur de
ces femmes ?
Au retour de cette fête, qu'il avait comme gloutonnement savourée, il remarquait encore
« deux Juives ou Moresques sur des terrasses, se détachant sur le noir du ciel ». Je ferme ce
livre de notes où du pinceau gorgé d'aquarelle semblent être écloses des fleurs parmi un jardin, et
je n'en détache plus que ce trait si vivant : « Femme assise, brodant un habit de femme chez
1. Voir l'Art, g" année, tome I", page 76. — Dans le dernier numéro de l'Art, page 76, une erreur d'indication nous a fait intituler
Etude de tigre un dessin de Delacroix d'après une lionne écorchée du Jardin des Plantes.
2. A la vente posthume, E. Galichon avait acquis une délicieuse esquisse de cette charmante créature; j'en ai une autre étude,
également lavée à l'aquarelle, mais sans la mitre.